i8(5 N O U V E A U X VOYAGES AUX ISLES
1700. ceimmenfe, quelaFrance peutavoiravec
les Colonies, qui en lui procurant le
débouchement de ce que fon terrain &
foninduilric produifent,lui donnent des
moyens feurs & infallibles de s'enrichir,
en faifant rouler fes Manufaâures, Se
en employant une infinité d'Ouvriers qui
u'ileft dans l'oifîui
faute d'occupaer
fervir nos voicroupiilent
à l'heure qi
veté, & de Matelots
tion font obligez d'al
fins, & fouvent nos ennemis.
L a qualité de marchandife libre, que
je demande pour le tabac, ne doit point
effaroucher ceux qui ont foin des revenus
du Roi . Bien loin de les diminuer, je
prétens que cela les augmentera confiderablementi
6c pour s'en aiTûrer, il n'y a
qu'à fupputercequi peut fe confommer
de tabac tous les ans en France, & le
charger d'un droit d'entrée raifonnable,
6c on verra que ce droit produira au
Roi beaucoup plus que ce quelaFerme
lui donne, & que ce revenu augementera
tous les jours par l'augementationdela
confommatîon qui s'en fera : car il efl;
fûr qu'on pourra l'avoir à bien meilleur
marché qu'au Bureau, & chez les Reu'il
f ïratiers, & era infiniment meil-
£ur. Les Habitans des Colonies trouveront
leur compte à le donner fur les ^^
lieux à un prix mediocre, oii à l'envoyer
pourleurcompteenFrance, commeils
envoyent leurs autres marchandifes. Les
Marchands de France, outre l'avantage
de pouvoir choifir, trouveront le leur, à !
le donner à un prix raifonnable, afin
d'en faire un plus granddébitj Scceux
qui en ufent feront invitez par le bon
marché, & la facilité de trouver à contenter
leur goût , à en faii'e une plus
grande confommation, ce qui doit necelTairement
produire uneaugmentation
trés-confiderable pour les revenus du
Roi.
Jelaifle une infinité d'autres raifons
qui prouventinvinciblemcnt, que l'unique
moyen de rétablir nos Colonies affoiblies,
les étendre, les fortifier, tenir
nos voifins de l'Amerique dans le refpeét,
diminuer les forces, le commerce, & les
richefles de ceux d'Europe, remettre fur
)ied nôtre Navigation, & faire fleurir
e negoce de la France avec les Colonies,
ôc tout le refte du monde, eft la culture
, & le commerce libre du tabac.
On a prefenté fur cela des Mémoires
très-amples au R o i & à fon Confeil j aufquels
j e renvoyé le Leiteur.
H» deja quatrième Partie.
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