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i<î4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
d ia c re s , l’un lui donnoit l'aube , qui fe mettoit fur
la ch em ife , ou une autre ceinture , l’am iè t , la dal-
matique de toile , la grande dalmatique , ôc enfin la
chafuble. Le primicier ôc le fecondicier ajuftoient
fur lui tous ces vetemens. Un diacre lui mettoit le
pallium. Puis un foudiacre regionairelui préfentoit
le manipule, en difant : Un tel lira l ’ép ître , un tel
chantera ; ôcfi-tot que le pape lui avoit fait figne
pour commencer, il fortoit à la porte de la facrif-
t i e , ôc diioit : Allumez.
Alors les chantres le rangeoient dans le choeur ,
ôc leur ch e f commençoit 1 antienne pour l’introïte ,
qui etoit fuivie du pieaume en tie r , dont on ne dis
plus qu’un verfet. Ces antiennes, avec le commencement
des pfeaumes, (ont remarquées dans l’anti-
phonier de faint Grégoire, telles que nous les di-
fons encore : commençant au premier dimanche de
l ’a v e n t , & continuant toute l’année. On les appel-
loit introïces, parce qu on les chantoit , pendant
que l ’on entroit dans l ’é g life , ôc que chacun y pre-
noit fa place. Si-tôt que l’on entendoit chanter , le
pape fortoit de la fa c r ift ie , s appuyant à droite fur
1 a rchid ia c re , & à gauche fur le diacre fu iv a n t , pré*
cede . de 1 encens ôc de iept chandeliers portez par
fept^acolytes. A v a n t qu'il fût à l'a u te l, les diacres
qui croient déjà dans le fanétuaire, ôtoient leurs
planettes ou chafubles ; car tous en p o r to ien t , ju s qu’aux
acolytes.
En a lla n t, deux acolytes preientoient au pape
une boëte ouverte, avec le faint Sacrement. Le pape
après 1 avoir falue d une inclination de tê t e , regar-
L i v r e T r e n t e - S i x i e ’m e ; « t
doit s’il y en avoit plus qu’il ne falloir pour mettre
dans le calice, comme il fera d it; ôc en ce cas il le
faifoit mettre dans la referve. Etant arrivé à l’autel,
il faifoit figne de dire Gloria Patriy ôc de finir le
pfeaume de l’introïte. Les diacres baifoient les co tez
de l’autel ; ôc le pape après avoir prié quelque
tems in c lin é , pour demander la remiífion de fes
pe ch e z, baifoit l’évangile ôc l’autel au milieu , ôc
montoit à fon fiege , devant lequel il demeuroit
debout, tournant le v ifa g e à l’O r ie n t , ôc le dos au
peuple ; car le fiege étoit au milieu , derrière l’autel.
Alors on chantoit Kyrie elei/on, & on continüoit
jufques à ce que le pape fit figne de le finir. Puis
le pape retourné vers le peuple, commençoit Gloria
in excel/ir: ôc il fe retournoit à l’O r ie n t , juiques à c e
qu’ il fût fini. Suivant le facramentaire de faint
Grégoire , il n’y a vo itq u e l ’é v êq u e , qui dit Gloria, sanamcm.imt,
encore n’éto it-ce que les dimanches ôc les fêtes : les
prêtres ne le difoient qu’à pâque. Enfuite le pape
falüoit le peuple, en dilant : La paix foit avec vous ;
puis il fe retournoit à l’O r ie n t , ôc difoit l’oraifon
ou colleète du jour. Nous les difons encore telles
qu’elles font dans le facramentaire de faint Grégoire.
Après cette oraifon le pape s’afleïoit tourné
vers le peuple, ôc faifoit figne aux évêques ôc aux
prêtres de s’aifeoir. ils étoient à fes co te z , les é v ê ques
à d ro ite , les prêtres à g a u c h e , dans le demi
cercle qui enfermoit l’autel par derrière.
Le foû dia cre ,qu i d e v o itlire l ’ép ître , fi-tô t qu’il x v iiiv
lés vo y ô it aifis, montoic fu r l ’ambon, qui étoit un ¿ 2 2™ & o£‘
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