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431 NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLES
170Î. fiirl'cau comme les Canards. Ilsvivent bec, il bat l'aîleenvôktit, ill'aforte, 1705
depoifloni jlspondcnt, eouvent&éle- & fe foUtient bten en l'air; il vît du
vent leurs petits dans dès lOesdefertes, poilTon qu'il prendenrafàntla Ciperfide
& dormentfelonlesapparenccsfurl'eau. del'eau. Onpourroit fans beaucoup ha^
J e n en ai jamais vu fur Tlfle, où nous zarder le nommer Corbeau blanc ou
étions > ce n'tft qu'en paiTant au deflus Corbeau de mer j il a les ailes & le' dos
de nous, que nous en avons rué quel- couverts de plumes grifes, & tout le
ques.uns, qui m'ont donné le moïen ventrede plumes blanches.Jen'ai jamais
y faire la defcnption que j e viens d'en vû mettre à aucun ufage fa graifle, ni fcs
plumes j ilsvenoienrfamiliairement fur
On trouve encore entre les Tropiques les vergues & les manoeuvres de nos bâun
oileau de mer , qu'on appelle Fol, timensexaminer cequis'y paflbitionen
)arce qu il le laiiTe prendre à la main, prit quelques-uns tous en vie , qui en
loriqu il vient fe pofer fur les vergues; moins de deux ou trois jours étoient auffi
ou les manoeuvres des vaiffeaux qu'il privez, que Ci on les avoit élevé depuis
t r ^ v e en Mer. Excepté la couleur, il leur plus tendrejeuneiTe. Ils ont les pieds
reliemble beaucoup a nosCorbeaux,c'eft comme les Canards, nagent fort bien, &C
le memç^air, la mêmegroireur,même volent encore mieux.
C H A P I T R E XIV.
Des Poifons, é- des Coqnilages
E poiiTon fourmille fur les
côtes de cette lile, & on
trouve fur fes hauts fonds une
incroïable de tou-
Oifeau
appelle
fi/.
sraPSTTSii quantité .„_
tes fortes de Coquillages. J e ne fuis pas
furpris que ces lieux foient comme le
rendez-vous des poiiTons^Isy font en repos,
& il fepafle des fiecles entiers ians
qu'ils foient inquiétezde perfonne.Nous
avions une mechante petite fenne dans
nôtre barque, mais nous en trouvâmes
une bonne de eenc vingt braiîès dans le
navire Anglois, êcDieu fçait de quelle
maniere nous balayions nos côtes, &
quel maiTacre nous taillons de Tazards,
de Capitaines, de grandes Ecailles, de
Lunes, d'Orphis, d'Affiettes & autres
femblables poiflbns. J'en ai parlé dans
la premiere Partie de ces Mémoires, je
ne dois pas repeter ici ce que j'en ai di t ;
mais il elljufte défaire connoîcre ceux
dont je n'ai encore rien d i t , 6c qu'on ne
prend pas ordinairement furies côtes de
nos liles avec nosfennes. Leplus confîque
Ton trouve aux IJles d'Jves.
derabJe eft la Bonite ; quelques Navigateurs
l'appellent Germon ; d'autres la Bonite
prennent pour le T h o n , plus j e u n e , & "u Gerplus
petit, à la vérité, que celui qu'on
prend dans la Mediterranée, ou peut être Thln.'
d'une autre efpece, mais également bonne
& delicate. J e ne déciderai rien fur
cela; car j e n'aime pas à decider, & je
crains les procez; je me contenterai de
dire que la Bonite eftun poiiTon gros &
rond depuis la tête jufqu'aux trois quarts
de fa longueur, oii el e commence un
peuàs'applatir, pour former une queue
fourchue, aflezépaiflepourtant, ôcqui
n'eit pas le plus mauvais endroit de la
bête; elle a deux ailerons au deffautdu
col, uneempenurefurle dos, & deux
autres ailerons plus petits fous le ventre.
Ce poiiFon va toûjours en troupe, il frequente
peu les Côtes de nos Ifles, parce
qu'il y eft harcelé, mais nous en voïons
fouvent un grand nombre aux Côtes de
riiled'Aves, oii ils ne font inquiétez de
perfonne.Il n'eftpas ordinaire de le prendre
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