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N O U V E A U X VOYAGES AUX ISLES
r e t i r é , & avoir emporté les pofmcs de Z e ^ ^ étoient dans le corps
d acier pourencloiier le canon, j ' y mon- lleltcerr^in n,,.
tai avec trois de nos Negres & un de à c r . m ^ ] ^ ^^ V ® ^^ nos domeftiques, & je coiSmençai à faire ¿sT^'cf^" «s^ccafions- cft le canon ^
jouer nôtre canon. Un navÎe de 70 & peu de mai beaucoup de bruit ^^Z
canons fe vint mettre devant moi, mais devant laTonr r.V ,
fon qu'il eut peu de monde à L r d , à la po l i d/l ^ ?
foit qu'il voulut ménagerfesmumtions dans î .m- V donncrde-
^I.ne fît pas tout le f?u qu'il pouvort Sl eut été I f ,
f a i r e , & ne m'envoia jamais plus de étoirdanslVnm ' "
t/ois volées de canon à' la fois\ nous L a l r i r n
étions fi proches que nous nous padionsj L S n/n ^
Il ci-ut une fois m'avoir deminté, & Norne ^ juf t e .
un de fes gens me cria en F rançois , Pere cett^aftiS &
^ancont-iIsporté?Jepointa;mapiece, pouîdeux H.h
f c j e donnai dans un fabord de la L n t e légèrement bleiTez.
barbe , où il y eut du fracas; je Jeur U r J ^ ^^ Pe^cs avec
criai à mon tour, celm-îà e i t l b o n ' ^'^^oit fait paflèr
Oui, oui, med.t-on,nousallonstepaier; S S I mr "^' f
effet ils me lâcherent trois volées S i emi n
i b,en pomtées, qu'elles croiferent la ScoreÏr^L \
Tour deux ou trois pieds au deiîlis de f,n L r , plantèrent
nos têtes, & nous l fentîmes le ej ^ u ^Sîemi ' ^e^S. Domi^
de b,en prèsi je le fcrvis encore neuf t^Savanne
ou dix-fois après quoi je defcendis pour 'étaVc avancer ,
parier au Gouverneur; il me dit de n pour piller dans nôtre
faire encloiier le canoiiSc de l'abandon- ' " " d'euxétoit
" e r , parce que les ennemis alloient pa- On les conduifît
roître fur la batterie de S, Dominique Z les envoïa au corps
f o u ils nous incommoderoin î c' mit^aux^t TÎ
leur moufquecerie. Le Sieur du Rieuv Î^l t, / ' T ^ per-
^près l'avoir b,en fervi, & avoiï X é Î J border une partie
la barque Holiandoife' à nous iffc fn tiT^r &
repospours'allerraccommoder fevoiant mai c o Z ^ 7 ï "
cxpofé à la moufqueterie des enneiïïs T f'^.T paroiiToient
qui éroient autour de nôtre Epl i f i , ™ KL P«"-" « '^r vers le
cloua fes trois pieces & fe retna - fuire f > P^rce que le canon des vaifde
clou je ne p'us faire la S m e c t f c ie t ° a u C ^
Jemecontentaidefairemettre trois car \e \ l i À ^TT'""'
gouiTesSc trois boulets dans l e c a n o i f l oui T ' &
pagnic
F R A N C O I S E S D
1703. pagnic de la Grande-Terre qui s'offrit
d'y aller, pourvû qu'on lui montra le
polle & le chemin pour y aller. Je pris
congé du Gouverneur, &je l'y conduiiîs.
Ce bon exemple fut imité de trois
autres compagnies qui nous fuivirent.
Je trouvai le Sieur le Févre avec les
Enfans perdus & les N egres j il me
demanda où il pourroit fe mettre pour
faire quelque chofe.^ Je le plaçai vis-àvis
de nôtre fucrerie, que j'avois envie
de faire brûler pour rendre le pofte inutile
aux ennemis -, mais après y avoir réfléchi,
je n'ofai l'entreprendre, de crainte
de m'at tirer tous nos Peres à dos -, car
quoique les ennemis l'aient br ûlée avant
de fe rembarquer, on n'auroit pas manqué
de me reprocher qu'elle ne l'auroit
3as é té, iî j e n'y avois pas fait mettre
e feu.
Je continuai à placer lesTroupes à mefure
qu'elles arrivoient« 8c à montrer aux
Officiers par oîi ils pourroient fe retirer
& fe rallier, s'ils fetrouvoient trop preff
e z , & j e fis rompre le canal qui portoit
de l'eau au moulin du Sieur Boulogne,
afin d'ôter fe foulagement aux ennemis,
s'ils venoient en cet endroit.
Je trouvai en m'en retournant au bord
de la mer un Negr e du Gouverneur qui
m'apportoit de fa part du pain, du vin
& de la viande rôtie. J'invitai le Sieur
le Févre & quelques autres Officiers à
manger , & nou's allions commencer
quand je fis reflexion qu'il étoit jour
maigre; je leur dis de continuer, Se
je me contentai d'un morceau de pain
avec des bananes que je mangeai d'un
grand appétit, aïant fatigué depuis les
4 heures du matin fans avoir pris autre
chofe que de l'eau en paflant les rivieres.
Cependant les Anglois s'emparerent
de nôtre fucrerie, &c s'y mirent à couvert
des coups de fulil qu'on leur tiroit
E L'AMERIQUE. 407
denosretranchemens. UndeleursOfficiers
monta au plus haut étage de nôtre
Purgerie, Serait la téte à la fenêtre pour
obferver ce qui fe paflbit de nôtre côtéj
un Negr e s'en apperçut , Se nous le vint
dire pendant que nous mangions; on
lui dit de le tirer quand il paroîtroit,
il n'y manqua pas, 6c il tira fi juftequc
le corps demeura panché fur la fenêtre.
Je quittai le Sieur le Févre; après que
nous eûmes mangé, je defcendis au bord
de la Mer, en attendant le refultat du
confeil que le Gouverneur étoit allé
tenir au Bourg. Le Major en revint fur
les quatre heures , qui me dit que le
Gouverneuravoit à me parler; je m'y
en allai a pied, faifant mener mon cheval
par la bride, parce qu'il y avoit huit
ou dix vaiffeaux ou barques qui nous
canonnoient. Se qui auroient pû m'incommoder
fi j'avois été achevai; au
lîeu qu'étant à pied, la hauteur du retranchement
me mcttoit à couvert.
Je trouvaileGouverneur dans la place
d'armes, il me dit qu'il avoit été refolu
de faire revenir les Troupes qui borboient
la riviere de Saint Louïs Se les
bords de la mer. Se de les mettre dans
les retranchemens de Bifdari Se de la
riviere des Gallions, parce que les An- Zni'on
glois étant a terre, étoient plus ionsnemu
que nous. Se avoient des T roupe s mieux ^""''ga'
difciplinées; je lui dis que cette refo- T ' "
lution furprendroit les Habitans qui ZZ'ns
comptoient de bien deffendre les poites
ouilsetoient. Se de faire périr bien des
Anglois avant de les leur ceder. Je fis
tout ce que j e pûs pour rompre ce deffein,
maisjen'en pus venir à bout; le
Gouverneur me dit enfin, que ce qui
Pobligeoit à demeurer ferme étoit le
manque d'Officiers, qu'il n'avoir que
Mefficurs de la Malmaifon Se de Mai-
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qui il pût compter; qu'il
etoit de la derniere i ^^^ ^ mportance quep rele-
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