HI S T O I R E
D E S
METAPHYSICIENS
M O D E R N E S .
E R A S M E . *
’E s T avec juftice qu’on place
E r a s m e à la tète des Philo-
fopiies modernes. Avant lui
- r tout lânguilToit dans la république
des Lettres. On ne fe.nôurrifîbit'
Pefprit que de choies abfurdes & ridicules,
puifées dans des livres écrits en un jargon
barbare & inintelligible. L a Théologie ,
quoique la foienee la plus cultivée, étoit
traitée d’une maniéré très-pitoyable.Non-
fèülement les Théologiens n’étoient point
en état d’entendre le texte original de l’E criture
& des Peres Grecs; ils ne connoif-
foieht pas même les caraétères de la Langue
Grecque. Une forte de bgragoin ,•
VîfiMrMunmttfkfarU.mtma. Vit d'Eraftile, par
• *B té" de rÆ*mhm moria. A,ai.’,nieder SÉI tei. par Bullert,’Tom. II. Hifloire tTErttfint, fevit,fa
mon Ÿ fit religion, &e. par M. GnUix.iere.Vie d’Era/htt ,
dont laquelle on trouvera Hiß tire diflußtttri homme! tiltrempli
de barbarifmes , qui tenoit autant
aux idiomes vulgaires qu’à la langue
latine ,‘fbrmpit le langage qu’on partait;
& les queftionsqu’on agitoit répondoient
parfaitement à cette façon burlefque de
s'exprimer. Dieu peut-il commander aux
hommes de faire une mauvaife aftion ?'
Peut-il faire que ce qui ell fait n’ait point
été fait ? Peut-il faire l’impollïble ? Eft-il
en fa puiffanee d’être un oignon ou une citrouille
? Scc. Tels étoient les fujets de
leurs doétès, controverfes. Audi ce qu’on
pouvoir faire de mieux, après avoir étudié
ces belles chofes, c’étoit d’oubïier promptement
ce qu’à force de châtimens on
& l’examen impur.
Uni de JoiJatimeméH matière de religion, patM. de Suri-
gny. Dtilioimaire de Bayle. Mÿliire EttUSttHime. Erafm.
& fcs Ouvrages.
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