y _•l ./ •
I¥ äi
• t
" '"ri ¡¿ni
m
ÎPO NOUVEAUX
incommodité ne feroit rien,peu de repos me remettroit en
travailler à l'ordinaire. Il vint dans ma
chambre, & me trouva au lit, je m'y
étois mis quand mon negre m'eut averti
qu'il paroillbit. Après que nôtre nouveau
V O Y A G E S AUX ISLES
,
& qu'un mêleroit de rien, que je ferois feul toum
état de tes chofes à l'ordinaire > & que li nous
étions réduitsà cettecxtrémitéjj'aurcis
le choix de conduire le dedans du Fort
ou le dehors > il m'embraa'a après ces paroles.
II n'en fallut pas davantage pour
me contenter} je lui promis de contmuer
à fcrvir, ôc l'aïant prié de me
permettre-de me lever, il iortit de ma
Supérieur lui eut tenu compagnie
unmoment, il fe retira, SclelaiiTa feul
avec moi: il me dit auffi-tôt qu'il ve-
noit fçavoir ce qu'on pouvoit faire pour chambi e pour me laiil'er habiller. Cela
me rendre la fanté qui lui étoit auffi fut bientôt fait.1703,
neceflaire qu'à moi-même. Je lui repondis
que j e l'avois emploie à fon fervice
tan t que j 'en avois eui mais qu'à
prefent qu'il n'avoit plus beibin de moi,
j'avois tout le tems d'être malade. Je
vois bien, me dit-il, ce qu'il y a,
vous croiez que c'eil moi qui ai fait venir
Binois, je puis vous alfurer que je
,
carj ecois prelquetouc
vêtu dans mon lit. Je montai à cheval,
& je m en allai aux travaux avec lui
NosPeres furent étonnez d une fi prompt
t e g u c r i f o n , mais ils n'en purent pénétrer
la c aul e , comme i l s n'avoient pû içavoir
celle de la maledie. Je fis charger
vingt bombes qui nous reiloient de celles
que les Anglois nous avoient laiflé la
guerre paflee, & les fis mettre deux i
dÌÌ7e- uJx — d arn s de-1s1 futailles avec de s go. _e nades
n'y âi jamais penfé, & s'il vous fait
le moindre ombrage, je le ferai partir
aujourd'hui pour la Martinique : mais & des ferrailles, pouVent'erre'rau'dêvanc
étant de mes amis comme vous êtes, des breches, pour faire fauter ceux qui
entrez, je vous prie, dans mesbefoinsj vicndroient à l'aflaut. Je fis auffi charger
nousfommes à la veille d'être affiégez, deux à trois cent grenades, &jefispréi
l faut de neceffité un homme du me- parer quelques artifices; je me Ibrvis
tier dans le F o r t , vous êtes feul ici , fi
vous y entrez qui aurons nous pour faire
faire les travaux qu'il conviendra de
faire? & fi vous n'y entrez pas, qui de
nos Officiers pouna faire reparer une
b r e c h e , & difputer le terrain pied à
pied, commej'efpere que nous le ferons.
Ces raifons, jointes à l'amitié quej'avois
pour lui, me touchèrent } je lui dis que
j e le laiflbis maître de mon fort, ôc
que je ne travaillerois plus que pour
l'amour de lui, étant bien clair que ce
feroit le Sieur Binois qui recevroit la
récompenfe de ce qu'il y auroitdebien
fait : il me répondit qu'il y mettroit bon
ordre, qu'il alloit écrire en Cour en ma
faveur encore plus fortement qu'il n'avoit
fait} & que jufqu'à ce qu'on fût
obligé d'entrer dans l eFor t j Binois ne fc
pour cela d'un Orfèvre nommé Guillec
qui fçavoit quelque chofe delacompofition
des feux d'artifice.
L e Fort étoit pourvu de munitions de
guerre & de bouche autant qu'en pouvoient
confommer trois cent hommespendant
fix mois j mais comme ilétoiî
à craindre que les ennemis ne coupaflbnE
la rigollequi portoit l'eau dans la citerne
découverte, ou que cette eau ne fût gâtée
par quelque accident, nous fîmes
remplir entièrement la citerne du donj
o n , & celle qui étoit découverte, ôc
nous fîmes mettre à couvert un bon nombre
de grofles futailles pleines d'eau; ôc
pour une plus grande feureté, je fis faire
un petit fentier entre le donjon & le
cavalier pour defcendre à la riviere des
gallions, avec un parapet du côté oppofé
1703.
F R A N C O I S E S DE L»AMERI(i.UE. 391
Compagnie de S. Robert .
Capitaine, le Sieur RouiTeau.
Lieutenant, le Sieur le Doux.
Enfeigncjlc S ieurRimberg. HommeszS
Premiere Compagni e des Habitans.
pofé à ce chemin, afin que fi les ennemis
fc rendoicnt maîtres du Fort , on
pût les empêcher de fe fervir de ce chemin
pour pénétrer de l'autre côt é de la
rivière.
1703;
Toutes nos T roupes étant arrivées au Capitaine, le Sieur Boucachar.
Bo u r g d1e l1a B•»->a fnle-t. erre Monf i eur l eGo u - T ii-iircn'ini-. If" ^iptir T .nrcTP .
verneur en fit la rcveiie le i a de Mars.
E n voici l'état:
T R O U P E S DE LA MARINE.
Premiere Compagnie.
S l « Capitaine, le Sieur de Maifoncelle.
d,u Lieutenant, le Sieur Cloche.
Lieutenant,le Sieur Lorgé.
Enfeigne, leSieur l'Epinard. Hommcs(Î4
Seconde Compagnie.
Capitaine, le Sieur Thomafeau.
Lieutenant, le Sieur le Brun.
Enfeigne, le Sieur Ri chard. Hommes <Î4
Compagnie de l'Iflet à Goyaves.
Capitaine, le Sieur Lof taut .
Lieutenant, le Sieur Loftaut lejeune
rJdf Enfeigne, le Sieur De fneux. Soldats f 8 Enfeigne, le Sieur Marfol. Hommes f 6
)»„*. Ss econd1e Compa gni e . r^i^n-inormif rlf la Pninfi» Nni rp.
Capitaine, le Sieur du Chatel.
Lieutenant, le Sieur de Poincy.
Enfeigne, le Sieur deLonvilliers.
Soldats. 60
MILICES DE LA GUADELOUPE.
Compagnie de Cavalerie de laBafîc-
Terre.
Capitaine, le Sieur Roulle.
Lieutenant, le Sieur Boulogne.
Cornette, leSieur Bigot. Hommes 80
Compagnie de la Cabefterre.
Capitaine, le Sieur Defprez.
Lieutenant, leSieur Dupont.
Cornette, le Sieur N . . . . Hommes 5-4
I N F A N T E R I E .
Compagnie de la Pointe Noire.
Capitaine, le Sieur de la Rue .
Lieutenant, le Sieur Gof fe.
Enfeigne, le Sieur Jolly . Hommes 110
Compagnie du Grand Cul de Sac.
Capitaine, le Sieur Vanderfpigue.
Lieutenant, le Sieur de Courville.
Hommes ??
Compagnie du Petit Cul de Sac.
Capitaine, le Sieur Tiphane.
Lieutenant, leSieur Hommes f 8
Compagnie de la R i v i e r e à Goyaves.
Capitaine, le Sieur Defvaux.
Lieutenant, le SieurCretel.
Enfeie^ne, le Sieur Mafarty. Hommes 62,
Compagnie de la Cabefterre.
Capitaine, leSieur Chevalier.
Lieutenant, leSieur Filafîîer.
Premiere Compagni e de la Baf fe-Terre. Enfeigne,leSr. duMouchcl.Hommcs4Z
iC-aop^iittoaiinn^e , leSSiiepuiirr CCeclllleerroonn.. Compa gni e des trois Rivi e r e s .
Lieutenant, le SieurRabby. Hommesôi
Seconde Compagnie.
Capitaine, leSieur Heurtaut.
Lieutenant, le Sieur Gardet.
Enfeigne, le Sieur Pierret. Hommes 66
Compagnie du Baillif.
C a p i t a i n e , l e Sieur de Bourg.
Lieutenant, leSieur la Tour.
Enfeigne, le Sieur le R o i . Hommes 40
pagnie des trois Rivieres.
Capitaine, le Sieur Des Meurs.
Lieutenant, le SieurRigollet.
Enfeigne, le Sieuf Homme s f 4
MILICES DE LA GRANDE-TERRE.
Compagnie de Cavalerie démontée
Ôc Volontaires. 40
Compagnie du Sieur Trezel 6f
Compagnie du Sieur Ti teca. fS
D d d Commm
Biwt
'•f
f!;. I- •
li'"^' ; •
ISIs'
it:..
IF L.T • I'TIR-F. :
j." ^
[ih:.
BmM
- -I srJW
'IUI.: 9
fcj ,. A^-s^iii I f
-LLZ':!,' Ì 32ÌÌ /
If!!-
L[111MS ;.' '-I® IR' .I •.•• -J
i t " « 11 • • -
I l/i-i i I ''
li