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12« NOUVEAUX VOTA G E S U ^ Ü X' 1 S L E S
rjoo. jeune Negre qui me fervoit de boire Ce fut dans ce tems-là que nous eûmes
avec moi. Il le fit par complaifance, par avis de la mort de M.Hincelin de Moamitié
fi on veut, ou pour parler plus rache frere du défunt Chevalier Hincejufte,
par crainte,deux ou trois fois; mais lin Gouverneur de la Guadeloupe.Nous
à i a f i n j il prit la liberté de me dire que apprîmes en même-tems que M. de Mo-
M. Reynau étoit un fol, & moi auffi, rache avoit donné par fon Teftament
& que je me ferois mourir en bûvant tous les biens qu'il avoit heritez du feu
ainfi de l'eau chaude le ma t in, & du vin Gouverneur fon f rere, fituez aux Ifles,
& de l'eau fraîche le refte de lajournéei aux cinq Communautez Religieufesdc
que pour lui il s'en trouvoit mal, & la Guadeloupe fans aucune charge. Les
qu'il aimoit mieux avoir le foiiet que de Religieux de la Charité en devoient
continuer, à moins que je ne lui donnaiTe avoir la moitié, & le choix des Lots,
autant de verres d'E-au-de-Vie, que de quand k partage feroit tait. Les Carverres
d'eau chaude. Après avoir exami- mes, les Jefuites, les Capucins & nous,
né lachofe, je vis qu'il avoit raifon , & devions partager l'autre moitié par égaau
lieu d'eau chaude, je recommençai les portions. Cette fucceiîîon pouvoir
à prendre du chocolat comme j'avois valoir deux cent mille francs. Les parens
—i duteftateur s'oppoferent à la délivrance
des legs. On plaida, &puison s'accom-
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accoutume i & mon Negr e qui en avoit
toûjours fa par t , fut content, & nous
n'eûmes plus de bruit enfemble.
Le Pere CabaiTon Supérieur general
de nos Miffions vint faire fa Vilite à la
Guadeloupe au commencement du mois
d'Août. Le Perelmbert l'accompagna
à fon retour à la Martinique. Je fus établi
Supérieur en fon abfence, & le Supérieur
general déclara qu'en cas qu'il
eur arrivât quelque accident, il m'établiiToit
Vicaire general, & Prefec Apoftolique
de toutes nos Miffions.
moda. Je ne fus point du tout content
que cette fucceiîîon nous fût venue ; & lî
on m'a voit voulu,croire, nous y aurions
renoncé, parce que le bien de nôtre
Maifon.,quoique peuconiîderable, nous
fulcitoii déjà beaucoup d'envieux, dont
cet heritage ne pouvoir manquer d'augmenter
c H A P I T
le nombre, bien qu'il nous fût
arrivé fans l'avoir recherché en aucune
maniéré, &fans que pas un de nous conn
û t , ou eût jamais écrit au teliateur.
R E XIX.
Voyage de fJntetir à la Grenade. Il pajfe a laBarbade, a Saint Viucent,
à, Sainte /lloufie. Defcripion de la Barbaàe.
Peine le Pere Imbert fut-il portaflTe quelque difficulté ! au voyage
de retour de la Martinique,
que je fus obligé d'y aljer,
nôtre Supérieur general
m'y ayant appellé pour des affaires
jde confequence, qui regardoient nos
Miffions,, iîuis s'expliquer davantage, &
fans que le Pere Irabert, qui fçavoit de
quoi ils'agiffioit, voulût me donneraucun
éclairciiTement là-deflus, de crainte
^ comme je l'ai fçû depuis, que je n'apqu'on
vpuloit me faire entreprendre.
Je partis de laGuadeloupe le ip.Août
furlefoir., &j'arrivaile lendemain avant
midi au Mouillage de la Martinique. Le
Pere Supérieur general, le Pere Giraudet,
& le Pere Paris qui demeuroient
avec lui, & qui étoient foi't mes amis ,
affefterent pendant le dîné de ne me rien
dire du fujct pour lequel onm'avoit fait
venir. Il iembloit qu'ils fe divertiiToîent
de
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