M O N T A G N E . *
B lU-A N d Démoerite confidéroit
■ les bizarreries & les difparates
des hommes ; qu’il examinoit
■ îeurs folies , leurs préjugés
& leurs travers^, il nepouvoit s’empêcher
de rire. C ’étoit, felon lu i , le fpeéta-
cle le plus réjouiflànt dont un Sage peut
jou;r. Rien n’efl plus amufant en effet
que de -voir la gravité que les -hommes
a.reflent dans toutes leurs maniérés ; l’air
. importançe qu’ils donnent à des chofes
de pure convention ou de caprice ; com-;
bien ils font .valoir lès plus petits avantages
; les diftinétions qu’ils attachent à des
marques puériles ; la vanité qu’ils tirent
de leurs foibles connoiiTances ; le ton dé-
eifîf avec lequel ils jugent des matières
fur lefquelles ils n’ont que des lumières
bornées ; enfin les foins infinis qu’ils lè
donnent.pour chercher des biens imaginaires,
& .pour former des projets dont
l’exécution demanderoit des fiécîes. I l
m tÏZU ST n:*r,l,“ni ctWWWUi Lib. 2. Thutini
M i ?*fv<ier « M. Pclgé, Lib. 13.
• • Druertatiou-critique paiZfo/ ^ , ip §5.20,
Sommaire fur le récit de U -tic de Michel Seigneur de
Montagne. Mémoires pour fervtr à ÏHtJloire des !Hommes
par le P, iiieeron, Tom. XVI. Ec fçg Ouvrages.
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