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Les
troupes
forties
dit fort,
y rentrent
N O U V E A U X VOYAGES AUX ISLES
me donna le loifir d è j e reprendre, & Prince. Nous nous levâmes, pour aller
de m'en retoLirner au For t , où je trouvai
mon Negre à qui j e le donnai.
Ce contre-tems retarda un peu la joie
qu'eut le Lieutenant de Roi , quand je
lui appris que les Troupes alloient rentrer.
Il me demanda comment lachofe
s'ctoitpaiîec, je la lui contai, & il me
dit, foiez feur qu'avant qu'il foit quatre
j o u r s , nous ferons dans la même peine,
èc que par pique contre M. Auger, &
contre moi. M.deGabaret fera fauter
voir commentil étoit. Un Nègre vint
dans ce moment qui nous dit aveciimplicité
qu'il n'étoit pas mort, parce qu'il
avoit eu le boulet dans k ventre j je
n'auroispû m'empêcherde rirede cette
naïveté dans une autre eirconitance j cesendant
il avoit raiibn, car fi lebouleE
ui avoit donné dans ia tête, il l'auroit
tué. Nous le trouvâmes aiîîs fur le bord
du chemin qui ne pouvoit encore parler,.
& qui refpiroit avec peine j le boulet
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1703.
-, - WV v^ui Icl^liUJL iivtt
le Donjon, & abandonnera le For t. L e étoit à quelques pas de- à, ilétoitde i8
Major étant arrive la-deiTus, pour lui livres, après avoir touché le Donjon I
dire que les Troupes montoient, M. de & être fauté par-deiîlis la Riviere dan^
Ja Malmaifon voulut faire croire aux nôtre camp, il avoit roulé, Ôcfaitquan-
. e n n u i s , que c'étoit une augmentation, tité de bonds, dont le dernier c'étoit
de Troupes que l'on mettoit dans le terminé dans le bas-ventre de M Dol
' o r t , & pour cet cfFet il fit abaiflbr le monvillc, qui cependant en iut quitte
pont-Levis, & les fit entrer par la gran- pour une groiîe contufion. Une pauvre
de porte, tambour bat tant , & les Mili- Negreiîe qui faifoit la cuifine à deux
cesavecIeurs Drapeauxdéploiez. Outre cens pas delà, ne fut pas fi heureufc
les deux Compagnies de la Marine, on un boulet donna-fur une pierre, dont les
fit entrer celles deCellcron, de Heur- éclats la tuèrent; & j'avois penféavoir
taut 8c de Loftau,. qui faifoient encore
zSô. hommes, y enaiant,eu quelquesuns
de tuez, & de bleiîèz, & d'autres
qui étoient malades.
J e retournai chez le Gouverneuivque
je trouvai accompagné de tous nos Officiers
de milice qui étoient dans la joie de
ce queles Troupes étoient rentrées dans
le For t 5 il leur dit qu'il fouhaitoit que
'leur joie fut de longue durée. Je lui dis
que M. de la Malmaifon ne le croïoit
pas; nimoiauiîî, me dit-il, 8c j'en fçai
la raifon.
Nous nous mîmes à table après cela,.
le même fort le mardi de Pâques ; unboulet
qui avoit touché dans le For t ,
vint donner tout auprès de moi, pendant
que j'écoutois la confe/îion d'un
homme qui étoit à mes pieds ; je fus
tout couvert de terre, & mon penitent
eut les jambes & les cuiiTes toutes
meurtries par les éclats des pierres
que le boulet fit fauter.
_ Nous fûmes dans une erreur aiTez par- Erreui'
ticuliere les quatre ou cinq premiers '<"*-
jours que les Anglois commencèrent à f T ,
tirer fur le For t . La plûpart de leurs ksde
„ . /-; balles de moufquet p.-ilToientpar-deiTus, Af««/-
K a peme y étions-nous qu'on vint lui & tomboient dans nôtre camp.. Tout le 'i""'
dire, quefon Neveu le fieur Domon- monde fçait le fifflement que fait une
ville venoit d'êtte tuéd'un coup deca- balle,, quand elle psfl^e à peu dediftann
o n : M. Auger dit auffi-côt, Dieului ce; mais tout le monde ne fçair p.is
fafle mifericorde, c'eft le fort de ceux que nous avons de groiTes mouches aux
qui vont a la guerre; je fuis fâché de Mes qui font à peu-près lemèmeefFetv
ia mort» mais il. elt mortenfervantfan il cH vrai qu'on ne les entend jamais la
»uit
Í163-
F R A N C O I S E S DE L'AMERIQUE. 425«
n u i t , ni dans toutes les faifonsde l'an- fént véritablement formé ce deiTein, foit
TvT-^ r T ' • «"LvciiLiiuicmcnirormeceaeiiein,' .l o„ it
tteenndduuees^ mmo™uch, eSs rfef /fo'for ient entenPdfre' qui étoit prefque impof^f^ib^ lel 'epnetnrdepan'rti flee,
f l ï s n W n " " ' ; ' ^ ' " ' encore plus pefilleufe la
cllesnontpointaccoutumedeparoître, nuit, ils s'étoient retirez fans bruit,
Z V f fi" & dés qu'ils eurent fenti le feu de nosgen
c Z é Z Z Fu T ' ^ T '^'^bord tous les par|cts
che etoient de belles balles de moui^ du Fort. L'on fçÛt le matin par des De-
S que le Général Codrington
ftit un Negre qui en eut le bras percé , faifoit tous lès eiForts pour engage? íes
Il eft vrai que a balle demeura dans les Colonels à tenter un ailaut, S que
L t é f S r ^ " ' avoitperduprefque ceux-ci le refufoient a b f o l u ^ e S , 6?ne
^ Le Jeudi Tz. Avril M. ' de Gabaret P^ - P O ^ - l e u r s gens à la
avis je r e n d o i s a u i u b i i c ,m' a v o i e n t t S o'ur
a v s a u x u i h c i e i s d e m i h c e q u i y e t o i e n t j donné entrée^ & voix déliberative
ffooiitt. MM ." ddee liar MmaÎl m" aitfo' 'n trouva fort fencekii faifoit de la peinqe ,- fiie m^ e fperdé !
T v o r S r f P-"^ jPPel lé, & il rerois auffi-tôt, quejLoisp^ur an d
avo, laifon, 1 me pria de me trouver chofes de confeqüenie à lui dire &1
a cette aiîemblee. J'eus, de la peine à toute TaíTemblée. Ce peu de paroles
m í l i f í ' ' ' "' y augmenta encore ce que^ ma p r S S
er d e t n Î T f « V o i t c o m m e n c é , c'eft-à-dire,f^co e,e
-P ' Í de Roi , 8cfonembarras; Icommençaàfepkin-'
res necefiaires , pour vuider pendant
la nuit, les Décombres de la Breche,
& faire une retirade en dedans du Cavalier,
^ P™ te z , qu'on vouloit pénétrer fes penfées
je pourrois perfuader qu'il n'y
avoit rien à craind-, e des Anglois, quand
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fcc fes defleins; qu'après s'être expofé,.
comme il avoit fait, pour apporter du
fecours à l'ifle, on le eontredifoit en
tout, qu'il fçavoit la guerre,, quec'étoit
;i 1 j • - "- . o "'-? M"'""" ail lluuii aa-' ccoommmmaannadeerr,, 6&£ aà'' rréénpoonnrdirri»e Hdf»e
P - d r o i t envie de donner un, fes ordres. Après bien de^rpctlnont
Il V avoir PU 1, ' . 1 perfonne ne lui difoit mot,
croire q^ils ^en voùloi?.? v e ^ r ' à t
aiTaut, 8c qu'ils vouloient fe fervir de fis & ie dk iw ! A -
moins de niques : mai. loit qu'ils cuf> & tous les Fi iTez, depuis le CaviS
1703-.
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