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i l NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLES
id97. meraCézgrofle, s'etoient recirez chez cotips, de fuffl étorinerent ceux mî
eux, croyant qu'il n'y a voit rien à erain- étoient à h recherche des Nçgres, i Is
dre. LeCorfaire étant décendu, laMa a-aignoient pour Iteurs Canots, qui n'édeux
hommes à chaque Ganot pour les toiçncgardeï queparquatrehommt^s; ils
i(5Î>T.
garder, Se di-vilâ fa troupe. Une partie
inveilit fans bruit les maifons duiBourg,
& l^autre qui= étoit la plus groiTé raareha
vers les cafes des Negres de la veuve du
Sieur de Verpré, pour les erfever, ce qui
éioit la fin de cur entreprife. Par malheur
pour eux, il yavoit dans la premiere cafe
Mrdfi.--Sf rfWiO, fî» fr^.m^jtigerent qu'il étoit tents de fc retirffr'; '
parcçque Ig peite de leurs Ciinois enti-arnpit
necefl^irement là leur , nepouvant "
manquer en ce cas d*être expofez à la fureurd,
es Habi tansdont il's ne dévoient
efperçraucuq quartier, étant pris Ic&afmes
àlia main en venaijtles pilier. Ils per- '
qu'ils voulurentfbrcer, unlSPegrearmé,' dirent encore un honjmeen'feretirantJSc
qui enten(fent que ceux q^i foi-çoient fg an-iverent à leurs Canots juftement dan.s
poppej parioient Angtois, tira an coup dèfufil',
dont îl tuaun Anglois. Un autce
Angîois lui répondit fur le champ, 6c
#orrmaI-à-pi o-pos d'un coup depifboîet.
le tems qu'un decçux,quilesgardofent,.
venoit d'être tué, &qu,eles autres, s'étoient
jettez derriere de groflesroches*
pour n'avoir pas le même iort. Les nôtres;
Le Commandeur de cette Habitation, qui s'étoienc partagez, pourchercher les
déjà éveil l'é par rabboyem^nt extraoï-di- Ca,nots, parce qu'ils ne les avoient pas
naire des chiens, fe leva, & ne.doutant, trouvé à l'embarquade ordinaire, ne
plus que les Anglois n'euffent- mis à ter- fc trouvant que trois en cet endroit, n'ér
e , tira un coup defufil enfortant de fa toient pas en état d'attaquer vingt ou
.'alar- vingt- cinq perfonnes,B:aifon, ce qui acheva de mettre 1' de forte qu'ils fume
par tout. Les Anglois voyant une rent contraints de les laifler embarquer
grande café à côté de celles des .Negrçs, avec deux Negres qu'ils avoient pris,
crurent q«nuper c^'Vétro^;i.t. ku maifon d^u„ Maîtrej p ^ j jggy^j-^^t caibarqueZjilsfitcnc
ils l'environnerent, Se après en avoir
forcé la porte avec beaucoup de peine,
ils trouvèrent que ce n'étoit qu'un JVIagazin
remplidc-Sucre.. Ce nouveaucontre
tems donna lotfîr a une partie des
Negres de s'éçhaper, & de fe bJotir
dans des halliers, & dans une petite ravine
qui eità côté de leurs cafes. Cependant
un des enfans de cette veuve avec
feufureux, pour les obliger de pçendre
le large, 6cd'abandonner leurs camarades
qui étoient à terre. Dans ce moment
nos gens qui cherchoientles Caiiots s'étant
réiinis, & ayant été joints par quelques
autres qui étoient fortis du Bourg
trouvèrent une bande d'Anglois qui conduifoieut
fept ou huit ÎSfgres qu'ils
avaient liez, & qui par la refiitance qu'ils
deux ou trois autres perfonnes aufquels leurfaiibient, retardoientbeaucoup leur
le Commandeur s'étoit joint, CQururent marche. Des que les Anglois virent nos
au bord de la mer, pour t.àcjier de prea-f gens, ils abandonnèrent, ley r prife pour
dre ou de brifer les Canots qui avoient refauver: onfit feufm-eujj, on leurtua
porté les Anglois à terre, pendant que çnçQrç deux hommes, &o.neóhleflaua
ceux-ci étoient occupez à chercher les que l'on prit, 3c que l'on, dpnna à g^:der
Negres. Les gens du Bourg s'étant aufli «ux Negres qu'on avpit déliez pendanÇ
éveillez, prirent les armes, & firent feu qu'on pourfuivoit ceux qui fefauvoient,
fur les Anglois,, qui étoient autour de qui furent favonfez de l'qbfcurité de h
leurs maifons.DçuxAiiglois.furent tuez, nuit, de maniëi-e qu'on ne les piitjoinr
Se un Habitant legereajeat; felefle. Gçs die.Ils gagnerçnt ^infi le bord dç la,mer,
' jette-
1097
Mauvais
fuccet
des An
¡lois.
F R A N C O I S E S DE L^ A M/ E R I Q^U E.
jetterentleursarmes, & fe fauvecentlà.la des privileges gC exemptions dont les mn
nage en leurs Canots, qui tirôient de Rois,'&.avanteux les Seigneursprcprie-x»;«
momenta autre, pour faire connoicre le taires deslfles nous ontgratifiez. J'allai rJtdt
lieu où ils étoient. On ne fçait ;pas ce trouver le fieur de Mareiiil, Se jeluifis
qu'ils perdirent dans leurs Canots, n'y - fi voir l'impoiTibilité dû le Corps de garde
tous ceux qui fe jetterent à lanagey-ar- de Sainte-Marieïeroit defecourir-Sâtre Ü
nverent .î mais ils laiiTerent à terre fept Habitation, fí élle étoit attaquée • ipuif-
•morts Se uh'blefleiprifonnier^ fans avoir qu'elle en elt éloignée de quinze'à feize ^^
gagné autre chofe que deux vieux N t - cent pas, feparéepar une riviere dange- Tarde
gres qu'ils emmenerent, & en avoir reufe, & fouvent impraticable,-Se mr
bleiTe deux autres, avec un Habitant, un morne fort haut , quiempéchoitmétous
trois aiFez legerement. me qu'on ne pûtentendre les coups de fu-
• 1 Le quartier fut bien^tôt fous les ar- filqui^fe tireroient chez nous. Comtoe
mes. L'alarme fut portée jufques chez le bien decetOiEcier, & de fes Parens
nous au fond S. Jacques , quoique nous étoit à Sainte-Marie, il avoit intérêt
fuiîionseloignez d'_uneheue del'endroit quek garde s'y fît exaftement pour le
ou les Angloi^avoientjitleurdefcente. eonfervter, fans s'embaraffer dureiledu
J e montai a cheval auffi-tot a^^ec nôtre quartier. Après biendes difcours, je lui
Rafineur, & quatre ou-cinq de nos Ne - proteilaiquejenemepriveroi. poim J u
-gres_armez..} & nous nous rendîmes au- feul hommeblanfcque j'avois i k maifon
Marigot. Lepnfonn.erfutheur^sux,de pourl?envo,yergarderfonbifen,pendant
ce qu on^-ouva dans la poche d'un des que le nÔtre feroit expofé à être pillé
morts la Commiflion du Corfaire : car à moins que lui & les autres Habitans
gns cela, ,1 auroit ete pendu comme de Sainte-Marie ne s'oblieeaiTent nar
Forban avant que íes compatriotes eûf- écrit folidairement l'un pouîl'autre de
fent eu le tems de le reclamer Ce fut nous payer l e s d omma g S e ¿ S l o t
.J apns lei cm du Corfaire quej'ai connu lembaraiTa, & comme il m eLn n o fîSÎ
depuis tres-particuherement. aiîèzferme, quand j'avois raifon U r
Cequecette defcente p r o d u i t , fut bien que te ne fouS
qu'on renouvellal'attentL qu'on doit donnait aiemte à n S ^ ^ iTme
avo,r pourgarderlacôte,&.qu'onobli- dit pour conclufion qu'i en S i c L
jgéa tout le monde a monter k garde à Gouverneur
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