
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
fent par le facrement du corps & du fang de Jefus-
Chrift. La cinquième nous prépare à fanôfcifier.
l ’obla tion , en invitant les créatures tcrreftres & les
troupes celeftes des anges à loüer D ie u .C ’eft ce que
nous appelions la préface. Saint Ifidore continue :
La fixiéme eft la confirmation de l’offrande fanéti-
fiée par le faint Efprit. La derniere eft l’oraifon d o-
e. u.17. minicale. Après ces fept oraifons du facrifice, il
met le fymbole de N ic é e , puis la benedidtion du
peuple.
Lîcuroïc dEfpa- outes ces prières fe trouvent encore & en même
mIïhi i Uturg 01 ^re dans la mefle Mofarabique, qui eft l’ancienne
GM . c . i .n . 1 0 . liturçie d’Efpaçn e, dont faint Ifidore eft reêbnnu
. Bona 1. liturg. ^ L. ° i
î. a.p.888.c. pour le principal auteur, h ile commence comme
la nôtre par l ’in t ro ïte , avec quelques verfets du
pfeaüme, puis Gloria in exceljts hors l’A v en t &c le
C arême , & la première oraifon, Enftfite une prophétie
ou ledture de l ’ancien teftament : un graduel,
puis l’épître &c l’évangile : enfuite duquel on
chante Alléluia. A lors fe fait l’offrande , que le
prêtre accompagne de quelques prierçs femblables
aux nôtres : puis on chante l’offertoire, qu’ils nomment
facrifiçe 5 Se jufques-là c’eft la meffe des ça-
tecumenes. Le prêtre ayant lavé fes mains, &C dit
tout bas l’oraifon fe e rette, falue le peuple, & dit
tout h au tl’oraifon qui s’appelle proprement meffe:
comme étant le commencement de la meffe des
fideles ; & qui eft la première des fept marquées
par faint Ifidore : C ’eft une exhortation au peuple,
pour celebrer faintement la fête : après laquelle le
peuple dit trois fois Agios jC’eft-à-dire faint en Grec.
Dans
. L i v r e t r e n t e - h u i t i e ’ m e ? 3 9 3
Dans la fécondé oraifon le prêtre demande à D ieu,
.que fans avoir égard à nos pechez, il reçoive favorablement
nos prières : puis il ajoûte : Nos évêques,
fçavoir le pape de Rome & les autres, prefentent à
Dieu leur offrande pour e u x , pour leur clergé &
leur peuple. T ou s les prêtres, les diacres, les clercs
& le peuple offrent a u ifi, faifant mémoire des
faints apôtres & martyrs. Alors on recite leurs
noms tout haut. Le prêtre ajoûte , & pour les
ames des défunts H ila ire , Athanafe, Martin, Am -
b ro ife , A u g u ft in , Fulgence, Leandrej Ifidore ;
aufquels on a joint les noms de plufieurs autres
evêques de T o lede. On croit que cet ufage de b»** in*n-
nommer les faints évêques avec le commun des:fi- 4' r' I4' s‘
delés trépaffez, vient de ce que dans les premiers
te in s , on n’invoquoit publiquement que les martyrs.
Suit latroifiéme oraifon nommée Apres les noms,
en laquelle le prêtre prie pour les vivans & pour
les morts. La quatrième eft l’orâifon pour la paix :
par laquelle- le prêtre exhorte les aftiftans à une
union pa rfaite , & auffi-tôt ils fe donnent le faint
baifer. Enfuite le prêtre dit : J’entrerai à l’autel de
Dieu ; & étendant les mains jointes, il prononce à
haute vo ix la cinquième oraifon, nommée Illation,
qui répond à notre préface, & contient fommaire-
ment le myftere ou l’hiftoire delà fête : à la fin on
dit fanclus, comme parmi nous. Enfuite le prêtre
étant incliné , dit lapriere de,la cpnfecration, que
nous appelions le canon, &c dont faint Ifidore ne
parle p o in t , peut-être parce qu’elle fe prononce
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