blés autres minéraux qu’on peut y mêler.
IX . De grandes maifons où l’on tâche
de contrefaire les météores, comme la
neige, la g rêle, la pluie, les éclairs & les
tonnerres, & où l ’on examine la génération
de quelques infeébes, comme mouches,
chenilles, &c. On aura dans ces maifons
des chambres de fanté, c’eft-à-dire, des endroits
où l’on purifiera l’air, & où on lui
donnera les qualités néceffaires pour la
guérifon des maladies, & pour la conferva-
tion de la fanté. On formera dans ces maifons
des bains artificiels, pour fervir à la
cure de plufieurs infirmités, comme pour
la phtyfie, la goutte, la diflocation des
membres, la laffitude, &c.
X.Des parcs & des enclos fort vaftes,pour
y nourrir toutes fortes de bêtes, dans la
vue de faire fur elles diverfes fortes d’expériences
, & de découvrir fur-tout comment
fe fait cette prolongation de vie en
quelques-unes d’icelles, quoique leurs parties
foient féparées. Les autres expériences
peuvent avoir pour ob jet, de connoî-
tre la vertu de leur nature pour fervir de
médicamens, & de voir le réfultat de l’accouplement
de divers animaux.
X I . Plufieurs viviers & réfervoirs defti-
nés à nourrir quantité de poifions, pour
en produire de femblables expériences.
X I I . Des lieux remplis de toutes fortes
d’herbes 8c d’inftrumens néceffaires pour
tirer les effences de toutes chofes, 8c en
général pour la perfeétion de la Chimie.
X J II. Des endroits deftinés aux Arts &
aux Manufactures, dans lefquels on doit
trouver les modèles de plufieurs inventions
nouvelles qui ne font pas connues
parmi nous, afin de perfectionner les étoffes
de foie, les draps, linges, &c.
X IV . Des maifons d’Optique, où l’on
repréfente tous les effets de la lumière &
des couleurs.
X V . Des maifons acouftiques deftinées
aux expériences du fon, pour en apprendre
la nature, les caufes & les effets.
X V I . Une maifon remplie de toutes
fortes d’inftrumens de Géométrie, & de
tous les modèles 8c outils méchaniques qui
ont été découverts.
XVII» Une maifon d’illufion 8c d’impofture,
où l’on fafte voir toutes les troift*
peries, preftiges 8c faufles apparences qui
peuvent décevoir nos fens.
Après avoir fait tous ces établiffemens,
les favans doivent régler ainfî leurs travaux.
Douze voyageront dans les Pays étrangers
fous des noms empruntés, pour rapporter
tout ce qu’il y a de nouveau, foit
pour les livres, foit pour les découvertes.
E t ceux-là feront appellés Marchands de
lumière.
Trois autres feront employés à la lecture
de tous les livres, pour en tirer ce qu’il
y a de bon 8c d’utile pour les expériences,
8c on les nommera Compilateurs.
Trois autres travailleront continuellement
à mettre en pratique toutes les inventions
ou expériences qu’on a trouvées dans
les livres. L e nom de ceux-ci eft Empirir
ques.
On en deftinera encore trois pour chercher
à augmenter les connoifïances humain
nés, 8c à faire de nouvelles expériences.
E t ce feront les Inventeurs des Nouveautés.
Et plufieurs eftàyeront d’appliquer toutes
les inventions ou expériences nouvelles
à des fondions de la nature plus relevées,
afin de pénétrer plus avant dans fes myfte-
res.Etc.es Savans feront nommés les Interprètes
de la Nature.
Le Nouveau Monde des Sciences, ou les chofes
déjirées par B a c 'o n .
I.
Erreurs de la Nature, ou l’Hiftoire des
chofes qui arrivent outre les générations.
Les Liens de la Nature, ou l’Hiftoire des
Méchaniques.
VHifloire indullive, ou l’Hiftoire Naturelle
pour fervir à perfedionner la Philo-
fophie.
VOEU de Poliphême, ou l’Hiftoire des
Lettres.
VHifloire des Prophéties.
La Philofophie félon les anciennes Paraboles.
I L
La première Philofophie, ou des communs
axiomes des Sciences,
La
La vive AJlronomie, ou l’Aftronomie
pratique.
La continuation des Problèmes naturels i
ou réfolution de nouveaux Problèmes.
La réfolution des anciens Philofophes, ou
explication de leurs opinions.
La partie de la Mètaphyfique des formes
des chofes.
La Magie Naturelle, ou la conduite des
[ormes à l’ouvrage.
Inventaire des Richeffes des Hommes.
Catalogue des chofes fort utilesv
I I I .
Les Triomphes des Hommes, ou des Eminences
de la Nature Humaine.
De la Phifionomie du Corps dans le mouvement.
Anatomie compofée.
De la Cure des Maladies que Von a tenues
pour incurables.
De la douce Mort extérieure•
Des Médecines authentiques.
Imitation des Bains naturels.
Le Fil Médicinal.
Comment il faut prolonger le cours de la
Vie.D
e la Subfiance de VAme fenfble.
Des Efforts de VEfprit dans le mouvement
volontaire.
De la différence de percevoir de fentir.
La Racine de Perfpeflive, ou de la forme 4e la Lumière.
IV .
La chaffe du Paon, ou l’expérietiçe tour
chant les Lettres.
VOrgane nouveau.
Les Topiques particuliers.
Les Elengues des Repréfentations.
De VAnalogie des Démonf rations.
V .
Des marques des chofes.
La Grammaire qui philofophe, ou Principes
Philofophiques de la Grammaire.
La tradition de la Lampe, ou la Méthode
des Enfans.
De la prudence du Difcours particulier.
Les couleurs du Bien G* du Mal apparent j;
tant fmple que compofé. ,
Les Antithèfes des chofes.
Les moindres formules des Oraifons.
V I .
La Satyre férieufe, ou de l’ Intérieur des
chofes.
Le Labourage de VEfprit, ou du foin qu’il
faut avoir des Moeurs.
V I L
Le Secrétaire de la V ie , ou des occafîons
répandues çà & là.
VArtifan de la Fortune, ou de l’Intrigue
de la Vie.
Le Confeil à Hoqueton, ou comment il
faut étendre les bornes d’un Empire.
Idée de la Juftke univerfelle, ou des four-
ces du Droit.
Sophron, ou de l’ufage légitime de la
ràifon humaine.
Le Pacifique, ou les dégrés de l’Unité de
la Cité de Dieu.
Les Peaux célefies à porter V in , ou le«
émanations des Ecritures.
£