fucceifivement du Sud-oueft à i ’O u e f t , & de I’O u eft au îîortf
pendant qu’un Vaifîeau mouillé à 3 lieues & demie environ, au
la r g e , préiénta toujours au Sud : à 2 heures la brife du large
s’étant déclarée , les Vaiffeaux revinrent le bout au vent.
Le thermomètre du 1 . " au 1 5 , a marqué , au lever du Soleil. , . 2od
Au moment le plus châud du jour. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
' D u 15 au 30, au lever du Soleil'. ................................. .. 21
Au moment le plus chaud ch* jour. . . . . . . .., 34
S E P T E M B R E .
C e mois a été très-inconftant ; il y a eu de très-belles journées,
mais auiïi on en a eu de fort laides, & fur-tout des nuits ; on a eu
des orages, des grains & de la p lu ie , pendant les quinze premiers
jours ; la briie de terre & celle du large ont foufflé afïez régulièrement
, elles ont été foibles ; celle du large prenait allez ordinairement
à m idi, ou de midi à deux heures : malgré la brife de i ’L f t , les
Vaiffeaux furent quelquefois évités du Nord..
, D u 1 5 au 2 4 , les vents ont r-égné, à peu de chofe près, de
même ; on a eu deux à trois jours de brifes un peu plus fortes.
L e 2 4 , les vents" firent le tour du compas par le Nord-oueft,
le N o rd & le N o rd -e ft , ils ne relièrent au Nord-eft que pendant
2 à 3 minutes , foufflèrent aflez b o n frais; , & pafsèrent vite
au Sud-eft.
Le thermomètre du 1 .er au 1 5 , a marqué', au lever du SoïèiP. . . 2 0J
A u moment le plus- chaud du jour. ^ 33 à 34
D u 15 au ¿ 0 , au lever du Soleil,. ............ 20
Au moment le plus chaud du jo u r ,. .. . . , . . . . . . . . . . . . . . 32 à/ 3$
O C T O B RE.
Saifon des vents, de Nord>.
L a fièvre dont je fus attaqué Je 2 Septembre , eu obférvant h
C om è te , me, força enfin de garder la chambre, c ’eft-à-dire .
l ’Obfervatoire, depuis le 2 4 Septembre jufqu’au 10 d’Oètobre,
étant hors d’état de travailler & d’écrire. Il y avoit quelques jouis
que les vents faifoient leur effort pour fe fixer au Nord-eft : le 1 o
au lever du Soleil , iis fouffloient du Nord-oueft ; vers les 9 heures,
ils pafsèrent au N o rd , de-là au Nord-eft; ils en foufflèrent pendant
toute ia journée joli frais.
Tout le refte du mois fut très-inconftant & orageux : il femble
que la révolution de la faifon pe fe faffe qu’avec peine ; car quoiqu’il
eût déjà paru des vents de N o rd -e f t , la mouçon n’étoit pas
encore véritablement reverfée ; la règle généralement reçue à la côte
eft qu’on peut y relier jufqu’au t o d ’O è lob re ; mais je trouve que
c’eft mettre les chofes un peu trop à la rigueur. Je ferais d ’avis
qu’on n ’attendît pas fi tard, & que les Vaiflèaux fevaffent l ’ancre
pour quitter cette côte dès les premiers jours d’Oètobre., Je n’ai
vu à Pondichéry que deux mois d’O è lo b r e , j ’ai été témoin chaque
fois des inquiétudes où l ’on fut dès les premiers jours de ee mois.
La première année j ’avois vu les inquiétudes du Capitaine du
Vaiffeau le Comte d ’Argenfon, qui fut enfin o b lig é , le 8 , d’aller
mouiller dans la grande rade par t. 5 braffes.
L ’ Indien, Vaiffeau de r 500 tonneaux, donna cette, année de
bien plus grandes, alarmes- au. Capitaine qui :1e commandent ; c e
Capitaine avoit déjà eu une fois le malheur de fe perdre au cap de
Bonne - efpéranee & une autre fois à cette même côte où il fe vo yo it
actuellement ; il fe repréfentoit fur-tout cette ép o q u e -c i, & il fut
dans les plus vives inquiétudes le 1 1 de ce mois. L e 10 avoit été un
très-beau jour; mais le temps changea tout-à-coup la nuit buvante.
Le matin du 1 1 , lé C ie l fe trouva extraordinairement couvert ; il faifoit
un petit frais de Nord-oueft, qui ne tarda pas à paffer au Nord-eft,.
variant à l ’E f t - n o r d - e f t& le tonnerre fe, fit entendre ; ia journée
eut de très-mauvais pronoltics ; l’horizon dans tous les points fu t
bordé d’orages qui reftoient comme immobiles ; de temps en temps
il venait du N o rd -e ft des grains femblables à ces grains avant-
coureurs de coups, de v en t s , e ’eft-à-dire , qui donnoient une p lu ie
fi fine qu’elle mouilloit à peine; mais en revanche, beaucoup.de
vent par raffales : fitôt que le grain étoit p a ffé , il faifoit calme plat
jufqu’à l ’arrivée d’un nouveau grain.