que le 3 Décembre, près .d’un mois après, qu’ils le fervirent
de l’horloge de fable de douze heures. O r , dès le 6 Novembre
ils eurent de la peine à diltinguer le jour d’avec la nuit'
ils ne fàvoient où ils en étoient; ils ont donc p u , depuis
le 6 Novembre julqu’au 3 Décembre, le tromper énormément
fur le nombre des jours.
4 .0 Il ell vrai qu’ils apportent pour preuve qu’ils ne fe
font pas trompés , une conjonétion de Jupiter & de la Lune,
laquelle conjonétion étoit marquée dans les Éphémérides de
S ca la , pour le 24 Janvier, le jour précilement que le
Soleil reparut félon eux. £&
Mais,. ou je me trompe bien, ou cette remarque fut faite
après coup. Il liiffit de lire le Journal pour en être perfùadé;
car dans un Journal exaél, les phénomènes le fuivent jour pat
jour; pourquoi dans celui des Hoilandois, cette conjonétion
de Jupiter & de la Lune n’elt-elle pas rapportée le 24 ou
le 2 5 au matin ! II paroît qu’ils ne commencèrent à s’occuper
à faire des réflexions lur le phénomène en qùeltion ;, que
lorfqu’il fut bien décidé, félon eux, que le Soleil avoit
reparu, c’elt-à-dire le 2 7 Janvier ; & ' que le réfultat de toutes
leurs réflexions, fut d’ouvrir les Éphémérides de Scala. Ils
ne pensèrent donc à cette conjonétion que le 271 De .plus,
la conjonétion arriva le 2 5 à fix heures du matin, félon
eu x; mais, félon eux encore, il fit un fi grand brouillard
ce jour-ià & le 2 6 , qu’on ne le voyoit pas. Comment
donc purent-ils voir la conjonétion de la Lune & de
Jupiter!
5.0 Enfin je trouve que l’on peut faire aux Hoilandois
«ne forte objeétion.
Ils difent que le 2 Novembre, le Soleil le leva au Sudfud
ell, & fe coucha au Sud-fud-ouelt, & que tout fon
globe ne parut pas lùr l’horizon.
Mais le 8 Février fuivant, le Soleil fe leva, encore félon
eux, au Sud-lùd-elt, & lé coucha au Sud-lùd-oueit.
O r , ces deux oblèrvations lé contredilènt formellement ;
car fitôt que les Hoilandois avoient vu le Soleil le 2 4
Décembre, & que le 2 7 tout ion globe avoit paru fur
l’horizon, du 2 7 Janvier au 8 Février fuivant il s’écoula
douze jours ; pendant lefquels le Soleil dut fe rapprocher du
Zénith des Hoilandois de trois degrés & demi environ ;
ainfi, le centr , du Soleil dut être élevé le 8 Février
d’environ trois degrés & demi de plus qu’il ne leur parut
le 27 Janvier : cela pôle, je trouve que le Soleil auroit dû
fe lever au Sud-efl-quart de Sud, & non au Sud-fud-eil,
& fe coucher au Sud-ouelt-quart de Sud, &^non au Sucl-
fud-oueit ; car en prenant ( ce qui revient au même ) la
différence de déclinailôn du Soleil du 2 4 Janvier au 8
Février, je trouve, félon.les règles ordinaires de la Trigonométrie
, l’angle horaire formé au centre du Soleil levant, de
27d 6 ', & l’arc de l’horizon compris entre le méridien &
le même centre du Soleil levant, de 2 4 3 ' . Mais la
réfraélion qui augmente l’arc lémi-diurne, diminue, dans
le même rapport, l’arc de l’amplitude, qui ell le complément
de l’arc de l ’horizon trouvé ci-deffus de 2 4 3 ' ;
donc cet arc-ci doit être augmenté par la réfraélion, d’une
quantité très-conlidérable ; & fi on avoit encore égard au
demi-diamètre du Soleil, on verroit qu’il auroit commencé
a paraître plus près du Sud-eil que du Sud-fud-eil : mais fi
e Soleil ne le leva qu’au Sud-iud-eit, & ne le coucha qu’au
ud-fud-oueft| comme le difent les Hoilandois dans leur