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1 7 0 3 ,
N O U V E A U X VOYAGES AUX ISLES
angles faniani, & u„e dcmL iu' e qm ITr ' l T r» " ' ^
couvroit la courtine. Nou i S l M T IA = ''«ir même.'
qu'ils ne vouloient fiiire autre cho T d L f r ¿¡t qu'avant
que ruiner cet édi f ice en acLvant dè i l l proteftations,
confumer Je refte de^currrnun tionï t Z n l T avec lui e^
^près quoi ils prendroiem le S VnW ' ^ ^"'^"fi^ite on verde
donner un ailaut Général ^ ô^dc f e rct ^ i T V ' -
retirer. Ce dernier parti ï o k T e plus n ' » il ^ plaignit
facile à exécuter: cfr pour ? p em S T A S I T ' I Î ^^
Projet
d'abandonner
fort.
borddufoiTé, •úy^.^^Z^
tre-cens cinquante pas qu'il f T C fa^e de ^T tant de m V
tout à découvert dLant des t à Z t Pl^cequi étoic
verts d'un boa folFé, ¿ d u n ^ Z p e ^ Z t l T' V ^
dont leur canon n'avoit p i enlevé^unc n ' r ' " P^utcroir^
feule pien-e, qui pouvoS t lu^foûte T J T ^""f P^^-^P-fansqu'i^
"US de toutes L Troupes , & atraî L n & même des
ç h i s à r o u s m o m e n s a J d^ufaiu plu^ M T í IaT ^ ^^ fi"'
de facilité qu'outre la porte orZa.re Fort
nous avions une ouverture à rôré rin c " t r ,
Donjon, & le cheminqu defceiXic " vinu' H
la rivière. ^ aei.enûoit a yn c lu. dire de faire fortirlesTrou¿,
MalgrétoutescesconfiderationsM.de Ma'fonceîl?
Cabaret refolut de faire ííiuter le Don » &dedu Chatel, & d'éva»
j o n , & d'abandonner I Fo t fond¡ T ' Fort au premier
fuv ce que les ennemis pouSlie'nt ï n t
porter par ail-mr /V Liw pour venii a 1 aiTaut..
toutes l i ïVroupes ^ u . ^ inf^deSs" cu^" ^
il dit fon delTan à M AuZ' auf s v
oppofa de toutes fes f o f c e f So l ^ r ^ . r ' " : ^
voiam déterminé à cela, me le T & Sit nn'1 'Í ^^P^""
me pria d'en aller donner avis à M de fóffl?n ''"r" '^f
laJVlalmaifon, afin qu'il vint trouve? Lieutenant de Roi ,
le Lieutenant Généré, ac^'il tach-l ' confequence
de lui faire changerdedeiein iValla P«"'
auflî-iôt, &j'eufbeaucourde p S à P'^« , i^ns
ui perfuader queje parlois I r i e u f S e n t Lu fiddité & f
Il me crut à a fin, & fortit aufíi rAr J ^ ia íideJite & le bon fens peuvent
&.s'en alla trouver M. de a Z Z :! "" par écrit des '
ditqu',1 v=„o, ,s'éda„xï S u coXioS ^ P" " "
. e c o , . S sr r r e \ r , : ë ; o S
me
F R A N C O I S E S D
1703. Mc dites à prefent de ^la part du Lieutenant
Général. L e Major s'en retourna,
& revint deux heures après avec l'ordre
par écrit. On fit fortir les deux Compagnies
de la Marine de la Martinique,
mais les habitans dirent qu'il étoit trop
tard, & qu'ils vouloient tenir compagnie
au Lieutenant de Roi.
Cette affaire caufa un grand remuement
dans nôtre camp. Les habitans
s'aiTemblerent, & allèrent trouver le
Gouverneur} il fit ce qu'il pût pour
les appaifer, en leur difant les raifons
qu'avoit M. de Gabaret, dont la plus
apparente étoit la confervation des habitans,
& des Troupes qu'il ne vouloit
pas expofer à être maffacrez, s'ils étoient
emportez d^aflaut : on lui répondit que
le Fort étoit au même état, à peu de
chofe près , qu'il étoit lorfque les Anglois
étoient venus j que s'ils avoient
crû le pouvoir prendre d'aiTaut , ils aurorcnt
rifqué de le faire dès le premier
j o u r , fans fe faire tuer fept à huit cens
hommes, depuis qu'ils étoient à terre}
que ne l'aiant pas fai t , c'étoit une marque
qu'ils ne le croïoient pas faifabk}
qu'ilsn'étoient ni plus durs, ni plus braves
que les Franç ois, & qu'on avoit vû
dans les aétions qui s'étoient paiTées,
qu'ils n'étoientpas plus preflez demounr
que les autres. On e pria enfuitc
de confiderer que fi on abandonnoit le
Fort, on ôteroit le courage aux habitans
, que les Anglois pourroient s'y
maintenir, nous fuivre pied à pied, fe
rendre maître du réduit, & obliger la
colonie de fe retirer dans les bois, ou
à traitter avec euxj & comme le bruit
s'etoit répandu que c'étoit les Troupes
de la Marine qui ne fe trouvoient pas
aiTez en feureté dans le F o r t , qui avoient
infpiré ce deiTein à M. de Gabaret, les
Habitans offrirent d'y entrer en leur
place, & de le défendre jufqu'à la der-
E L'AMERIQ^UE. 413
niei-eextrémité. M. Auger qui étoit con- 1703.
vaincu autant qu'eux de la vérité de ce
qu'ils lui difoient, leur dit d'allertrouver
le Lieutenant Général, mais que
pour lui il ne vouloit point fe méier
de cette affaire.
L e Mercredi onze j'allai au point du
jour trouver M. Auger: je lui dis que
Jes Habitans prenoient les armes, &
s attroupoicnt, & qu'il étoit à craindre
qu lis ne fe portaffent à quelque violence,
fi M. de Gabaret perfiftoit à vouloir
abandonner le For t : il me dit que
il j e voulois lui aller parler , je lui fcroisplaifir}
j'y allai auffi-tôt, accompagne
deplufieurs Officiers de Milice qui
me prièrent de porter la parole. Il reçut
d'abord fort mal ce que je lui dis ,
mai^s je lui repréfentai fi vivement le deiordre
qui alloit arriver, fi on ne contentoit
es Habitans,qu'il confentit enfin
a garder le Fort} mais il faut, dit-il,
que les Habitans en partagent le peril
avec les Troupes du Roi: On lui répondit
que les Habitans fouhaitoient l'avoir
tout entier, & on le preffafi vivement
queje croi qu'ilyauroitconfenti.
Il Je Major ne lui eutrepréfentéque ce
ftroit un affront pour les Troupes du
R o i , fi on les retiroit du Fort. H é bien '
âjoûta-t-il, il fautles y faire retourner
avec autant de Milices. L'ordre en fut
expédié, je vins en apporter la nouvelle
au Gouverneur, & de-là la porter au
Fort.
Commej'étoisàchcval, & quemón
Negre ne m'avoit pû fuivre, j'attachai
mon cheval a une paliffade du Fort •
mais un boulet de canon aiant donné
dans la charpente du Donjon, & fait
tomber quelques effentes, il eut peur
rompit fa bride, & prit le chemin du
iSourg; je courus après lui , fanspenfer
au danger auquel je m'expofois; un fécond
coup de canon le fit arrêter, 8c
me
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