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S Y S T E M E F I G U R E
des Philofophes.
f Métaphyficiens.
É T H V ÇIE N S, < Moralities.
Légiflateurs.
P H I L O L O G U E S ,
. f Géomètres, J^AlgébnJtes.
rCofmographes;
M É T A P H Y S IC IE N S .<{ Agronomes, } Chronologiftes.
| Opticiens. ^.Hydrographes»
l Méchaniciens.
Physicien s. £ Chymifles.
ç Cofmologiües.
j Botaniftes.
N A TU R A E l S TE S. J Zoologiftes.
I Minéralogiftes;
S Metallurgies.
Xj
D I S C O U R S
P R É L I M I N A I R E
SUR LA MÉTAPHYSIQUE.
UN des plaifirs des plus délicats
dont on puiffe jouir ;
c’eft celui que caufe l’acquifition
d’une vérité pure , qui eft abfoiu-
ment étrangère aux fens. Il femble
que l’ame foit alors détachée du
corps. Elle eft uniquement occupée.
Riennetroublefajouiffanee. Entièrement
livrée à elle-même, ëllefent
■ qu’elle exifte véritablement; ôc cette
conviftion d’être bien allurée qu’elle
eft , & de le comprendre , eft
fans doute la plus grande félicité
-qu’il foit poflible-d’éprouver. Les
plaifirs des fens ne-font vifs qu’au-
tant que l’ame eft émue. Eh ! en
quoi cette émotion peut-elle être
agréable , fi ce n eft parce qu’elle
procure à l’ame le fentiment de
îbn exiftenee , en la mettant en
aftion ? L ’ennui n’eft fans doute
qu’une privation de ce,;fentiment
, comme le bonheur en eft
la pofieflion.
Cela étant, une feienee qui ira
pour objet que les opérations & les
affections de l’éfprit, doit- être extrêmement
précieufe-à l’homme,
qui tient au monde par le plaifir.
Telle eft.celle de la Métaphyfique,
Dieu, l ’entendement, & les êtres
en général ; voilà/les-fujets-fur lef-
quels elle s’exerce. Elle apprend à
p en fe rà réfléchir, à fe connoître,
■ à eonnoîtreles-hommes , à-jouir de
foi-même , êt à s’élever vers -le
Souverain-Etre, dont la contemplation
forme la fatisfaêtion la plus cqm-
plette. L ’art de penfer eft fia principale
partie de cette Science ,
puifque la pehfée eft la première
opération de l'efprit. -La réflexion
n’eft que la fuite de la penfée,, ou
pour mieux dire , ce n’eft que la
penfée continue. C’eft par elle que
nous jugeons prefque de tout',
& que nous parvenons à paffer
~ une vie douce & tranquille , en
dévoilant & : les ! biens aêluêls &
■ les maux à . venir. Ainfi lerfque
ces maux font: la fuite de. la jouif-
' fance de ces biens , - la réflexion
nous avertit, ou de ■ n’en'pas* faire
• u fa g e ou de les-modifier de façon
qu’il n’en- réfulte aucun accident fâcheux.
Cet aête de Tentendement
par lequel nous comparonslesavan-
tages d’une chofe. avec fes-défavan