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F R A N C O I S E S DES L'A M E R I a U E 387
L'Acajou a beauconp de noeuds, comme
je l'ai remarqué ci-devant, il en
fort, auffi-bien que des incifions que
l'on fait à fon tronc,-à fes branches &
même en arrachant fes feuilles, une gomme
à peu-près de même efpecc que la
gomme Arabique, que l'on peut emploier
aux mêmes ufagesj elle eft claire,
tranfparente, tenace, maisun peu plus
difficileà détremper queiagommed'AàUin
rabie. Quoique le fruit & l'arbre dont
i i»«- je viens de faire la defcription, ne regardefit
le chocolat qu'autant qu'on peut
iaire entrer la noix d'Acajou dans fa
compoiîtion, j'ai cru qu'il étoit plus à
propos d'en parler ici que de renvoïer
de leàeur en chercher la connoilTance
dans un autre endroit.
Voila ce que j'ai pû remarquer par
moi-même du Cacao, du Chocolat, de
la Vanille & des autres ingrédiens qui
peuvent entrer dans fa compofition. Je
n'ai rien écrit fur le rapport d'autrui,
6c c'eil ce qui eft caufe que ce difcours
n'eft pas auffi étendu qu'il auroii pû
l'être : mais il vaut mieux écrire peu
& être bien aiTuré-de cequel'oncQit.
Il me refte un avertiflement a donner
touchant le Choco,kt ^«jui ,eft d en
ufer avec moderation, ç^uelque .bon ec
bien conditionné qu'il puiffc être , parce
que les meilleures chofes deviennent
mauvaifes quand elles font prifes aveç
excès. Le pain qui eft le meilleur des
alimens , expofe à de grands dangers
ceux qui en mangent trop, parce qu il
fournit plus de fubftance nourriflan^
que l'eftomach n'en peut fupporter , K
que la chaleur naturelle n'en peut digerer.
On doit dire la même chofe du
chocolat, il contient plus de fuc nourriiî'ant
qu'aucun autre aliment, d ou U
faut conclure qu'on n'en doit jamais faire
d'excès} qu'on doit regler la quantité
qu'on en prend fvr fa complexion, ion
âge,fesbefoins, fes forces, fon travail,
& que moins on le rendra agréable au
goût 6c à l'odorat par des drogues chaudes,
& par des parfums, plus l'ufage
qu'on en fera fera utile, 6c procurera la
joûiflance des avantages qu'il renierme.
C H A P I T R E IL
Les Anglais s'ajjembîent kTIp de Marie-galante four attaquer la Guadeloupe.
Précautions du Gouverneur de cette If le. Etat de fes Troupes.
?E reprensdanscefixiéme volume
l'endroit où j'en étois
demeuré en finiflant le cinquième,
ce que j'ai été obligé
d'interrompre par l'Hiftoire
naturelle du Cacao qu'il ne m'a pas été
poffible de placer dans un autre lieu.
L e fixiéme Mars de l'année 170^.
nous reçûmes avis de la grande Terre
de la Guadeloupe, qu'onavoit vû aborder
à Mariegalantc un nombre confiderable
de bâtimens.
Dans l'incertitude où l'on étoit fi c'étoit
la Flotte Angloife qui y venoit faire fon
quartier d'aiî'emblée, comme elle avoit
fait dans la guerre précédente, ou celle
du Gouverneur General dcnoslfles que
nous attendions à tous momens qui voulut
prendre langue, & fçavoir des nouvelles
du pais avant de s'aprocher de la
Martinique que l'on pouvoir foupçonner
i t r e attaquécj Monfieur Auger Gouverneur