de 3600 ans ne le fait, félon les mêmes Tables, qu’à 6
ou 7 jours près. Il paroît donc que les anciens Ailronomes
rapportoient'toutes leurs périodes à l’apogée de la Lunequ’ils
fuppofoient fixe & immobile, pendant qu’ils attribuoient
à la Lune le mouvement de fon apogée.
Je conclus de tout ce que je viens de dire, que les anciens
Çhaldéens ont connu la préceffion des équinoxes de 54
fécondes, telle que les Brames de nos jours l’admettent dans
leurs calculs. Je terminerai ce Mémoire par une remarque fur
Pline. Il feroit fort fmgulier après que plufieurs Savans, dans
l’étude de l’antiquité, fe font pour ainfi dire diiputés depuis
environ un fiècle, pour favoir fi on devoit lire dans Pline 720
ans ou'720 mille ans d’obfervations altronomiques, faites par
les Çhaldéens, & fi par conlèquent ce paffage étoit corrompu t
ou non: il feroit, dis-je, finguiier qu’on put lire également
7 2 0 ans comme 720 mille ans; en effet, ces 720 milleans,
foit difant, nous venant des Çhaldéens , il pourroit en être
de ce nombre comme des 43 2 mille ans de Bérofe; c’eft-
ài-dire, que ces 720 mille ans, déjà divifibies par 24 mille,
pourraient bien être auffi 720 mille millièmes d’années;
alors, en retranchant auffi trois zéros de la droite, ii ne
relierait que 720 ans.
A D D I T I O N A U M É M O I R E P R É C É D E N T .
C e t t e Addition renferme les réfultats des calculs qu’on
n’a pas pu placer dans le Difcours", & qui lui fervent de
bafe & de fondement.
La période de 248 jours des Brames, efl conflruite de
façon que la Lune & fon apogée, font foppoles partir en
même temps du même point, & fe mouvoir dans le njême
fens pour fe rencontrer à la même-heure & au même point
d’où ils étoient partis au bout de 248 jours; de façon
cependant que pendant ce même efpace de temps de 248
jours, la Lune paffe huit fois par fon apogée, & en comptant
le retour de la période, elle y paffe neuf fois ; de cette façon
l’apogée ne paroît point dans cette Table; mais ii efl facile
de le reconnôîtrè, parce que fon mouvement y ell combine
avec celui de la Lune, le plus petit mouvement journalier
de cet ailre doit répondre à fon paffage par l’apogée.
Cette Table a cette propriété, que par le moyen d’un
calcul très-fimple & très-court, on peut favoir la diflance
dont la Lune ell de fon apogée pour une époque quelconque,
calcul qui eft bien plus long, & fur-tout plus compliqué
par nos Tables aflronomiques ; pour en donner un exemple,
je fuppofe le Saros ou la période de 3 ans, je veux
favoir à quelle dillance la Lune ell dé fon apogée après
l’accomplillèment de cette période. Ces —------ ans font, r . . - i 000
comme nous avons v u , 12.36 jours, je divife ce nombre
1236 par 248 , & fans avoir égard au quotient, je prends
le refie 5 6. Je regarde dans la Table du mouvement journalier
de la Lune, félon les Brames, pendant la période de 248
jours, je trouve que 5 6 répond au plus petit mouvement
journalier de la Lune, & par eonféquent que la Lune paffa
ce jour-là par fon apogée.
La Table fuivante a été" conflruite for le même principe,
afin de faire connoître d’un feul coup d’oeil l’erreur
de la période de 60 ans à chacune de fes_ révolution;.
U u ij