J’en ai donné les réfultats dans le précis hiftorique, & on
en trouvera ie détail dans ia fuite de cet Ouvrage.
La détermination fuivante de la Longitude de Pondichéry
paria même méthode, eft encore une preuve de fa bonté:
en effet, on va voir que la Longitude de cette ville, déterminée
par cette méthode , s’accorde fi parfaitement avec les
réfultats tirés des obfervations des Satellites de Jupiter,
rapportées ci-deifus, que quand je n’offiirois que ce feul
exemple aux Aitronomes, il leroit, je penfe luffilànt pour
les engager à ne pas, négliger & à ne pas abandonner tout-
à-fait cette méthode qui n’eft point embarraflante, qui au
contraire eil fi fimple qu’un Obfervateur peut la pratiquer
tout feul, puifqu’il ne s’agit que d’avoir, pour un inftant
vrai donné, la hauteur de la Lune, ibit à l’Orient, ioit à
l’Occident. O r , cet inftant vrai fera toujours donné quand
on voudra.
En effet, j’obfèrvai à Pondichéry, le 19 Août 1769, h
hauteur du bord fupérieur de la Lune avec mon quart-de-
cercle, de a o d j y' 00" à 6 ^ 1 1 ' 00" 1 f " de Temps vrai.
M. Dagelet, qui s’eft donné la peine de faire le calcul
de cette obièrvation par les nouvelles Tables de Mayer &
par celles de Clairaut, en iiiivant exactement le procède,
de M. Pingré, trouve ,
Par les Tables de Mayer-. . ............. 5^ Io/
Par celles de Clairaut. ........................................ . 5. 10. 4*
J ’ai trouvé, par les Satellites de Jupiter. 5. 10. 6.
II eft vrai que ce réfultat n’eft que celui des Tables, parce que
laLune ne fut point obfervée à Paris le même jour, mais puifque
ce réfultat s’accorde fi bien avec celui que j’ai d’abord établi
par les Satellites, on peut raiibnnablement croire que les
Tables
DAn s l e S M e r s d e l’I n d e . 3 8 ;
Tables de M.rs Mayer & Clairaut font très-exaéles ; parce
que je ne foupçonne pas que ma détermination par les
Satellites , s’écarte de plus de lèpt à huit fécondés de la
vraie Longitude.
Voici le détail des Obier vations & du calcul.
Le 15 Août 1769.
Hauteurs au bord fupérieur du Soleil vers le Couchant.
H. I M .
O
ro
2. 50. 5 6
2. 52. 59
2 , 5 5. 13 . 30
2. 5 7 . 7 . 30
2 . 59. 1 1 . 3 0
3. 3. m 30
D. M . H. M . S. T. D . M .
44 . 1° 4. I I . 4 1 . 30 2 3. O.
44. 0 4. 1 3 . 4 5 . 43 2 4 . 30.
43 . 3° 4 . 2 2 . .4 . 4 5 2 2. 30.
43- 0 4 . 28. Ip . 15 2 1. 0.
42 . 3° 4 . 30. 2 4 . IJ 20. 30.
4 r - 3° 4 . 32. 28. 30 20. O.
fupérieur de la Lune vers le Levant.
n. M. H. M . S. T. D . M .
18 . 3° . 5. 53. 1 7 . 43 20. 30.
19 . 0 5- 37- 34- 5° 2 1 . 0.
19- 3° .. 5 . 59. 5 1 , 50 2 1 . 30.
20. 0 6. 2. 10. 30 2 2 . 0.
5. 4.6. 8. 30
5. 48 . 2 J . 4.5
5. 50. 4.3. 30
J. 53. O. 30
Je n’ai point, cpmme l’on vo it, pris de hauteurs corref-
pondantes ; il eft fort difficile d'en obiërver dans cette
faifon, parce que le Ciel eft trop rempli dé nuages, fur-tout
l’après-dînée ; mais comme je connoiffois parfaitement la
régularité de la marche de ma pendule à fécondés, je me
fuis contenté de l’heure calculée par des hauteurs abiôlues
du Soleil, prifes à une heure & demie de diftance environ
Jes unes des autres, & j’ai eu attention qu’il ne s’écoulât pas
un bien plus grand intervalle de temps entre les hauteurs dé
la Lune &; les fécondés Jhauteurs du Soleil.
Tome /. C o c