ont été confervés par ceux qui ont eu ie bonheur d’éehapper
à cette trille cataftrophe.
C ’ell auffi le fèntiirtent de Saint Cyrille jh v . I , page g
édition de P aris, 1 6 3 8 ) ; c’eft celui d’Abidene (V a^
Eufebe, Préparation évangélique, liv. IX , chap. 1 2 , édition
grecque & latine. Paris, 1 6 2 8 ) ; & enfin celui de George
Syncelle ( pages 3 0 & 3 8 , édit. grecque & latine du Louvre
1 6 3 2 ) .
Dès le temps d’Abraham, qui étoit Chaldéen, trois mille
ans après Adam, l’Aflronomie, fous le nom d’Aftrologie, étoit
très-avancée; puifqu’on trouve que ce Patriarche, dès avant
ià vocation, avoit fait, chez les Chaldéens, une étude très-
approfondie de 1 Ailrologie, & qu’il la porta enfuite en
Égypte. Ces faits nous font atteftés par Bérofe; & par Josèphe
for la foi de Nicolas de Damas, I un des plus lavans hommes
de fon fiècle, ami d’Augufte & d’Hérode le grand; dès le
temps, dis - j e , d’Abraham , on trouve les vertiges d’une, I
Aflronomie déjà très - perfectionnée, & qui fuppofe une
grande multitude d’obfervations exactes.
Ces vertiges font la période de 600 ans de Josèphe, celles
de 60, de 600, de 3 600 & de 4 3 2 mille ans de Bérofe.
Josèphe eft allez connu pour que je fois dilpenlé d’en parier;
mais Berofo, quoiqu auteur célèbre de fantiquité, ne l’étant
que des perfonnes verfées dans cette étude, il eft néceffairs
d’en dire deux mots avant d’aller plus foin.
Berofo etoit de Babylone & Prêtre du dieu Bélus qu’on
y adoroit ; il compofa une hiftoire des Chaldéens, depuis
le commencement du inonde jufqu’à fon temps, il la dédia
à Anthiocus Soter, ce qui prouve qu’il vîvoit trois cents ans
environ avant J. C. çet Auteur, feion le rapport de piufieurs
liiitoriens célèbres de l’antiquité, s’étoit acquis une très-grande
réputation dans tout l’Orient, par là foience dans i’Aftronomie,
Josèphe , for-tout, fe fort du témoignage de Bérofe dans piufieurs
endroits, & il dit que cet auteur étoit connu des Gens
de Lettres parfes Traités d’Aftronomie & autres Sciences des
Chaldéens. Malheureufement l’Ouvrage de Bérofe e ft perdu „>
& il ne nous en refte que quelques fragmens dans George
Syncelle, qu’il a tirés d’Alexandre Pelyhiftor & de Jules
Africain.
Jules Africain floriflbit vers la fin du deuxième fièclea
Au milieu des emplois honorables dont il étoit revêtu, il avoit
trouvé le temps de faire une étude particulière de toutes
ies Hiftoires anciennes ; il compofa une Chronique grecque
depuis le commencement du monde julqu’au règne d’Alexandre
Sévère, cet auteur orna fon hiftoire de quantité de fragmens
de Bérofe, dans leiquels il eft parié du Saros Chaldaïque :
mais fon Ouvrage a eifoyé le même fort que celui de
Bérofe. y,.
Alexandre, furnommé Polyhiftor, à caufe de fon grand
favoir & de la profonde érudition, florifloit vers l’an 8 5
de J. C. Syncelle dit qu’il étoit inftruit des monumens des
Chaldéens; le favant Eufebe en faifoit le plus grand cas; il ne
fait nulle difficulté de dire que c’étoit un homme d’un génie
fupérieur, profond dans les Sciences , ,& d’une érudition très-
variée. Le temps nous a auffi ravi fon ouvrage, heureufement
que le célèbre George, furnommé Syncelle, a furvécu au
malheur des temps; George étoit Vicaire du Patriarche de
Conftantinople; il a écrit dans le huitième fiècle; c’étoit un
homme très-favant dans la Chronologie ; il a compole une
Chronographie en grec., depuis Adam jufqu’à l’empire de