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142 VOYAGE DE L ’ASTROLABE. 143
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1826. Le calme a persisté avec de Iblles brises en tout
22 novembre. Qn a revu les hauteurs de Ram-Head; et, après
imdi, le ciel s’etant dégagé, nous avons parfaitement
distingué la cbaîne des hautes montagnes qui se dirigent
de ce promontoire vers celui de YYblson en suivant
la côte. Comme une distance de vingt à vingt-
cinq lieues environ nous séparait de cette côte, no4 s
devons en conclure qu’elle est d’une grande élévation,
et bien supérieure à toutes celles qui ont été observées
sur tous les autres points de cette grande terre.
Nombre de grosses méduses roses et violettes n’ont
cessé de flotter entre deux eaux.
Les deux journées suivantes n’ont encore offert que
des alternatives de calmes on de brises légères et incertaines,
avec un temps superbe et une mer trcs-
-1. belle. Cependant, le 24, nous avons réussi à nous
rapprocher du cap Howe, et, de six à sept heures du
soir, nous prolongeâmes à quatre ou cinq milles de
distance la petite île basse qui accompagne ce promontoire.
Le cap lui-même n’offre qu’une plage sablonneuse
dominée à quelque distance du rivage par des pitons
très-élevés et couronnés de bois. Sur la partie delà
côte qui suit vers le nord, on voit de grands espaces
de sables dénués de toute végétation. Tout le jour les
terres de l’intérieur sont restées enveloppées d’immenses
tourbillons de fumée occasionés, sans doute,
par les embrasemens habituels des sauvages.
■Les violens clapotis qui ont agité la mer aujour-
d bui, surtout dans la soirée, annoncent qu’il doit
exister près du cap Howe de forts courans. Tant que 1826.
l’île du Cap nous est restée au nord, ils m’ont semblé Novembre,
porter au sud, ct le contraire a eu lieu dès qu’elle a
été doublée.
Nous avions fait quelque route durant la nuit, à
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l’aide d’une faible brise de S. : mais au jour il a fait
calme , et une brume épaisse nous dérobait toute vue
de terre. Vers neuf heures trente minutes, une petite
brise de S. O. nous a permis de gouverner au N. O., et
à midi nous avons reconnu l’entrée delà baie Twofold
à sept ou buit milles dans le S. O.
Depuis ce moment l’Astrolabe a prolongé la côte à
trois milles de distance pour en faire la géographie;
M. Guilbert a été chargé de ce travail.
Tout le développement compris depuis la baie
Twofold jusqu’à une pointe voisine du mont Dromadaire
court assez uniformément N. et S., sans aucun
accident remarquable. Ln général elle est formée par
une belle plage de sable, dont la monotonie n’est interrompue
çà et là que par quelques mornes peu
saillans. Le sol, à rintérieur, couvert de beaux arbres,
et tapissé d’une pelouse verdoyante, présente un
coup-d’oeil très-gracieux. Sous les flancs même du
mont Dromadaire, on remarque des sites charmans ;
la vue de ces délicieux ombrages, qui renouvelaient
pour nous le supplice de Tantale, nous faisait encore
ressentir plus vivement les ennuis de notre prison
flottante.
Ce mont, par sa forme et son isolement, a quelque
chose d’imposant, bien que son élévation n’ait rien
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