578 NOUVEAUX VOY A G E S AUX ISLES
Les Medecins Italiens ont prétendu nrendre Tiff-mK!»^'»
remédier à ces inconveniens en ordon- . ibmrnÎ d a v a n t i ' T m?
«anc à ceux qui traînent une vie lan- pircher & fen e T Ï ' ' ^ ^l^ev.ent
guilî-antcfous eur efclavage, de boire Ss les c h o r S l ^ r
un grand verre d'eau fraîchi avant de hVcL ^ P^l a
prendre leur chocolat: & de préférer NP „
celle deNoceraàtout'esIes autr^es. i y d ^ r r W hr'
a apparence qu'ils ont intérêt à faire été que de h ^ 1 W ' "
débitercetteeau,&qu'nsordonneroient aïen^dot ahnrirT V-""^:
celle du Tibre toute bourbeufe qu'elle cuiSe
c f t , s ' i l s y t r o u v o i e n t l e m é m e a v a L g e . nuSaveS
Mais fans entrer dans ce détail, il L ScLnS fe
feinble qu'il leur feroit plus facile de raafon n^'en ^ Ì
corrigerlacompofitiondeieurchocolat, Sat 'q^u"ndïbr T'"'
en empêchant qu'il n'y entrât tant de Su au peunk d^
drogues fi chaudes, que de noier l'efto- i^I fefeîa c o L t ' ^ , &
mach d'une perfonne, pour éteindre un 2e Ì OS q S
^u^qu'on pouvoit fe difpenfer d'y allu- litez^Srara^g" ^^^^^^^^
O n fe fert du chocolatpour faire de bomes'àJ W i ^ f " '
petites tablettes, des dragées, des paftil- S e „ t ont n '
les qu'on appelle d.ablodns, & ulc ef- Siânt S r ! . ''
pece de marmelade fur laquelle on met S à t au, nH ''
des pignons confits. Il faoi t à fouhai- d S î S n " J ^
excellent alimeiu tent ^ ' ""gués Is y metreviendroit
un tks-confideîàble à oui nnf dufucre,
le Roiaume en general aTx ines a ^ '"Scemerà par une fuite neceifaire
le produifent en f articul'eî & T c o l " eTu'^, redr^^""^^^^
au ROI par les droits d'entrée qu'il en compT^ e ^ ^
retirereroit,qui,quelques modiques qu'on h S n î
- les fuppofe," priduïoient toljou^s de gxs SonÎlës h^ b l f r^^^^ ""
trèsgroiTesfommes,qui pourroients'auP hlr habitans des Mes auront
menTerieion les befLs^de f Etat fa£ 4 habitations
crainte qu'on cellat d'en prtdre S r i"'''' ^^^ & de
qu-x^ns'ylroitunefoisaccoûSé I l î y ^acao^ce qui retournera encore au proa
qu'à confiderer que les droits fu e ta^ Z clvl^ i în ^ ^roit«
bac, quelques grands qu'ils foient à ore- ' compter que cette
fent, ou qu'ils p u i r e n t ï r e dan^a K commerce donnera lieu
n'en'dim\iucrLt ,ÏÏÎaiÏÏa v?n e ^ r ^ ^"^archansd^entretenir unplusgrand
confommation, àcLfedeÎhabi ude & d Z t f ' ^ de matelots, &
de la necelTité 'où l'on s . . r e ^ S ^ e ^ SSÌdTmL^?^^^^^^^^^
qui
Avanta-
I' 1
F R A N C O I S E S DE L'AMERIQ^UE. 379
qui ne peut pas qianquer d'apporter mêmes ufages. On prétend, qu'elle cil
à tout le Roïaume des richeflès qui en excellente pour les hemoroîdes. Il ne Remidt
rendront tous les peuples heureux. faut qu'en imbiber un peu de. cotton,
Il ne faut pas oublier que l'on tire du & l'appliquer Tur le mal, la douleur
Wf" Cacao une efpece d'huile ou de beurre cefle prefque dans le moment. Si ceux
qu'on peut emploier à différents ufages. qui font fujets à cette incommodité ont
L'Autheur de l'Hiftoire du Cacao à foin de fe fervir de ce remede deux ou
donné une maniéré de tirer cette huile
qui ne rciiifit pas toiijours dans les païs
froids comme la F r anc e , 011 l'on ne peut
pas avoir le Cacao auiîî frais ôcauffi huileux
que dans les païs où il croît. Voici
deux autres manières de tirer cette huile.
Faites griller , monder & piller le
Cacao comme pour faire du chocolat,
& faites-le fur le champ boiiillir à grande
eau pendant une demie heure, mettez
k tout chaud dans une toille, coulezle,
& preifez le mare; & lorfquel'eau
commencera à fe refroidir, vous receùiltrois
fois par mois, non feulement ils
ne relTentent plus ces douleurs , mais
cette huile attendrit tellement les vaiffeaux
hemoroïdaux qu'ils fe purgent
fans la moindre peine du fang qui les
gonfloit, dont la plenitude & la retention
caufent ces douleurs fi fenfibles,
& fouvent il dangercufes.
Lorfqu'on ouvre les coiTes de Cacao
auffi-tôt qu'elles font ceiiillies,£i que l'on
en tire la pulpe ou le mucilage qui environne
les amandes, on en fait une
efpece de crème épaiiTe d'un blanc tirant
lerez facilement l'huile qui nagera delfus. fur la couleur de chair, d'un goût extrêc;
i. „/n, mement agréable , & qui eil très-rafraîchiifante.
Si elle ne vous paroît pas aifez nette,
il n'y a qu'à la paflér dans plufieurs
eaux chaudes , & la receiiillir fur la
furface quand l'eau fei a froide. Cette
huile fe congèle aifément, & dévient
en confiftence de fromage gras, aifez
blanche, fans odeur, d'un bon goût j peu de fucre, & qu'on y répande queiclle
Il ne faut pour cela que
la battre à peu près comme on bat le
lait dont on veut faire du beurre, mais
il faut moins de tems & moins de travail.
Si on faupoudre cette crème d'un
ne rancit jamais, & le conferve ques goûtes d'eau de fleur d'oranges,
tant que l'on veut. on en fait un très-delicieux manger. On
Voici l'autre maniere, mais qui n'eft peut s'en fervir auffi-bien que de l'huile
praticable qu'aux endroits où croit le pour nettoier le teint, en ôter lesrou-
, ^ ^ , geur s , Icsélevures, les dartres couran-
Apresquele Cacao a reiTue, 6c avant tes & fanneufes, ¿c generalement tout
de le faire fecher au foleil, on le pile ce qui gâte la peau. On l'applique en
dans un mortier, comme fi onlevou- maniere de pommade avec un papier
loit réduire en pâte, cequieft bien-tôt broiiillard pardellùs. On prétend avoir
feit. On le fait bouillir à grande eau^ des expériences très-fûres de la bonté
& on receiiille l'huile qui fumage, & de ce remede> comme je n'en parle que
lorfqu'elle ceife de venir, on paiiél'èau fur la foi d'autrui, je n'ai garde de me
& le mare par une toille & on le preiTe rendre garand du fuccès ; ce que je puis
fortement, l'arrofant toûjours d'eau aflùrer, c'eflqu'ileiltrès-rafraîchiifant,
boui lante pour achever d'en tirer toute & que s'il fait autant de bien, étant ap-
1 huile qui eif auffi bonne que l'huile pliqué fur la peau, qu'il en fait quand
d olives, & que l'on peut emploier aux on l'a mangé, on peut s'en fervir en
toute