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•f/m. de diamètre. Qupique cette largeur pa-)
i^QiCç exorbitante la natwe ioujour^
fiigediinsiaconduite, daijs fes; proda-
(|ions,a;pour;vû,par,ccs paiil^ntes cuiiTesi
w befoin qu'avoit cet arbre d'être for-^
temenc foûtenu , à caufe dp la quan^ir:
te de tr,ès-grollÊS branches qu'il poulle.
qui font £ étendues, ôc fi cemplies d'autres
branches moyennes, couvertes, ou.
plûtôx chargées defeiiilles, qiie fans ce
fecours, il lui feroit impoffible de liefiC-,
teir aux vencs même medioçres, bien loin
de pouvoir fe foûtenir dans ces tenapêtes
^prrifîles., qu'on appelle ouragans.
Le bois Se l'écorce de cet arbre font
prefqueentierementfetablablesaufiguiec
ftanc,. mais ièsfeiiijles approchent plus
pour la figure de celles du. noyer que
d'aucune autre, elles font fortes., douces,
Mffées, di'un verdclàii: Se luifantpar-def-:
fus, plus pâlepar-deflbus, Sçenfigrand
nombre, qu'elles font un ombrage impenetrable
aux rayons du Soleil, quelques
vifs qu'ils puiirent êtrè.
Les fruitsfontdepetites figues un peu
plus grofies que des oeufs de. pigeon,, qui
ont un goût fade, qui fait qu'elles ne
font recherckées que des oifeaux : leur
peau devient prefque entierementjaune
quand elles font meures, ce qui n'arriveroitpoint,
àcequ'on prétend, fi cer-
S L'iAMERIQLUjlè,
ter foi: à leurs difcours:. Le dedatîs de ces
%qçs.- çfbrerapU de petitesibnipncesro);-
ges. Se d'une pulpe çpaifis coiiirne de
Iftigélée^, de Îa na^me-coulpui . Ji'ai, eu
quelquefois., envie dp me fervir dç. ccs
fruits, pour nourrir desCochenillçs^ mais
les aflàiresdont j.'étojsi fpH vent accablé,
plutôt que chargé, m'en ont Çaitpei;drç
l'idée, Se enfuitel'occafion.
Fraiiî taines mouches ne les piquoient. Je n'ai
^ccet pas approfondi fuffifamment ce fait,
^efuu po-ur en inttruire le Ledeur. MonConr
7ioTd» ft-erelePere du Tertre qui l'avance, dit,
fere du qu'il naît dans chaque fruit deux ou trois
mouches, qui étant forties par un trou
qu'elles font, vont piquer les autres, Sc
les font memnr. S'il en naît dans toutes,
que vont elles piquer? Il valoit mieux
dire , qu'elles naiflent feulement dans
quelques-unes, & qu'étant forties, elles
vont piquer les autres. C'eft écrire des
bruits populaires, que les railleursdébi^
tent fouvent pour fe divertir aux dépens
de ceux qui font affez credules pour ajoû-
Ji'avpis: fait abbattre qu<?lqiuesruns de
cest acbrfis. pour b r û k r j quoique ce ne
foit pas un fort bon bois pour chauffer i
mais lis occupoient un terrain , dotitj'avoi&
iiàire-, j'obligeai enfin aies Çàpui^
de long malgré' toute leur repugnancç,
d'en, feiec quelques billes. Il elt vrai,,
qu,'ii eft difficile, parce qu'il effc un peu ^^^^^^^
cotonneux i, mais coijime il eft blanc,
plein, & fansnoeuds, jevoulus von-quel kurboneffet
feroient les plances q,ui en fçroiënt té.
faites. Je ne me trompai'pas} j'eaeusdjî
fort belles, & on peut en tirer de quelque
largeur qu'on en puiffc fouhaiter, attçndu
la groileur de ces arbres. Elles fpnt
legeres quand elks font fecheS;, ^ çlles
-fechjçnt promptement:elles font propres
à faii'e des lambris & autres ouvrages
qui ne demandent pas de bois bien
tort. 11 feroit excellent pour la Sculpture,
étant comme il eft doux, liant Se
fans noeuds. Nos Negres s'en fervent ^^f««
pour faire des gamelles, c'eft-à-diro,des fait jg
febilles, des plats, des aflïettes, des cueil- ce his.
liers, & autres uftencilles de ménage,
parce qu'il fe coupe aifément, Se qu'il
n'eft point du tout fendant. On dit que
les poux de bois s'y attachent facilement,
je le croii-ois bien: cependant je ne l'ai
point remarqué dans celui que j'ai fait
mettre en oeuvre.
Lorfque le fruit de cet arbre eft meur,
c'eft le rendez-vous de toutes fortes d'oiféaux.
Se fur tout des grives outourdes fintrequi
l'aiment. Se qui s'en engraiflent
merveille. Cet oifeau eft très-bon. Jly
en a de deux fortes i les unes ont les pieds a-fap '
C a gris.
«