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F R A N
quatre pieds de l'arriéré du Canot. J'attachai
après cela deux rondins parle travers
du Canot , qui le débordoient d'environ
trois pieds de chaque côté, vis-à-vis
WiiWi de l'endroit où les cordes étoient acta-
Jel'jM- chéesaux billes. Je fis alors mettreIcCanotàflot,£
c poufler de chaque côté une
de ces grandes billes, que je fis attacher
auxtraverfes, fans que le grand poids de
ce bois fît caler le Canot de plus de trois
pouces. Ce fut ainfi que je les fis conduire
chez nous, 6c que je fis connoître à
nosNegres, 6c à bien d'autres gens, qui
pur
iranfporler
far eau
lis his
quint
fiotient
feint.
C O I S E S DE L'AMERIQ^UE. 509
difoient que je rifquois de faire enfoncer
nos Canots, que quelquepefantquefoic
un corps, il ne faut qu'une très-petite
force pour lefoûtenir dans un liquide. Ce
fut fur l'experiencede M. Pafchal, que j e
fis celle-ci. Il me femble que cet Auteur
remarque dans fon Trai t é de l'Equilibre
des liqueurs, qu'aïant pofé un jeune,
homme dans l'air, il falloir cent fept livres
pour le foutenir en Equilibre. Au
lieu que le pefant dans l'eau oii il étoit
enfoncé, fans fe donner aucunmouve^
ment, il ne falloit que vingt-onces.
1701;
C H A P I T R E XV I I I .
Ve la Poujfdane des If les. Du Plâtre. M. le ComteVefnots Gouverneur general
des If les. Bfets prodigieux du Soleil Jur uneTerraffe de flomb.
,E ne connoiflbis point laPouf-
I folane la premiere fois que
j'allai à la Guadeloupe en
1696. Se je ne penfois feulement
pas que e ciment ou
terre rouge que l'on trouve en quelques
lieux de cette I f le, fut cette Pouflblane
dont on fait tant de cas en Europe. J'en
avois fait employer à quelques reparations
quej'avois fait faire au canal de nôtre
Moul in, & j'avois admiré fa bonté.
Mais aïant fait venir de France quelques
Livres, & entre autres Vitruve commenté
par M. Perrault, je connus par
la defcription qu'il fait de la Pouflblane
d'Italie, que ce qu'on appelloit ciment
ou terre rouge à la Guadeloupe
étoit la veritable Pouflblane.
C'efl: une erreur de croire qu'elle ne
fc trouve qu'à Pouflbls auprès de Naples,
ily en a par toute la Campagne de
Rome, & en beaucoup d'autres endroits
oij j'ai été. Peut-être que les premiers
qui ie font fervis de ce ciment naturel,
l'ont trouvé à Pouflbls , & lui en ont
donné le nom, quis'eit enfuite commufom.
IL
niqué à tout celui qu'on à découvert
dans les autres lieux.
L e ciment de la Guadeloupe me revint
alors dans l'efprit, & dès que j'y
fus retourné , je l'examinai attentivement
, & je fis avec foin toutes les épreuves
neceflaires pour me convaincre que
c'étoit la même chofe que la Pouflblane
d'Italie.
On le trouve pour l'ordinaire aux
Ifles, par veines d'un pied 6c demi à
deux piedsd'épaifleur, aprèsquoi on rencontre
de la terre franche , êpaifli d'environ
un pied, & enfuite une autre épaiffeur
de ciment. Nous en avons en deux
ou trois endroits de nôtre Habitation, nitron^
il y en a encore auprès du Bourg de la ^^iZur
Bafl'etei-re,8c en beaucoup d'autres lieux; ' " ' •
& fi on vouloit fe donner la peine de
chercher , on en trouveroit beaucoup
davantage.
L a premiere experience que je fis, pour
m'afliirer de la vérité, fut, d'en faire du
mortier tiercé, dont je fis une mafle de
fept à huit pouces enquarré, que je mis
dans une cuve, que je fis remplir d'eau
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