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se rv en t assez bien en n a tu re p o u r ne pas exiger cette p ré caution
; mais ils re p ré se n ten t quelques Quadrupèdes (à
cause de leurs a ttitu d e s), e t tcrtis les Reptiles, les Poissons,
les Mollusques, les Annélides e t les Zoophy tes qui o n t p a ru
offrir quelque in té rê t.
Ils form en t c inq c en t vingt-cinq planches in -4 “, co n te n
a n t tro is mille trois c en t c inquante figures ou détails anatomiques
relatifs à douze c en t soixante-trois espèces différentes
d ’animaux des classes que nous venons d ’in d iquer.
En même temps que ces observateurs pleins de zèle se
liv ra ien t à ce pénible travail, ils consignaient dans des
registres tenus dans le meilleur o rd re to u t ce q u ’il y avait
à rem a rq u e r d ’in té ressan t su r chaque espèce.
Des n um éros de concordance fo rt exacts re n v o ie n t, de
l’observation écrite , au dessin, et à l ’objet même conservé
en n a tu re , en sorte que, p a r la combinaison de ces trois
documens, on p e u t tou jo u rs en comp lé te r l’histoire.
L ’examen de ces rich e s recueils est fait à la fois p o u r
effrayer l ’imagination su r les prodigieuses richesses de la
n a tu re , e t p o u r re n d re modestes les naturalistes les plus
habiles, en leu r ap p ren a n t combien ils so n t encore reculés
dans la connaissance de ces êtres d o n t ils p ré te n d en t
dresser le catalogue. Chaque pas, chaque coup de filet,
p o u r ainsi dire , a fourni à n os voyageurs des choses sing
ulières e t inconnues. L ’Académie se souvient q ue, dès la
b aie d ’Algésiras, p e n d an t un séjour que les ven ts contra
ire s les o b lig è ren t d ’y faire, ils d é co u v riren t en quelque
sorte u n e famille to u t e n tiè re de Zoophytes, celle des
Diphydes, d o n t on n ’avait encore q u ’une seule espèce et
en individus mutilés.
Ce sont des animaux p resque in com p réh en sib les, to u jo
u rs se ten an t deux à deux, mais où les individus de
chaque couple n e so n t pas semblables; l ’un des deux emb
oîtant l’au tre en p a r ti e , et fournissant une guirlande
d ’ovaires et de tentacules qui traverse n u canal de Tem-
bolté p o u r p e n d re dans la m er. Cet a rran g em en t d o n t on
ue se faisait aucune idée, qui n e se laisse pas même bien
expliquer m ain ten an t q u ’on le co n n aît, se ré p è te cepend
an t en h u it ou dix espèces d ifféren te s, toutes d ’u n e mer
très-voisine de n ous, e t tellement communes, q u ’il n ’a
falhi c[ue quelques jo u rs à nos observateurs p o u r les rassembler.
Depuis lors ils en o n t tro u v é plusieurs autres
exemples dans d 'au tre s mers, et nous ne d o utons p oint
que les navigateurs, m a in ten an t avertis, n e les m u ltiplient
encore beaucoup.
MM. Quoy et Gaimard eux-mêmes o n t dé co u v e rt et
décrit plusieurs g enres qui conduisent p a r degrés de ceux-
là aux Acalèphes h y d ro statiques o rd in a ire s , d o n t la série
se termine aux Pliysalics. Les formes et les combinaisons
les plus extraordinaires se re n c o n tre n t dans ce g ro u p e
d o n t les Physsopbores de Fo rsk al ne d o n n e n t q u ’une lég
è re idée. Il y en a d o n t les vésicules, p re n a n t des formes
stéréométriques p ro n o n c ée s, se rassemblent en prismes,^
en p y ram id es, en sphères. Les guirlandes de ten ta cu les,
de suçoirs, d ’ovules, suspendus à ces amas de vésicules,
p ré sen ten t aussi les formes et les couleurs les plus variées.
C ’est encore là une famille d ’ê tre s qui p rom e t les observations
les plus curieuses.
Marsigli, D o n a ti, E llis , nous avaient fait co n n aître les
animaux du Corail, des Go rgones el des P en n a tu le s. M. Sa-
vigny avait d o n n é des idées encore plus précises de ceux
des Alcyons ; mais on n ’avait encore que des idées assez
vagues de ceux des divers sous-genres <jue Ton a établis