de 4 pieds au-deffus du pavillon du. fieur de Larche ; aii
refte je ne donne ces inefüres qu’à quatre ou cinq pieds près.
A r t i c l e s i x i è m e .
D e la dïflance à laquelle les rades de Pondichéry font de
cette Ville.
On diftingue à Pondichéry, comme Je long de toute la
côte, les rades en grande & petite. La petite rade eft celle où
mouillent les Vaiffeaux pendant la belle faifon. Cette faifon
eit depuis le commencement de Janvier jufqu’au commencement
d’A v r il, & depuis la mi-Mai jufqu’au 1 .er Octobre,
Tous les marins affurent qu’on peut attendre jufqu’au 10
Oétobre à quitter cette rade ; mais je crois que le parti le
plus prudent eft de partir dès les premiers jours d’Octobre.
Je fus témoin, en 1 7 d p , de l’inquiétude dans laquelle on
fut à Pondichéry pendant deux ou trois jours, au fujet de
l'Indien qui étoit encore dans la petite rade le 11 de
Novembre, le vent contraire ne permettoit plus à ce Vaiifeau
d’appareiller, & de gagner la grande rade ; tout annonçoit le
coup de vent de la Saint-François, heureufement le temps
changea.
Le Comte d’Argenfon , en 1768 , n’avoit pas moins
inquiété ; il étoit encore dans la petite rade le 8 Qélobrç:
depuis le x , le temps ne faifoit que menacer.
La grande rade eft celle où vont mouiller les Vaiffeaux
dans la mauvaife faifon , e’eft-à-dire , aux approches des
coups de vent ; car pendant la force de la mauvaife faifon,
ou bien depuis Oélobre jufqu’au 6 Janvier, les Vaiffeaux
ne paroiffent point à la côte,; il vont hiverner ailleurs, foit
à la
d a n s l e s M e r s d e l ’I n d e . 58c
a la baie de Trinquemaié ( île de Ceylan ) , foit à Achem
/ île de Sumatra. )
Lorfque les Vaiffeaux font dans la grande rade, ils font
fort éloignés de la ville, & par conféquent peu à portée'
de leurs affaires; ce qui fait qu’ils ne fe preffent pas d’y
aller, ils attendent fouvent au dernier moment, fans trop
s’inquiéter de ce qui petit arriver : cependant il font plus en
fureté dans cette rade, que dans la petite, parce qu’ils font
plus en état d’appareiller fi le coup de vent fo déclare.
On mouille dansia petite rade par 7 à 8 braffes d’eau
dans 1 Eft ou 1 Eft-fod-eft de la ville , on en eft alors à
environ 1000 toifos; ce que j’ai eu occafîon de vérifier'
tres-fouvent a ma pendule à fécondés , par le bruit & la
lumière du canon des Vaiffeaux, particulièrement dans les
mois de Juillet & de Septembre 176 9 .
Le Prâlin étoit mouillé par 6 à 7 braffes; or, l’expérience
réitérée un très-grand nombre de fois , a donné un peu
moins de 4 fécondés, j’ai foppofé 3 fécondes f , ce qui fait
environ 6po toifos.
VIndien étant mouillé par 8 braffes, le bruit du canon
employoit 5 fécondés L à parvenir jufqua moi, ce qui fait
à peu-près 1033 toifos.
Dans la grande rade on mouille par 14 à 15 braffes à
lEft & à l’Eft-fiid-eft environ de la ville, on fe juge alors
à 1 lieues f au moins de terre ; mais ces fortes d’eftimes
font très-fautives, & j’avois déjà été témoin, à la baie
dAntongil, au fujet de l’île Marotte, des erreurs que l ’on
commet en s’en rapportant à ces eftimes.
Pour m’affurer à combien de toifos on étoit de la ville,
Jorfqu on eft mouillé dans la grande rade de Pondichéry
Tome /, E e e e