Mém, Àcad,
année 1 7 7 1 ,
y âge ÿ 6 .
ftîétn, Acad,
année 17jy .
Comparons maintenant cette Obliquité avec celle que
M. Richer a obfervé à la Caÿenne en 1 6 7 1 & 1672.
Je ne m’amuferai pas à difcuter i’obfervation de M. Richer1
je fuppofe cette obfervation bien réduite par M. le Monnier.
M. le Monnier y dit, en i 6j i & i 6 j 2 , M . Richer
a obfervé le double de l'Obliquité de l’Ecliptique , ou la diflanct
des tropiques; & toute réduélionfaite de la part des réfraâians,
en confultant la Table de M . Bouguer, on trouve 2 f
2 8 ' j p " .
En fuppofant donc cette Obliquité, telle que M. le
Monnier nous la donne ic i, c’elt 3 o fécondés de diminution
en quatre-vingt-dix-fept ans, & environ 3 1 fécondés en
cent ans ; ce qui approche beaucoup de 3 4 fécondés,
quantité que j’avois trouvée en 1 7 5 7 .
Les obfervations de M. Mouton, donnent, pour 1661,
2 . f 28' 4 3 " , ce qui donne la diminution de l’Obliquité de
i’Écliptique, de 3 i fécondes & environ -E.
A r t i c l e s e p t i è m e .
Obfervations fu r la Comète de 176jp.
Quoiqu’on ait fa it, en Europe un très-grand nombre
d’obfervations exaétes de cette Comète, je ne me crois pas
diipenfé de parler des miennes; mais comme je me luis
feryi d’alignemens, félon la méthode que Bouillaud a
employée dans lès obfervations, je me contenterai de rapporter
celles qui pourroient fervir à découvrir fi la Comète
a eu une parallaxe fenfible : j’ai fait trois obfervations de ce
genre; je fuis perfuadé que j’en aurois eu un plus grand
nombre, fi le tempe eut été plus favorable aux Obfervations
alironomiques,
¡iftronomiques qu’il ne l-’eft à Pondichéry dans la faifem ou
parut la Comète.
C ’efi: ce qui m’empêcha, par exemple, d’obferver le i . er
Septembre, une immeriion & émerfion d’une des Étoiles
du Taureau , par la Comète. Je.ni’.étois levé à deux heures
du matin,; lé Ciel me . f e -nétoya que vers .les quatre heures
& demie; la Comète venoit de quitter l'Étoile ; elle en.étoit
alors très-peu éloignée, mais ellene tarda pas à:s’en écarter
conlidérablement, c eil-à-dire , d’environ deux minutes de
degré en fix.minutes de temps; c e il .ee qu’on, va voir par
le détail des obfervations.
11 y avoit long-temps que la Comète étoit vifible lorfque
je commençai à .l’obferver ; non-feulement le Ciel eil prefque
toujours couvert à Pondichéry pendant le mois d’A oût, mais
je devois faire mon retour en France dans les premiers jours
du mois d’Octobre : mes obfervations etoient finies, 'j’avois
terminé les dernières fur la longueur du Pendule fimple le
27 Juillet. Je faifois mes dilpofifions pour mon départ,,
lorique la fentinelle du corps-de-garde vint m’avertir., le
jour de la fête de ’Saint-Louis', qu’il avoit aperçu la nuit
précédente, -une grande traînée de himière dans le C ie l,
entre' les nuages, & que le temps-s'étaiit nétojé vers "les
quatre heures , on avoit vu , du corps-dë-gàrde, une grande
Etoile: avec une longue queue; que fes-camarades'lui avdiènt
dit que: cetoit une' Coinèté;, & qu’il falloit venir mentionner
avis’. i' -’ '
Sur ce rapport je'fus attentif ; mais je veillai inutilement
pendant ' quinzë jours avec M. de Willefhs, Major des
ïrqup.esr. enfin,,,:1e. 3 0 ,'le Ciel fe trouva un peu plus, déghgé
de nuages nous aperçûmes la queue de la Comète long .
Tome I N n n !