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?96 NOUVEAUX VOYAGES AUX I S LE S
C H A P I T R E III.
Les Anglais s^approchent de la Bafe-Terre de la Guadeloupe. Ce mi Ce paffe
entre eux o-mus jufqu'au jour de leur defcente. ^ ' ^
^ ^ avoir
Es Anglois après avon- af- entre lefqucHes il y avoitneuf vaiiTeaux ^703.
femblc toutes leurs Troupes
à Mariegaknte , cn
W'voiSii pmirent le dimanche i8.
Mars trois heures avant le jour. Nos
Pirogues en vigie vinrent
En paiTant à
qui étoient
auffi-tôt cn donner avis.
de guerre; fçavoir un de ^lo. canons,
deux de 80. un de 76. quatre de 60.
& la fregate d'Antigues de 14. pièces,
dix-huit vaii3eaux marchands qui avoient
du canon, le refte étoit des barques,
o u H A , ^ f r 7 ^"r ^ cette po.nte. Ce^ou.
que chacun fe rendit a fon pofte 5 cette vement obligea le Gouverneur à monter
à cheval avec fes Volontaires &
toute fa Cavalerie pour fe rendre au
Baillif, & cotoyer les ennemis, afin
d'être en état de s'oppofer en cas qu'ils
vouluflent tenter quelque defcentc.
Il m'avoit envoié devant lui pour montrer
à nos Officiers d'infanterie les portes
que leurs compagnies dévoient occuper
le long duborddelamerdepuisla fortic
du Bourg Saint François jufqu'à la riviere
du Pleflîs, & m'avoit chargé de
faire tirer fur les ennemis ii leurs vaiffeaux
venoient à portée de nos batteries.
J'avois fait monter un canon de
douze livres de balle fur la tour que
nos Peres avoient commencé d'élever au
bas de nôtre habitation, mais dont nous
avions été obligez de difcontinuer la fabrique,
parce qu'on avojt eu befoin de
tous les maçons pour travailler dans le
par leurs ^alo.pes, de crain.
Z Z r r -^ p n ' d e p i e r r e s & ïe' f bl pour
fon alors ne les portaiTent fur la pomte foûtcnir la plate-forme du canon. ^
^ e la riviere des Pcres d'où ils auroient J'envoïai dire aux Canonie s des bateu
pe ne a fe retirer. tcries de Saint Domimque & de la Ma-
- -Leur yoifinage nous donna molende deleine de ne tirer qu\ demie charee
^ ^ "r " T commencé à faire feu, afin
Flotte etoit compofee de voiles, d'attirer les ennemis plus prènde Lus"
&
allarme fut portée cn moins d'une heure
par toute l'Ifle, parce qu'elle fe tire
de batterie en batterie aux endroits oii
il y a du canon j ou bien avec des boettes
de pierrier dans les lieux où il n'y a
point d'artillerie.
L'on fit bordei-auffi-tôt tous les retranchemens.
Les vailFeaux Anglois fe
trouvèrent fur les huit heures par le
travers de la pointe du vieux For t j &
comme ils étoient très-proches des Saintes,
ils envoïerent deux chaloupes ar-
£«^».TOées pour faire defcente dans la Terre
r/poir'"^^ C'eft-à-dire dans celle des deux
Ifles qui eft fous le Vent. Les habitans
-qui y étoient reftez, les reçûrent fi bien
qu'ils les obligèrent de regagner leurs
vaiiTeaux fans avoir ;pû mettre à terre.
Ils paiTerent hors de la portée de nos
canons du Fort & du Bourg, & s'éloignerent
de la terre en fe faifant remorrepoufaux
Jointes.
Armée
iiw.
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