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Sur la conformité ou la reffemblance de l’Aflronomie
des Brames de nos jours, avec celle des anciens
Chaldéens; pour fervir de Supplément au Chapitre
précédent.
J ’e n t e n d s par les Chaldéens, ces anciens Peuples de
l’Afie, dont i’Hiftoire Sainte fait mention, qui étoient ies
contemporains des Patriarches, & qui formoient dès-lors un
Royaume policé. Je me propofe de faire voir dans ce
Mémoire, que ies Elémens d’Aftronomie des -Brames de nos
jours, c’eft-à-dire', les nombres qui leur fervent d’époque
pour calculer les conjonctions & les oppofitions de la L une,
iè retrouvait chez cet ancien Peuple.
J’ai déjà répandu les premières idées de cette aflèrtion dans
l’extrait de mon Voyage que j’ai fait imprimer (Mémoires
de lAcadémie des Sciences, année 1 7 7 / , p. 2^ .7) & dans
la première édition de l’Ailronomie des Indiens Tamouits,
(mêmes Mém. an. 1 7 7 2 , l i é Partie, page 16 ÿ ) .
Je ne diftinguerai point ici deux époques dans f Agronomie;
je iùppoiè que le Déluge, ce terrible fléau dont Dieu
s’eft fervi uniquement pour punir le genre humain, n’a rien
changé aux mouvemens céieftes ; que les Oblervations
Aitronomiques faites avant cette époque, n’ont ibuffert d’autre
interruption que celle de l ’année du Déluge ; que les élémens
d’Aftronomie, déjà déduits de ces premières Oblervations,
* Ce Difcours a été lû à la rentrée publique d’après la Saint-Martin,
je 12 Novembre 1 7 7 7 .