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4pS NOUVEAUX VO.Y
les François demeurerent maîtres de
tout le côcéqui regardel'Iile, appellée
l'x\nguillêi & les Hollandois de celui où
étoit le Fort. Le quartier François fe
trouva beau coup plus grand que l'autre,
meilleur & plus fain. Les deux nations
fe prirent réciproquement fous la proteàion
l'une de l'autre, Sc firent ensemble
une ligue défeniive.Le Pere DuTertre
rapporte leur traité tout au l o n g , il
fut iîgné des parties .intereiTées le zg.
Paix en- Mars 1648. fur une montagne qui faifoit
tre les lafeparation des deux quartiers,que l'on
(¡'»x m. nomma à caufe de cela la Montagne des
Accords.
Depuis ce temps-là jufqu'àla guerre
de 1688. les deux nations avoientvecu
en bonne intelligence} mais les Anglois
ayant été chaiTez des quartiers qu'ils
occupoient à Saint Chriftophe au commencement
delà guerre,on obligea tous
les habitans de Saint Martin fie de Saint
Barthelemi de venir à Saint Chriftophe
pour augmenter la Colonie Françoife,&
occuper les quartiers dont onavoitdépoiiillé
les Anglois. Ceux-ci nous ayant
chaffé à leur tour de Saint Chriftophe,
comme je l'ai dit en fon lieu, la ruine
de cette floriiTante Colonie entraîna avec
elle celle de Saint Martin & de Saint Barthelemi.
Beaucoup d'habitans de ces
deux Ifles périrent, d'autres s'établirent
en d'autres endroits; de maniere qu'il
n'y en eut qu'un aiTez petit nombre qui
retournèrent à Saint Martin , après la
paix de Rifvick en 1598. On leur donna
pour Commandant un des Lieutenans
de Roi qui y demeura jufqu'à ce
que la guerre s'étant allumée de nouveau
au commencement de 1701. ilfutrappellé,
8c nos Généraux voulurent ob iger
les habitans de Saint Martin à fe retirer
à Saint Chriftophe, oudansquelqueautre
Colonie Françoife. Mais ceuxci
fe fouvenant des malheurs auxquels
)ofé, ne voulurent point quitter leur
>aïs. Ils s'accommoderent avec les Holandois
jurèrent de nouveau leurs anciens
concordats, & demeurerent réciproquement
fous la proteftion les uns des
autres j c'eftainfi qu'ils vivotent en boris
amis, & qu'ils obligeoient de vivre même
les Corfaires des deux nations qui
venoient fe fournir de vivres chez eux.
. Nos François n'avoient point d'Officier
du Roi à leur tête quand nous arrivâmes
à S. Martinjc'étoit un habitant de
leur corps, Chirurgien de profeffion,
avec lequel j'avois fait le voyage de la
Martinique à la Guadeloupe en 169p.
qui étoit leur Commandant. Je croi qu'il
en avoit quelque efpece de brevet du
Commandeurde Qui tant , lorfqu'il étoit
Lieutenant General des Ifles.
Outre cette charge il faifoit encore
celle de Curé j car depuis que leur Capucin
avoit étéaifaffiné par ion Caraïbe
en 169p. pas un des Ordres Religieux
qui font établis aux Ifles ne s'étoit trou- ^artfn*
vé difpofé à leur donner un Curé réfi- Curé
dent, ceux qui étoient àSaintChrifto- ^"S^»
phe fe contentoient d'y envoyer quelqu'un
des leurs de temps en temps, &
ce fecours avoit entièrement cefle depuis ««»'•
que cette Ifleavoit été prife par les Anglois.
C'étoit donc Monfieur le Com- '
mandant qui aflembloit fon peuple les
Fêtes 8c Dimanches dansl'Eglife, faifoit
quelque ledlure ou exhortation, recitoit
les prieres, avertifl^oit desjeûnes
8c des Fêtes > 8c comme je croi faifoit les
correftions fraternelles à ceux qui s'écartoient
de leur devoir.
Il faifoit encore l'Office de Juge j 8c
affifté du Maître d'Ecole quiluifervoit
d'AfleiTeur ou de Procureur du Roi , 8c
defonFrater, qui étoit le Greffier, il
jugeoit fouverainement, 8c en dernier
reilbrt toutes les conteftationsquis'élevoient
F R A N C O I S E S DE L'AMERIQ^UE.
** ^AJWi tiXi^uA «^UV. Uttftucuup
d'autres d'avoir place dans ces memoi- je trouvai fort propreVrie vifitlûèsvïs
resî J'efpei-e le mettre dans la feconde facrez, lesornemensSeríes v^^^^^^
édition, 8cfaireconnoîtreàlapofterité de l'eau-benite, 8c j í f í s S d u ^ n
unhomme,qu.,al'exempIedenosgrands pourla Meife / 8ccLmeuTepaniedc
Pretres de l'ancienne Loy, réuniflbit en la Colonie s'y étoit aiTembîée &
faperfonnel|gouvernementEcclefiafti- une exhortation PourTes Sparer
que Qvfl 8c Mflita,re, fans préjudice cevoir les Sacremens de aKtSceôc
né^rlesCorps 8cles Bourfes de fes ha- -elsde
Monfieur le Commandant futlapre- rt'u^j^StTux' '"'^"^^"^'
miereperfonnequi vinta moi, quand je En fortantdel'Eglifenous fûmesrenmispied
a terre; nous nous reconnûmes, dre vifite au Commanlm H T T
nousnousembraiTames, Scies offres de il n'avoit pas ta,
fervicefuivirentdcprèslescomphmens.
Sa maifon deville, cani avoit une ha- unMiniftre. I l n o u s r ^ ^
m r e ' r . '" e n t , nos c o m p l i S ftfi
parente de dix-huit ou dix-neuf autres terpretes iufou'à re r -
qui compofoicnt la VilledeSaint Mar- t e n S e S mienTn ^
tin. L'Eglife,lePresbyterre,Sclamai. d'Ecole; pou" Ersnó,^^^^
fonduMaîtred'Ecoleétoientàquelques mê^e ifS^rZ
censpasdelà.MonfieurleComLnd\nt voSncll^^^^^^^^^
donna ordre qu'on avertit dans les quar- virdelabierre dn Jfn V Ü
tiers qu'il étoit arrivé un Religieux, Se la n o n l e T A f Madere, de
auffi.?ôt le Maître d'Ecole fe l Î t en de Aprt nôt^e v i fS"
voirdefonner kMefle, ilavoitempoi- chezM^fi^rnóS-eánZ"
gne pour cela un gros Lambispercé'qui je fixai r d ^ e u r e ' ' '
faifoit autant de bru t qu'un cors Vie Tviu; m-ü T-r , . ,
chafl-e; c'étoit la cloche^dciaParo^f lendemain avant le
8c du Capitole de cette republîque f 8c'
quoiqu'il fut près de quatre heures & S n S n ! • beaucoup
que je le pouvois, cajo neceffiîas. Je eres'
lui promis de la dire le lendemain & A « • ,
tous les autres jours que je d e ^ r e r o Î ¿ î ù / a ^ f T Jonna-t'on le loifir de
man--
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