trouvâmes donc i z taifes 5 pouces 3 lignes ce qui
nous donna, pour la longueur des règles deftinées aux
expériences du pendule funpie, 3 pieds z lignes -gi.; fe
thermomètre marquoit 4 degrés £ au-defius de la glace.
Je fis faire encore une pince à reffort, pour fufpendre avec
un fil de pjte très-fin, un poids de euivre_formé de deux
cônes tronqués, joints par leur plus grande bafe. Le diamètre
de cette bafe & l’axe du double cône, font précite'ment de
1 1 lignes ; le diamètre de la partie tronquée ell d’une
ligne & demie.
Cette méthode de faire les expériences fur le pendule
fimple, eit eelle quç M, l’abbé de la Caille a fuivie dans
fes Voyages; mais M. Bouguer l’avoit employée le premier
dans celles qu’il a faites, en Amérique. Tous ces inftrujneus
font décrits dans fon livre de la Figure de la Terre (p. 330
& fu iv .) Cette méthode efi de la plus grande fimplicité,
rend les expériences très-faciles à faire, & fofceptibles de h
plus grande exaétitude dans le procédé.
J’avois porté avec moi du fil de pite que m’avait auffi
donné M. l’abbé de la CaiHe, & dont je me fer vis. à Foub
pointe; mais à Manille je trouvai un fij bien plus uni, bien
plus flexible, bien plus égal, & plus propre aux expériences;
il ne s’alonge pas plus que le fil. de pite ; forfque je ma
préparois aux expériences, j’avois foin, quinze jours avant,
de fufpendre le poids de cuivre à un fil de cette efpèee.
beaucoup plus long qu’il ne fallait. Le jour que. je commen-
yois mes expériences, je mettais te fil de longueur; j.e Mt
pas remarqué qu’il ait jamais, varié : cfi fil efl fait avec b
corps même du balifier, elpèce de, bananier: fauvage; les
indiens des. Philippines fabriquent avec ce. fil de la tel«
fuperbe, dont cm te fert à Manille pour faire des chemifes
qui conviennent bien à un climat fi chaud, par la fraîcheur
dont elles-font. J’emportai avec moi à Poifdichéry un peloton
de ce fil, dont j’ ai encore une grande partie.
J’ai mefurc la longueur de mon f i l, comme lé faîteit
M. Bouguer, en me fervant très-fouvent, comme lui, d’une
loupe, ou d’un oculaire de trois pouces de foyer. A F oui-
pointe j’avois fuivi ce que m’avoit enteigné M. 1 abbé de' la
Caille pour pouvoir meiùrer tout feut, c’eft-à^dire, que je
tenois attachée- avec une ficelle, à côté de la pince, la verge
de fer par fon milieu, mais je trouvai des réfultats fi diffërenS,,
par mes premières expériences, que je ne favois à quoi
attribuer la caufe de ces différences, qui alloient à près d’ùn
dixième de ligne. Je m?aperçus à Manille que l’épailteur
de la ficelle dont je me lervois, pouvoit nuire aux expériences*
eh frottant ou touchant au fil d’expériences. Je formai mon
domeftique à tenir la verge de fer par te haut contre la pince;
& depuis ce moment, j’ai réuffi avec la plus grande facilité,
au-delà même de ce que je m'étais flatté, & de façon que je n’ai
plus trouvé aucune- difficulté à faire ces expériences; en effet,
rien n’efl fi aile, avec un peu d’attention , que de réuffir à
n avoir que trois à quatre centièmes de ligne- dé différence
du plus fort réfoltat au plus foible.
Pour compter le nombre des ofcillations du pendule',
j’ai pratiqué la façon dont M. de Mairamjes a évaluées,
c’eft-à-dire, en'marquant les concours ou conjonctions, &
les oppofitions du- pendule dtexpérience & de la pendule à
fécondes!
La grande telle de mon Obfervatoire, où' j’ai fait' ces
«xpénenees, était uir appartement Bien dos & tempéré, euf
L i l ijj
Mém> Âcdtt,
anrt, 173 j*