
A n. 597.
v i . Efifi. 14.
V u E p i f i , 3 a.
X L IX .
Eudoxe inconnu
à S. Grégoire.
n* Epiiï' 31.
i i t H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ; .
de celebrer la meffe avec Cyriaque , jufques à c e
qu’il eût renoncé au titre d’évêque univertel. Il rendit
raifon de fa conduite à Cyriaque , à l’empereur
5c aux patriarches d’Alexandrie , 5c d’Antioche. IL
en écrivit premièrement en particulier ., à Anaftafe
d’Ant ioche; qui l’exho r to i t , comme l’empereut , à
ne pas faire de fcandale , pour une caufe de néant..
Mais faint Grégoire lui répond : qu’il ne faut pas-
traiter ainfi une affaire, qui tend à corrompre la fo i
de l’églife univerfelle: puifqu’ il étoit forti plufieurs
herefiarques de l’églife d eC . P. il dit à l’empereur;:
J’aurois été bien ind i fe r e t , iî je n’avois pasiçu distinguer
ce qui étoit necefïaire , pour conferver l’unité
de la foi & la concorde ecclefiaftique , d’avec
ce que je devois faire , pour réprimer la hauteur.
Ainf i j ’ai reçu les députez de mon confrère , avec
une grande affe£tionr 5c leur ai fait celebrer la
meife avec moi. Mon diacre à C. P. ne doit point
fervir dans les faints myf teres, celui qui s’élève , ou
ne corrige pas la hauteur de fes predecefleurs. :.mais
fes diacres ont dû afllfter à la meffe avec m o i , q u i
par la grâce de Dieu ne fuis point- tombé dans une
faute pareille, il y a des titres frivoles., qui ne laif-
fent pas d’être pernicieux > comme quand l’Ahre-
chrift fe dira Dieu. Or je dis liardiment , que quiconque
fe dit évêque univ e r ie l , eft un precurfeur
de 1 Antechrift ; en fe mettant au-deffus de tous les
autres.
La lettre commune à Euloge d’Alexandrie , 8c à
Anaftafe d’Antioche', contient la même diftiniftion
entre fes légats ôc ceux de Cyriaque. Mais il ajoute »
L i v r e T r e n t e - C i n q u i e ’m e : ï z j .
.c e qu’il lui avoit déjà écrit à lui-même : Il a con- Aïe. $97.
damné dans fa lettre fynodale un certain Eudoxe , +•
<que je ne trouve condamné , ni dans les conciles ,
ni dans les lettres fynodales de fes prédecefleurs. Il
eft v r a i , que les canons du concile de C. P. condamnent
les Eudoxiens ; mais ils ne difent p o in t ,
qui étoit leur autheur. Or l’églife Romaine n’a point
reçû jufques à prefent, les canons ou les aétes de
ce concitfr.; mais feulement fa définition de foi
contre Macedonius. Elle condamne les autres here-
fies , qui y font mentionnées : mais elle ne con-
noît p o in t , jufques à prefent, les Eudoxiens. Il eft
vrai encore , que dans l ’hiftoire de Sozomene , il
eft parlé d’un Eudoxe, qui ufurpa le fiege de C. P.
mais le faint fiege ne reçoit point cette hi f to ire ,
parce qu’elle contient plufieurs faufîetez , 5c loue
beaucoup Théodore de Mopfuefte , témoignant ,
que jufques à fa m o r t , il a été un grand doéteur
dans l’églife. Ainf i cette hiftoire ne peut s’accorder
avec le concile , tenu fous Juf t inien, au fujet
des trois chapitres, Chez les Latins, nous n'avons
jufqu’ici rien trouvé de cet Eudoxe , ni dans Phi-
laf tre, ni dans faint Auguft in , ni dans les autres
peres.
Euloge d’Alexandrie fatisfit depuis faint Gre- u
goire , touchant Eudoxe , lui envoyant des paifages
de faint Bafile-, de faint Grégoire de Naz ianee , 5c
de faint Epiphane, qui le faifoient connoître. En
e f fe t , c’étoit ce même Eudoxe , qui fut le che f des sup.ni>. xivr
purs Amiens, fous l’empereur Conftancius -, 5c qui
ayant etc d’abord évêque de Ge rmanic ie , puis
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