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500 NOUVEAUX VOYAGES
170J. mandant, après m'êtrebienafluréqu'il
avoit obfervé la f o rme preferite ,par 'Eglife.
J'achevai le Mardi 17. de confeiTer
Je reile de la Colonie. Je chantai la
M e f l e j & je donnai la Communion à
tous ceux qui fe trouvèrent en état de
s'en approcher , & je publiai les bancs de
plufieurs Mar iages, dont les uns étoient
ùfaire, ôc les autres à perfeft ionner, &
c ' e f t c e q u e j e fis les deux jours fuivans.
A U X ISLES
•leur promettre de folliciter le Gouverneur
General d'obliger les Capucins de
leur envoyer un Cur é , oudefe défifter
du droit qu'ils pouvoient prétendre avoir
acquis fur cette lile , depuis que nous
avions cefle d'y entretenir des Miffionnaires,
auquel cas je ferois enforte de
leur en envoyei%
Les dévotions de nos Infulaires, &
les Fêtes qui fuivirent les mariages que
j e célébrai, furent caufe que les farines
1735;
Qiiand je dis que je perfeftionnai quel- & les pois que le Capitaine Daniel vouques
Mariages, je croi qu'on comprend loir avoir, ne purent être embarqué que
aifément que c'étoit des gens qui n'avoient
pas jug é à propos d'attendre qu'il
y eût un P rêt r e dans l'Iiîe. Ils s'étoient
contentez du contrat c ivi l , ftns attendre
que l 'Egl i rey joignit le Sacrement ; c'eft
ce q u e j e fis à leur égard, & ce que j'y
trouvai de mervei l leux, c'eft que toutes
les parties après une épreuve, & uneefpece
de novitiat de quelques années, ou
de quelque mois, fe t rouvèrent fi contentes
les unes des autres, que pas une ne
fit, ou ne témoigna la moindre répugnance
d'achever ce qu'elles avoient
commencé.
T o u t e cette petite Colonie qui ne
montoitpasà plusde deux cens ames me
p r e f f i f o r t d e m ' é t a b l i r c h e z eux. Mon
Ordre y avoit envoyé 8c entretenu les
Dremieres Miiîîonaires quiy furentavec
! e f i e u r d eLo n v i l l i e r s e n 1(148. 5c avoit
accompagné les premiers habitans qui
s'y établirent en 1656. On me fit voir line
aiTez grande étendue de terrain qui
nous avoit été donnéejSc on me fit des of.
fres très-avantageufes pour m'arrêter.Le
befoinde'ces pauvres gens m'y portoit,
& fi j'euife-été l ibre, je me ferois confacré
volontiersaufervicedeces peuples;
le Samedi au foir. Il fallut encore chanter
la Mefle le Dimanche, prêcher,
faire le Catechifme , &puis dîner chez
Monfieur le Commandant qui avoit prié
le Gouverneur Hollandoisôc fonMinift
r e , avec le Capitaine 8cle Lieutenant
d'une Barque Corfaire d'Antigües qui
étoit en rade auprès de la nôtre depuis
deux jours. Nous nous ferions battus
dans tout autre lieu; mais le refpeétde
k neutralité qui étoit entre les deux Nations
, nous infpira des fentimens de
)aix , d'union , ôc même de politeffe.
1,'Anglois nousfalua avant de moiiiller,
iknous lui rendîmes coup pour coup.
Nous le faluàmes en partant, Se il nous
traita de mêmes.
Nous levâmes l'ancre fur les fix heu- ^^, .
res dufoî r le zz. Février. Nous porta- ¡¡¡sL
mes fur l'Iile de St. Barthelemi : c'é- Martin^
t o i t encore une Colonie Françoife qui
avoit eu le même fort que celle de St.
Martin, Sc dont les reftes s'étoient retirez
à St. Martin pour y vivre en affurance.
Il n'y a que trois lieuës de St.
Martin à St. Barthelemi, 6c fix lieuës
de St. Barthelemi à St. Chriftophe.
Nous rangeâmes la cofte de St. Barmais
j'étois chargé de nôtre Miffion de thelerai d'auiH près que les cayes,dont
la Mar t inique , dont j'éiois alors Supe- l'Ifle eft environnée, nous le purent perr
i e u r , ScVice-Prefet Apoftolique j de
force que tout ce quej e pus faire tut de
mettre. Elle eft bien plus petite que St.
Martin j ce qu'elle a de meUleur, & qui
ne
F R A N C O I S E S DE L'AMERIQUE.
170Î. prouve pas dans l'autre; c'eft un ticnt,commeJel'aientendudire, au G e - no.
Port excellent ou les VaiiTeaux de telle neralCodrinèton; c'eft fa m e n a g e ^ nn
puiirentctrcfontdansuncenticrefeure- res& de volailles: on y fait du tabac du
t e étant a couvert des vents, & trou- mahis, des pois, & ony cultive le'co-
. . . d'une très-bonne tenue, ton. LapetLfl è & la L i S
f - - fo 'mXr^efto^^^^^^ terrain n i permettent pasfu'onyfat
r f V ' n-" ^ J au t r e c h o f e , Scqu'onvétabliiTeuneGon
u f t ' ¿- n '^^P^iTâmes pendant la Ionie un peu nombreuse.
v o i e i t confolé du S Ï Ï r d ^ S q u e ' e ï S m e s an'il^'^'^' '' ^^^
apportoit à mes afFa.Vp, n Ir.; Somme s qu ils amarrèrent tous bien pro- o"
n f i h e u r q ^ u n c S ^Àn t i l u e i ^ ^ u i P r geTJaTr î
loit à laBarboude,nous pVen m nonr i r t " .^""^""Sfon étoit parti pourAn- iJBat
defa Nat ion, ATprXdeno^^^^^^^^^ fol e i l cSuchant . W .
laiiTa approcher jufqu'à ce on'il n . £r "" '^^'ênn pour nos gens,
c o n n o î t r e f a b é v û ë , & o n l e p r i a de v t bLn S f ^ fe promettoienc
n i r à b o r d . Il fit d ' a b o rWa T e s c e r î ma.fnn, n General leurs
monies, deuxcoupsdefuFq^'onSn
«« A„.ron avant l'y determinerenr II 2 , m a î t r e , ds s'en prirent à
d e d a n s f i x B L n c s T q u a Îeva dou^^'
alloient à laBarboude p o r t e r d e s ^™^ roL °
au General des Anglois C o dH? i o 3 n ; 1 ^ Irlandois engas
' y é t o i t a l l é divert! avec fo X ^ gezque l 'onret .ra^e ce dur efclavafe,
bo^;d nos gens réfolurïnt d ï l l e " n W croW^^^^^^ ^ j«
confondre cette iSe avec la B^l . i^^^ f™^«^dnouscommençamesàpoic
t t t e belle lOe A n g S u eft ^u yen? ch'innir ^ ^PP^ode
touteslesautresffles don ' ^ f l "k reSabl ^
defer,ption dans la cinquième partie de PVnt ¿ t ^ fis
n . p . t . ^ E n e e f tpeuhabke,a.appa; ! ^I f u ^
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