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4t8 NOUVEAUX VOy
réfultatdu Çonfeil de Gue r r e , & donner
ordre au Sieur Binois d'attacher les
roeches aux mines , pour faire fauter le
•Uonjon, & la petite face du Cavalier,
quand j e dis les mines, il ei lbon d'ex-
Pliquer ce que c'eft, Se pour cela il
taut Te fouvenir de ce que j'ai dit dans
un autre endroit, en faifant la defcription
du ^ort, qu'il y avoitdeuxfoûterrains
qm lervoicnt de cax:hots, pour renfermer
les criminels ^ c'étoit dans ces deux
iouterrains qu'on avoit mis les poudres,
de fortes que toute la préparation de ces
mmes confiiloit à répandre quelques barils
de poudre, & à j joindre une faucille,
pour y mettre le feu > on pretendait
les faire fauter tous deux en même
temsi on m'en parla, & je dis que la
choie manqueroit, fi on ne fe fervoitpas
delà meme fmciiVe. La fuite a juilîfié
mon lentiment, puifqu'on a trouvé toute
la poudre d'un des foûterrains après la
retraite des Anglois. '
Proujîa- M. de la Malmaifonfortit e .y., uc iu iviaimailonlortit ennccoorree dduu
Fort &aUatrouverleLieutenantGé-
«««i de " f i ' » ^ fit tous fcs efforts pour empécher
l'effet de la réfolution qui avoit
ete prife le jour precedent, & voiant
Zifure- nn n. 'ïi fn"ie » „ _ cc voiant
,ian,Gé- pouvoit lien gagner , il s'en
r^éral. ^tourna, & fit figner une proteftation
a tous les Officiers qui étoient dans le
ï'-ort & l'envoia au Lieutenant Général.
J'allai dîner chez lui} pendantque
nous étions a table on nous vint avertir
que deux vaiffeaux de guerre avoient
eve l'ancrc, & s'avançoient du côt é de
la R.viere des Gallions} un moment
après les batteries des ennemis-qui n'avoient
point tiré depuis prés de trois
heures, commencèrent à faire un feu
extraordinaire > nous vîmes aulTi que
AGES AUX ISLES
Ic$ deux vaiffeaux canonoient vivement noji
les Retranchemcns de la Rivière des ,
Gallions, 6c du bord de la merj cela ¿ w ,
fit juger que les Anglois avoient cnoj
envie de rilquer unaffaut. On fitprendre
les armes, M. de la Malmaifon fit S » "
d.flribuer de l'eau de vie, &r. ordonna Ä
aux boldats de fe tenir aflis für les banquettes,
fans fe montrer, pourperfuader
aux ennemis que la plupart des
Troupes étoient forties, cependant ils
ne voulurent pas mordre à cet appas,
lis fe contenterent de confommer bien
de là poudre & des boulets, fans tuer ,
ni bleffer perfonne, ni dans le F o r t , ni
dans les Retranchemens. Les; deux vaiffeaux
s'en retournèrent à leurs portes
vers le foir , & leurs batteries cefferent
de tirer.
. Dés que la nuit fut venue on fit fortir
du Fort les quatre Compagnies de
la Marine} il y eut encore trois Soldats
de celle de du Chatel qui deferterent
dans ce tems-H, & quiaffurerent
les ennemis que nos Troupes fe retiroient.
M. de la Malmaifbn demeura
dans le Fort avec les quatre Compagnies
de milice.
L e Samedi 14 Avril, deux heures
avant lejour , les Sentinelles qui étoienc
au Cavalier, s'apperçûrentquequelque
chofe s approchoit en rampant contre
terre} ils tirerent, & le parapet aiant
ete borde dans le moment, on fit feu
On reconnut,quand lejourparut, deux\ .
honimes morts à vingt pas du Fofféj
quelques Negres furent les dépouiller
Ou mit enfuite le feu aux meches, on
abandonna le For t , & on fe retira dans
^ s Retranchemens de l'autre côté de k
Kiviere des Gallions.
C H AF
R A N C O I S E S DE L'A M E R I Q^U E.
C H A P I T R E VIL
1703.
Les Anglois entrent dans k Fort, Us font battus ^ hm^^re desGalUons •
leur entrepnfefur les trois Rxmeres.
que les mines c u E ft euf effet ^^ -^ " ^ s le foir, on avoit
Leur retardement int iguoit beauc^ p à Î t r r ' ' ' " ^
nôtre Lieutenant Générfr y e 3 c ÎnLr J q^f jes Capitaines
Sieur Biriois avec le nommé J u X t o ! reTAnfir?" Soldats, &
f é v r e , q u i é t o i t n ô t r e A r t i f i c i e r , & q u e : fes M L r '' ""f?' '"' ,
qùes avanturies, à'qui if promit de r „r k i ^ ' ^^
groffes recompenfes, V m ' leTengagÎ ^ ^ ^ ^^ ^
a aller mettre e feu aux mèches en t^"
cas qu'il fut éteint. îls y forent affS Fon"' T fi " ^^
à tems pour en fortir la ï ieTuve & Î u^tf^TlVlTS " ¡ T
fe mettre à couvert derriere un pan de de ÏÏfr n u ' ï du bord
niuraille qui couvroit le foûterrain qui c L Î Z ' """^chafferdesRetranî
/ w n e p r i t point feu, heureufement pouÎ rn ^ ""
f - ^ c a ï i l s a u r o i e n t é t é e n f e v e l i s S
lesruines. Celui qui fauta ne laiffa pas avJc ^ ^^^
r^'-r. de leur faire tomber des pierres dont ZI ^-^^PP^f^f qui avoit étégroflie
quelques-uns furent bleiËÎ imerï
terent que, tous euffent ce qu'on leur joindre f l S l^
avoit promis. La mine du Cavalier joiia dcuf . Partagea fa Troupe en
quelque tems après, mais fans e^eï Lieut^ n l ? d ^ n / ' ^
^ étoithuitheures du matin quand cela ^ S c T "" P^"
arriva. ^ [J ' ™ " ' ^fi"engager les ennemis à
J ; / » - Les Anglois entrèrent dans le Fort y fuîint' ' ^ Î T o i 'K^ r ' ' ^^^
t V - p a r le Cavalier fur.les dix heures, & ni i fi L Û C i fi'
travaillerentd'abordà fe couvrir du côté r e n ^ l ^ - qu'il les .
de la Riviere des Gallions} le ¿ S ieia mer ^^^^
Codringtony vintfurlemidi, accom- hommS ¿n b î V " ' Pl^^^e quarante
pagné de quantité d'Officiers. Un De- fit Z ' s n r i f l nombre, &
ierteur qui dcfcendit le foir par lepai t un S f f i £ ^
chemin de laj l iviere, -nous affura^rue KeurS^nlr^'
tous leurs OfSciers avoient été 2 n s la m ' . n H r &' " ^ ^ r r o g é d e c e
derniere furprife , de vo r q L ^oûs I r Z t ' r ^ ^ ' " P '
euffidnsabandonnéleFort enl 'éut qui Sis ionrl"';;
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