ce qu’elle avoit amené avec elle dans le S ud quelques jours aupa.
ravant : pour c e la § il faut fuppofer que ces terres rouges n’euiTerit
pas eu le temps, de fe précipiter au fo n d , ce qui pourroit ê tre , vu
5a grande agitation dans laquelle «il la mer à la côte dans cette
faifon.
Malgré cette révolution des vents de Sud-éft, pendant quatre à cinq
jo u r s , & le revirement des courans du S u d , la mouçon du Nord
étoit déclarée; la preuve en eft que.quoique les vents foufHalfient
du Sud-eft en b as, les orages qui parurent & fe formèrent tous
lés jours du côté de la terre , obéilfoient tous au v e n t , en filant le
long des terres du Sud au Nord p a r-deiîus le cô teau , ce qui
n ’arrive jamais pendant les vents alternatifs de l ’O u e ft & du Sud-elt,
c ’eft-à -dire , de terre & du large.
Il m’étoit venu d’E u ro p e , quatre thermomètres , que m’avoit
envoyés le :P . Berthier, de l ’O ra to ire , -Correfpondant de l’Académie;
il m’avoit affiné qu’ils étoient bien faits & bien calibrés;
j ’en donnai un à M . L a w ; j ’expofai un des trois autres au vent de
N o r d , de manière qu’il regardoit obliquement le Nord-oueft & le
No rd -e ft : il m’en reftoit un feul de M ich e iy en état ; je le mis
à côté. .
j ’en plaçai un autre à g ran dej.div ifion, de M ic h e iy , à 40
pieds environ des deux précédens, expofé pareillement aux vents de
N ord-oueft, de Nord & de Nord-nôrd-eft f o r , ces trois thermomètres
fe font toujours accordés à marquer le même degré ; ils Ont donne
pour la plus grande Chaleur du jo u r , 2 7 & 28 degrés , rarement
2 9 degrés ; le matin , au- lever du Solfeft, ils ont été allez régulièrement
à 20 degrés ; ils montoient infenfiblement à méfure qite
la brife tomhoit & que le calme" furvenoit, jufqu’à 1 i héures où
m id i, moment de ia plus grande chaleur"; mais lorfqüe la brife
fouffloit du Nord-eft ou du S u d - e f t , la liqueur defcencloit a 4®
& 2 5 degrés. ■'
Il y eut le 28 , un orage -fingulier, comme j ’en a vo is déjà va
à Manillp; le nuage étoit trè s -é le v é , & il n ’avoit prefque pas
mouvement; auffi l ’orage fut trois heures’ à palier ; pendant h
- . premiers
première heure il plut beaucoup & il tonna p eu ; pendant les deux
dernières heures,. il ne plut p o in t, mais il: éclaira & il -tonna con-
fidérablement ; & ce que je trouvai de fin gu lie r , ç ’eft que, les éçlairs-
& les coups de tonnerre partoient le plusj ffop vent du ¡Zénith-, Se,
l’intervalle de temps qui ’s-’éeouloit . .entre lgs deux , étaitd tantôt de
8 fécondés, & tantôt de 10 fécondés ; en forte que la, partie du
nuage qui répondoit au Z én ith , étoit à plus de i 600 toiles de diftance,
de mon Obfervatoire : phénomène que je n’ai jamais obfer-vé ici
dans , les orages ,qite nous avons- efluyéij. mi
N O' V F M B K É. " 1- |
•Le 30 & le 3 i- Odtqbrèy furent dès journées fhagpftiquès Ac
charmantes, point trop’chaudes:;'le Soleil a toujours paru légèrement
couvert d’un nuage rare & tranfparent, qui en lui . ôtant une partie
de fa fo r c e , lui en a lailfé aflèz pour animer & réefefer le' jour.
Au lever du Soleil , je s thermomètres marquoieni.'20 degrés un
quart, par un joli" fiais de N o rd -o u e ft, qui dégénérait en calme
vers les 10 heures ; alors les thermomètres marquoient 2 7 degrés :
la brife fe fomioit du N o rd , & paffoit aurNbrd-eftqoli fiais-pendant
le, relie du jo u r , & les thermomètres deïfcendoient- ■ . , .
Jufqu au 4 N o vem bre , nous avons eu à - p e u —près lu même
temps ; majs il faut rétnarijûèi' duc l ’Iiorizon à toujours' été couvert
au coucher dit S ole il, par de grps nuages oragèu’x-, & que j e n ’a ip u
obferver la Comète que deux,lois feulement.
SàjfônJplüvîèùJeï
. Les pluies ont eu be.auçoup de peine ^à- fie décider cette année":
le 2 , il fit encore fa plus belle; -journée, al peine v it-on un nuage;
depuis ce jour, jufqu’a-u. 2 7 , le temps a continuellement été,couvert
ou pluvieux : on n ’a eu qu’un feul jou r -p a iîàb ie , ce lut le 2 0 ,
encore plut-il dans l ’apres-midi. C e n’eft pah que là grande abondante
dé p h iié ait: commencé-le: 3 N o vembfeqi-éllen ’atcomim'encé
a etre continuelle qu’a ü 7 du-même îTlOisjuxujp >i:-e : g ut 4 ub
Jufqu à ce-" jbnr- l e : têihps; fttf Coi1.tiHÜelléSîfenti-"yariabLe -, orageux-,
Tome I. U u u