7 ° m A L E B RA N C H E,
par parties, 8c confiderez-les toutes les
unes après les autres félon l’ordre naturel,
en commençant par les plus (impies, c’eft-
à-dire par celles qui renferment moins de
rapport ; & ne pafifez jamais aux compo-
fées, avant que d’avoir reconnu diftin&e-
ment les plus (impies, & fe les être rendu
familières.
8. Abrégez les idées, & rangez-les en-
fuite dans votre imagination, ou écrivez-
les fur le papier, afin qu’elles ne remplit*
fent plus la capacité de l’efprit.
p. Comparez les idées félon les règles
de la combinaifon , alternativement les
unes avec les autres, ou par la feule vue
de l’efprit, ou par l’imagination accompagnée
de la vue de l’efprit, ou par le
calcul de la plume, joint à l’attention de
l’efprit & de l’imagination.
i q . De tous les rapports trouvés par
ce moyen, retranchez ceux qui font inutiles
à la réfolution de la queftion ; rendez-
vous les autres familiers; abregez-les 8c
rangez-les par ordre dans votre imagination
, ou les exprimez fur le papier ; comparez
- les enfemble félon les règles des
combinaifons ; & voyez fi le rapport com-
pofë que vous cherchez, eft un des rapports
compofés qui réfultent de ces nouvelles
comparaifons. Si cela n’ell pas, il
faut retrancher tous ces rapports inutiles ,
& fe rendre les autres familiers.
Et telles font les règles qu’on doit fui-
vre pour découvrir la vérité, c’eft-à-dire
un rapport réel, foit d’égalité, foit d’inégalité
; car la vérité n’eft autre chofe que
cela. Elle eft ce qui eft ; au lieu que la
faufTeté n’eft point, ou fi l’on veut, elle
eft ce qui n’eft point.