fi ..
•1
fe
I
ti ,: -
J
•Ï
4
í
-I
•1
»703.
448 NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLES
Dcrortequefîonacontinuéd'enman- Ton manPe des Macreufes- de manW,. ,
|erjurqu>àpre enr, ce n'a été qu'en con- que je fis fne p l a i S c o n &
cft,fandeelurrer.euroul'onaeteima.s nu par l'erreur. Le remede que i'v Idqu.
tant d^uteurs & de Voiageurs ont porLi fut de lui dire q u e t ^^a iti d^es
nop-bien detruite, pourque desgensde viandes que l'on doit mlng e r e ï ca ême
bon fens la puiiTe encore foutenir. étant du refli^rtdelapuiflînceEcdeSf-
L c Capita.neThui lier demeura alafia tique, l'Eglife qui eft une bonne Mere
convaincu de la verué de l'angine des compatiiTant à lafoibleflè defes Etóns!
Macreufes, foi tpr les témoignages des vouloitbiei>fermer les yeux fur c S s
Auteursquejeluirapporta.,dontjaiciîé & leur tolererl'ufage d î n e S e paiT^
^^ comme^unemanTe quFfu;.
qu«quej yjo.gnis^maislefcandaleque pléefortfouvent au défaut du poi iT^
nous u. donnions aux Mes ei^mangeant & des autres chofes dont on a coûtume
des Diables, pafla encore en Europe oà de fe fervir en carême..
- C H A P I T R E VIIL
rAuteur va fe repofer chez le Sieur de Rochefort au petit Cul de Sac
Befcnption de ce quartier; des Arbres appeliez Cedres ou Acajous "
des Pruniers de Monbin, <¿r autres Arbres. '
p kndemain du départ des la Guadeloupe 5 elle fut érigée en Fief
î Anglois Samedi ipMai , je fou^ le nom d'Arnouville en X
fus au ijduit voir le Su- a fix à fept mille pas de hauteur' fuî
. peneur de nôtre Miffion, & prés de deux mille pas de
lui dire qu'aiant un befem extrême de les cannes étoient partagées fn'quarrez
je lepno.s de trouver bon de cent cinquante fas c E „ , íontTes
quej allane pafier une quinzaine dejours routes étoient bordées de petits ar^r f!
chez le Cur^s de la Cabefterre. M. de féaux qui portent cette efpece de po
Rochefort dont j ai parlé dans un autre qu'on appdle pais de fept S s JZl
endroit, qui avou époufé la Veuve du ¿es routSétoient tirées Srdeau g
Sieur Baudou.n,autrefo.s Commisprin- comme tout ce terrain eft f S t uni d"
c,pa] de la Compagnie de 1664. aiant moins ce qui étoit en va eur "eue ha
%uquej'etoi. a la Cabefterre, m'écrivit, bitation avoit un air de prôpîet?Suî
& me convia d'aller paiTer quelques faifoit plaifu" v il y a un a i fezTos Z
tems avec lu. , & pour m'en preiTer da- feau qïi paá environ p r le^r^ 1
vantage, il.m'envoia un cheval. J'y fus, & une petite riviere, apL Jée l a ^ S
& , y demeurai quinze ou feize jours, du Coin, qui la fep re^d^es t^res dTs
& je me remis^ent.erement des fatigues Germain q^ue M. Haüel a fait S e e Î en
^ejavoisfouftert,àlexcept,ond:™mal Marquifat en 17.... fou le S S
dé gorgé, & d'une enflure aux amig- Hoüelbourg
n i I fmo i r ^P P - - " « « « s terre.
L'habitadondu SieurdeR^l^fbrteft X ^ S J ^ í t ^ ^ í S í i S n s f ^ jSi
P'"® belles de k Cabefterre de les Caraïbea cLui.leur ont fuccedéj cZ
©a
•i;. i
F R A N C O I S E S DE L'AMERia.UE. 449
jyoj; on n'y trouve que très-peu de gros arbres
, quoique la terre y foit bonne ,
profonde ôc fraîche, ce qu'on remarque
par la quantité de bois dont elle eft couverte,
qui font des bois tendres, fort
hauts, fort droits ôc fort preflez. J'ai
parcouru tout ce terrain jufqu'à la grande
Riviere à Goyaves qui tombe dans le
grand Cul de Sac, & je n'ai point trouvé
de lieu dans toutes nos Illes plus propre
à laire des Cacaoyeres que celui-là.
J'en dis ma penfée à M. de Rochefort
qui l'approuva, & qui y auroit fait tra-,
vailler s'il n'avoit point été déjà atteint
de la maladie dont il mourut deux ans
aprèsjc'étoit la diarhée,maladie ordinairement
très-longue dans les païs chauds,
& mortelle pour les gens mariez.
Pour n'être pas tout à fait fans rien
faire pendant le fejour que je fis à Arnouville,
je nivelai 8c traçai un canal,
pour taire paiTer une partie de la Riviere
du Lczard au travers de cette habitation,
& donner la commodité d'y faire deux
moulins à eau, ce qui rendroit cette terre
d'un revenu double ou triple de ce qu'elle
produifoit, & cela fans beaucoup de
peine & ded'épenfe. La Riviere du Lézard
eft conffderable, fes eaux font belles
& fort bonnes, & en telle quantité
qu'on en pourroit prendre deux pieds
cubes fans prefque qu'on s'en apperçut.
Nous apprîmes le 10. Juin que M.Robert
qui étoit Intendant des Ifles depuishuit
à neuf ans, s'était fervi des deux
vaifleaux de guerre qui avoient apporté
nôtre nouveau Général, pour retourner
en France où il étoit appellé, pour remplir
l'Intendance de Breft, à aquelle le
Roi l'avoit nommé. On peut dire que
ce fut une veritable perte pour les lilesj
il les avoit gouverné avec une prudence,,
une droiture, & un deiînterciTement admirable
> il les quitta dans leur plus
gj-and befoin, ôc au regret de tous les
Habitans, dont il emporta avecluira- ^7031
mour & l'eftime.
Je revins chez nous au Baillif le Mardi
I i . Juin, je trouvai que nos Peres s'étoient
logez dans des cafes de paille qu'ils
avoient fait faire à nôtre habitation du
Marigot; j'en fis faire auffi une pour moi.
Nôtre Supérieur» quoique homme d'ef*
prit, étoit encore trop nouveau dans le
païs, pour pouvoir remedier aux defordres
que la guerre avoit caufé à nos
biens ; i me pria de l'aider, 6c je le
fis auffi-tôt.
Nous commençâmes par rétablir nôtre
Poterie j- parce que les Anglois aiant
brifé les pots 8c les formes de toutes les
Sucreries, où ils avoient mis le pied,,
nous jugeâmes que ce feroit une trèsbonne
marchandife,puifqu'elle eft abfolument
neceilàire pour faire du fucrc
blanc. Je fis planter quantité de Manioc^
& remettre en état les cannes qui avoient
été brûlées, & dans le même tems je
fis abbatre des arbres, 6c travailler aa
bois qui étoient neceflaires, pour faire
un Moulin, 6c une Sucrerie, afin de proiîter
d'une piece de cannes qui n'avoitpoint
été brûléc.Les Charpentift-s étant,
rares 6c plus chers encore 6c plus impertinens
alors qu'ils n'étoient avant l'irruption
des Anglois, je me mis en têtede
faire moi-même le moulin, 6c les.
autres bâtimens dont nous avions befoin.
Je traçai 6c je piquai tout le bois, 6c je
le fis mettre en oeuvre par nos Negresavec
tant de diligence, que neuf femaines
après le départ des Anglois nous re--
commençâmes à faire du Sucre à nôtre
Habitation du Marigot. Il fallut aprèscela
fongçr à rétablir celle du Baillif}
mais comme nous y avions befoin d'un
moulin à eau, dont la grande roiiedevoit
avoir vingr-deux piedsde diametre,-,
j!allai dans un lieu appellé le Parc,faire
travailler un arbre que nos Peres avoient;
L 11 faic
; i
T