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J48 NOUVEAUX VOY
«703. paflerent à faire des retranchemens dans
toutes nos Mes, parce qu'on ne pouvoir
pas fçavoir au jufte à laquelle les
Anglois s'attacheroient. Je fis dans ce
dernier mois retrancher le bord Oriental
de nôtre Riviere jufqu'à une hauteur,
qui rend le reite de fes bords prefque
impraticable. Je fis mettre fiircette
hauteur une piece de Canon, pour battre
un terrain élevé, qui étoit de l'autre
côté, que je fis découvrir & nettoyer
entièrement, de crainte que les Ennemis
ne s'enemparaiTent àlafaveurdesbrouffailles,
dont il étoit couvert. Je fis monter
une autre petite piece de Canon à côté
de la Sucrerie du fieurBologne,fur une
petite hauteur, avec un retranchement,
pour foûtenir nos gens, s'ils étoient forcez
de fe retirer, & d'abandonner les
bords de nôtre Riviere.
. On apprit dans les derniers jours de
Février, que le reile de la Flotte, que
les Anglois attendoient, avoit été difperfé,
par une grande tempête, 8cque
ce qui en étoit refté, s'étoit retiré en
Angleterre ; de maniere qu'ils n'étoient
plus en état de penfer à l'attaque de la
Martinique. On fçût encore que leurs
huit VaiiTeaux de Guerre, & les cinq
Regimens avoient ordre d'aller à la Jamaïque,
où ils avoient à craindre que
k s François & les Efpagnols, agiflant
AGES AUX ISLES
de concert, ne fiiTent une irruption , &
ne s'en rendiflent maîtres, y ayant alors
très-peu de Troupes pour la défendre.
Ces nouvelles donnèrent beaucoup de
joie à nos Habitans, qui voulurent d'abord
quitter les travaux qui n'étoient
pas encore achevez. Mais M. Auger qui
avoit des avis fecrets de ce qui fe paffoit
chez les Anglois, fçavoit que le
General Codrington faifoit tous fes
efforts, pour engager les Anglois delà
Barbade à fe joindre à lui, pour attaquer
la Guadeloupe, dont il jugeoit la
conquête facile, s'il étoit foûtenu par
cinq Regimens de Troupes rcglées, 8c
parles Guarnifons 6c les Milices des deux
Gouvernemens, de maniéré que malgré
tout ce que les Habitans purent dire,
il les obligea d'achever les travaux
qui étoient commencez. Il s'en trouva
quelques-uns d'affez peu raifonnables,
pour s'en prendre à moi, & me blâmer,
comme fi j'eufle eu quelque plaifir ou
quelque intérêt à les fuire travailler,
moi qui étois fur pied jour Sc nuit,
pour e fervice du public, & la confervation
de r i f le, & qui jufqu'à prefent
n'ai pas reçû la moindre recompenfede
mes pejnes, quoique M. Auger, 8c
autres Officiers Généraux ayent eu aiTeZ
de foin d'en inftruire la Cour,
Fin de U cinquième Partie,
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