C ’eft en effet ce réiùltat que l’on trouve pour la période
de <500 ans, car fi l’on multiplie 6 0 0 ans par 3 6 0 , & fr
on divife le produit par 24,8 , on trouve au quotient 870,
plus la fraélion Jéjy égale à
Par la comparaifon que j’ai faite de pluffeurs Éclipfes Je
Lune, obfer vées depuis environ deux cents ans, je retrouve les
mêmes élémens, en forte que ces périodes de 600 ans ont
un rapport évident avec l’apogée de la L u ne , ce qui prouve
que les Anciens avoient fait une étude aflèz profonde de fa
théorie de cet aftre. C ’eft vraifemblablement d’après plufieurs '
périodes obfervées de 60 & de 600 que la Table des
Brames du mouvementjournalier .de la Lune pendant la
période de 248 jours, a été eonftruite ; ce qui me paroît être
une preuve de la grande antiquité de cette Table, & que par
rapport à l’Aftronomie, lés antiquités des Brames-ceflèmblent
beaucoup à celle des Chaldéens ; car quoique les Brames ne
paroiffent pas avoir connoiflànce de la période de 600 ans-
de Bérofe, il y a toute apparence, comme je l’ai dit dans le
chapitre précédent, qu’ils s’en fervent & qu’ils l’emploient
fàns le favoir.
En effet, les Indiens, comme je l’ai déjà d it , ignorent
d’où leur vient l’Aftronomie ; ils lavent feulement que les
Brames la leur ont apportée, & que ces Brames font venus
du Nord; ils fe fervent, comme faifoient les Chaldéens
des périodes de 60 ans' & de 3600 ans, cependant en
ignorant, ou en paroiflant ignorer le rapport que ces périodes
peuvent avoir les unes avec les autres ; mais je viens de
faire voir que les périodes de 60 ans & de 600 ans peuvent
être allujetties a la même forme de calcul, & que ces périodes
ont entr elles un rapport éyident.
Cette
Cette méthode de déterminer le mouvement journalier de
la Lune, en fe fervant de la période anomaliftique de do ans
& de celle de 600 ans, feroit peut-être un moyen à mettre en
ufage, aujourd’hui que nous avons des inftrumens d’Aftronomie
fi parfaits : il feroit fans doute très-facile de déduire de ces
périodes le mouvement moyen de la Lune ; ce feroit par la
même raifon le moyen de s’aflùrer, fi l’équation feculaire a
véritablement lieu dans la Lune. Malheureufement la vie de
¡l’homme eft trop courte pour qu’un feul Aftronome puiffè, par
fespropres obfervations, décider cette grande queftion, lui qui
pourroit à peine voir l’accompliflement d’une période de 60
ans, bien foin de voir la révolution entière de celle de 60 o ans.
J’avouerai ici, avant de pourfuivre, que j’ai vu avec plaifir
par.mes calculs, que la période de 248 jours des Brames,
Comparée avec leur période de 60 ans & avec celle de Bérofe,
donne des réfeltats en faveur de mon opinion for la conformité
de l’Aftronomie des Brames de nos jours avec celle des
anciens Chaldéens.
Voici de plus un fait qui m’a paru beaucoup plus lingulier
encore, & qui a achevé de me convaincre fur la conformité
de lAftronomie de ces deux peuples, c’eft que je retrouve
dans Berofe un des quatre âges attribués à la durée du monda
félon les Brames de nos jours. On peut fe rappeler que dans le
chapitre précédent, je dis que les Brames partageoientla durée
du monde en quatre âges, dont il y avoit déjà trois d’écoulés ;
que le quatrièmé, celui dans lequel nous vivons , devoit durer
432 mille ans, & que ces 4 3 2 mille ans combinés avec
une autre période de 3 6 o o ans, fervoient aux Brames d’époque
pour calculer les conjonctions & les oppoiïtions de la Lune
au Soleil. O r , Bérofe n'ous dit qu’il y a eu dix Rois à
T om e l T t