tourbillons d’un iàble brûlant pour le porter à la mer.
Les différentes obfervations que je fis fur les réfraélions,
me confirmèrent dans la remarque que j’avois déjà faite à
i’Ifle-de-France, c’eit-à-dire, que pendant fa faifon qu’on
nomme hiver dans ces climats, mais où l'on ne le chauffe
jamais, le Soleil ne fe lève & ne fe couche point à l'horizon
de ia mer; efpèce de paradoxe que je prouve dans mon
Mémoire fur ies réfraélions horizontales.
Cette remarque contredit, félon moi, i’obfërvation que
les Hollandois firent en i 597, dans ia Nouvelle-Zemble, fur
le bord de la mer; auffi je fuis très - perfuadé qu’ils fe font
trompés, quoique Képier & Caffini aient expliqué comment
le phénomène qu’ils difent avoir vu, a pu avoirJieu.
Les nuits font fraîches & tempérées..à Pondichéry; je
parle en comparaifon du jour; car cette température éit
encore de 22 à 23 degrés.
Dans les appartemens bien clos, fe thermomètre ne monte
qu’à 2 6 degrés dans les grandes chaleurs ; & c’ell à ce point,
à quelque petite chofe près, qu’il fe foutint dans mon Ob-
fervatoire , pendant les expériences très-fouvent répétées que
je fis dans le mois de Juillet, fer la longuéur du pendule qui
bat ies fécondés à Pondichéry.
Dans le courant du mois d’A o û t , il parut une comète
què j obfervai autant que purent; me le permettre le temps &
la fievre dont je fus attaqué pour ia première fois dans le
mois de Septembre; on revit cette comète trois à quatre
fois feulement après là conjonétion avec ie Soleil à ia fin
dOélobre. :C étoit alors le temps des pluies; ce qui fut caufe
que; je ne pus fuivre cette comète: je n’en eus même qu’une
feule obfervation, ce fut le 2 de Novembre ; la comète étoit
alors.fort diminuée; & fa queue, qui avant fâ! conjonélion
s’é ten d o it à plus de 40 degrés, occupoit alors à peine 5
degrés. ->3-
Je ne parlerai, ici qu’en paffantj de la Carte des environs
de Pondichéry , dont j’ai déterminé les -.points principaux
dans mes momens perdus. Je favois que ia Carte qii’on a,
ne pouvoit manquer d’être très-défeélueufe, parce qu’on n’y
avoit employé ni les inftrumens convenables, ni le s ’foins
néceffaires. > n i ç fp p
Un autre genre de travail ■ me parut fort intéreflânt : je
l’avois commencé à i’Ifle-de-’Frànce, jè l’achevai à Pondichéry
en 1768; c’elt une hiiloire des mouflons, & un examen des
différentes routes que l’on doifefeivriê pouriaHer de i’-Iife-de-
France dans l’Inde.
Les: Marins diftinguent-’céstiroutes , én grande & petite
route : on’ eft forcé dë prendre la grande ’toute1 depuis’ le
commencement de Septembre jufqu’à la mi-Mâi. On emploie
dans cette faifon deux mois & demi,’ & même trois:m,bis
à fe rendre de i’Ifle-de-France à Pondichéry.-La-petite
peut fe tenter depuis fe rifô Mai julqu’à ia fin [dAdutllOn
met dans cette faifon environ trente-cinq jours’pour aller à
Pondichéry; ies mouffons règlent ces variétés: on va par
la* grande route pendant la mouflon du Nerd - e i l, & par
là petite;route.pendant ia mouflon dirSud-ouèff. Mais cette
mouflon Jie permet la petrtè route que pendant environ cinq
mois : cela vient de ce que lès mouflons au nord de la Ligne
ne foufflent réellement pas fix mois du Nord & fix mois du
•Sud, comme on l’a cru jufqu’ici. J’ai,des raifons pour avancer
que la .mouflon du | Sud - oued, eil plus courte d’environ
vingt-trois jours qu e-celle d.u Nord-eil.