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I7ai.
N O U V E A U X VOY
V.
Que Meffieurs les Officiers du Confeil
Souverain fortiront avec fix Neeres
chacun. °
V I.
Que les autres Habitans auront chacun
un Negre.
V I L
„ îes familles de tous les Habitans
& Ofhciers feront conduites ainfi que
les Troupes à la Martinique dans les
Batimens qui leurs feront fournis avec
leurs hardes & bagages.
V 1 1 J.
Que l'Etat Major, qui confifte en un
Gouverneur, trois LjcutenansdeRoi,
« unMajor, s'en tiendra à l'honnêteté
du General, pour la quantité de Valets
eiclaves qu'ils emmeneront avcceux.
I X.
Qu'il fera accordé à fix Gentilshommes
de laluite de M. le Comte deGennes
trois Negres chacun, armes & bagages.
X.
Que les Irlandois qui font établis dans
les Quartiers François fortirontfains &
faufs, avec armes & bagages
X I . '"
Qiie les fieurs Ravary,Choifin ScBourgeois
feront inceilamment rendus auifibien
que ceux de la pointe de Sable, &
Accordé, conduits comme les autres à la Martinique.
X I I.
a u ' aux fuiciites conditions la partie
Françoife feraremife demain 16Juillet
1702. à midi, &qu'il ne fera fait aucune
infulte aux Habitans. Skne^ D E
G E N N E S .
Tous les Articles ci-deiTus marquez à
la marge font accordez felon qu'ils font
fpecifiez. WALTER HAM
l L l ' O N .
En confcquence de cette Capitulation
V.
Chacun
trsisiie-
¡res.
VI.
A la volonté
du
General.
VU.
Ala volonté
du
General,
les femmes
ne
feront
point feparées
de
leurs
Claris.
IX.
A la volonte
du
General.
X
Accordé,
Us fortiront
»vec les
^François
« l'égard
de leurs
£a7ages
à la volonté
du
General.
XII.
Le Pofle
de Guil-
Isu fera
délivré
ce foir,(sr
la BaJJeterre
demain
matin
A G E S AUX ISLES
IcPoftede la Ravine Guillou, où étoit
un mauvais retranchement, qui défendoit
nôtre Frontière, fut livré aux Anglois,
quis'y établirent, &s'y fortifierent
auffi-tôt. Pendant que le Sieur de
Valmeinier écrivit au Sieur de Courpon
Lieutenant de Roi , Commandant au
Quartier François de la pointe de Sable,
que la Capitulation étoit fignée, & qu'il
pouvoir venirjoindre le refte de la Colonie
a la Baflèterre , le Sieur Lambert
^ t en méme-tems dépêché avec un
Trompette, & un Officier Angloisaux
I roupcs qu I etoient débarquées aux Saisines,
& qui devoientartaquer le Bourg
de la BaiTeterre Françoife à minuit t
afin qu'elles demeuraiTcnt dans leurs
Poitcs fans nen entreprendre contre
nous, attendu que la Capulation étoit
lignee.
Cependant le Sieur Poulain Capitaine
ne d'une des Compagnies détachées de
la Marine, aïant été fubftitué à la place
du Major, qui devoit accompagner le
Sieur de Valmeinier, fut chargé de venir
dire a M. de Gennes, que la Capitulation
etoit fignee, & que le Polie de la Ravine
Guillou étoit livré aux Anglois. Le
Comte deGennesfeformalifa beaucoup
de ce qu'on avoit livré ce Polie fans l'en
avertir, & aïant vû que la Capitulation
n ctoit pas acceptée tout-à-fait comme
Il 1 avoit demandée, il proteila qu'il ne
la vouloit point accepter, & qu'il aimoic
mieux demeurer Prifonnier de Guerre
avec fa garnifon , que de fubir les
fo°ienr°"^ que les Anglois lui impo-
II eil certain qu'il avoir raifon de fe
plaindre, que le Pofte de la Ravine Guillou
eut ete rendu fans qu'il en eut été
avertii mais pour le relie, il avoit tout
ce qu il pouvoir raifonnablement efperer.
On voit bien qu'il vouloit quelque
piece, quifervuàlejuitifier, s'il étoit
inm
ÌJOÌ.
F R A N C O I S E S D
inquiété dans la fuite pour la reddition
de S. Chriftophlc , Cell pourquoi les
Officiers Majors, avec les Religieux, &
les principaux Habitans, voyant qu'il
s'obilinoit à ne pas figner les apollilles de
la Capitulation, drellérent l'ade luivant
pour lui fervir de décharge.
¡Vms JouJfignez^ Lieutenant de Roi
Major de cette IJle, Capitaines d'Infanterie
, 13 autres Officiers du ^artier de la,
Bajfeterre , Conjeillers Officiers du
Confeil Souverain , avons prié M. le
Comte de Gennes, Commandant pour le
Roi^ de vouloir figner les apolì Mes mifes
en marge de la Capitulation par M. Hamilton
Major General des Troupes Angloifes,
puifqu'on ne peut faire autrement,
les Anglois étans maîtres de tous les Quartiers
François^ y ce pour éviter à l'entier
déperijfement, is ruine totale de la
Colonie, ^ui periroit infailliblement par
h mauvais traitement (qu'elle pourrait recevoir
ou être retenue prijonniere de
Guerre, ou envoyée dans quelque Ifle déferle
, ou périr miferablement dans les prifons.
Fait à la Bafjeterre de S. Chnjtopbk
lii% Juillet 1702. Signé, Walmeimer,
Bachelier, Poulain, Pradines, Correur,
le Clerc, Fontaine 1 or ail, Giraudet, k
Falu, Binois, Perret, Girard Supérieur
des Je fuit es, F. Theodofe Religieux Carme
F. Eleutbere Guejiier Supérieur de la
Charité.
Les Anglois entrèrent dans le Bourg
de la Bailéierre fur les huit heures du
matin, on leur configna les armes des
Soldats & des Habitans > ils devoient
rendre celles des premiers, les autres
étoient à leurdifcretion, & par confequent
perdûës.
Le Sieur de Courpon Lieutenant de
Roi", Commandant à la pointe de Sable
& à la Cabellerre Françoife, ne reçût
point l'avis qui lui avoit été envoyé par
leSieur de Valraeinierj mais ayant appris
E L'AMERIQ^UE.
par un efpion, que les Anglois vouloient 1701.
faire tous leurs efforts du côté de la Baffeterre,
il refolut .de s'y rendre avec fon
monde. Il y arriva en effet quelques heures
après que les Anglois furent entrez
dans le Bourg. Il n'avoit trouvé aucun
obilacle en paiTant fur leurs terres à la
Cabefterre & à Cayonne, qu'un Corpsde
Garde de quinze à vingt hommes ,
qui étoit poilé à leur Frontière de la Ravine
à Cabrittes, qui s'enfuit après avoir
fait fa décharge, qui ne tua, ni ne bleffa
perfonne. Cet Officier aïant appris en
chemin ce qui s'étoit paile, & que les
Anglois étoient maîtres du Bourg, s'arrêta
fur une hauteur à demie lieiie du
Bourg , où il mit fon monde en bataille,
ne fçachant pas certainement s'il avoit
été compris dans la Capitulation. Dès
qu'il en eût été aifûré, il vint au Bourg
oti il fut contraint de fubir la même loi
que les autres.
Comme il y avoit beaucoup de familles
Françoifes, quis'étoientretirées
à la Montagne ronde, & à la grande
Montagne, le Sieur Lambert Capitaine
de Mihce, demanda un ordre au General
Anglois, avec une Sauvegarde, pour
faire venir ces lamilles dans le Bourg,,
parce qu'autrement elles feroient demeurées
expofées aux pillages, & aux. violences
des Coureurs. Le General lui accorda
fa demande, & lui donna un defes
Ayde de Camp , & un Trompette, pour
l'accompagner. Il fembloit qu'il n'avoit
rien à craindre marchant avec fes fûretez
; cependant il ne fut pas à trois quarts
de lieiie du Bourg, qu'on fit fur lui, Sc
fur fa compagnie une décharge, dont le
Trompette fut tué toutroide,r.i?idede
Campbleffé morrellement, & lui eut
un bras tellement fracalfé, qu'il le fallut
couper quelques heures après. Il
tomba fous fon cheval qui fut tué, & ce
fut unvraibonheur qu'Une fût pas achevé
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