
Vî>5 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Ifidore ne parle point de ceux de D é cem b re , qui
toutefois étoient en ufage dés le tems de faint
Léon. Mais il en marque deux que nous ne pratiquons
plus, le premier jour deNov.embre & le pre-
§ y9.40. mier de Janvier. C e lu i-c i pour abolir les fupcrfti-
safl.Uv. tions des p ayens , qui en l ’honneur de Janus fa i-
xxxvii. ». 47. f0 jent des fe f t in s , des danfes Si des déguifemens
comme des mafearades. Il marque a u iïi, que le
| 4*. jeûne du vendredi étoit u n iv e r fe l, Si que la plupart
y joignoient le famedi, comme nous faifons,
ayant réduit ce jeûne en abftinence. Enfin il ô b -
ferve que les ufages des églifes font differens, Si
que chacun fe doit conformer à celle où il fe rencontre.
la. n .\â 4. Il tient que la tonfure cléricale vient des apô-t
trè s, Si qu’ils l ’avoient prife des Nazaréens. Il dit
qu’elle eft en forme de couronne, pour marquer le
r * royaume & le facerdoceunis dans l’églife. i l marque
, qu’en ordonnant l’évêque on lui donne le bâ-
k-<t to n Si l ’anneau. Il parle des corévêques, comme
étant encore en ufa ge , pour être les vicaires des
évêques à la campagne ; & d it , qu’ils ont le pouvo
ir d’établir des leéleurs, des Îoûdiacres Si des
Wm exorciftes. Les penitens laiifent croître leur barbe
& leurs cheveux , fe profternent fur un c ilic e , Si
fe couvrent de cendre. Les prêtres Si les diacres ne
fo n t pénitence, que devant Dieu, les autres la font
publiquement en prefence de l’évêque. On ne fait
point de difficulté de donner la penitence à la fin
4 e la vie : mais il eft rare qu’on fe convcrtiife fi
•tard § Si É ne s’y faut pas fier. Les competens font
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Ceux qui,demandent le baptême : diftinguez des
fimplcs catécumenes. C ’eft ce qui paraît de plus ; t i3 F
remarquable dans les oeuvres de faint Ifidore de
Seville.
Honorât fon fucceffieur , fouferivit au fixiéme x 1 v^ ^
concile de T o led e , tenu dix-huit mois après le cin- dcToicde.
quiéme ; fçavoir le neuvième de Janvier ¿38. Ere r „. s. t . I7. J0.
¿76. la fécondé année du roi C in th ila , qui avoit
convoqué ce concile. O n y ordonne, avec fon con- c.y.
Lentement Si celui des grand s, qu’à l'avenir aucun
roi ne montera fur le trône , qu’il ne promette de
conferver la fo i Catholique. Si le rai v iole fon ferment,
qu’il foit anathême, Si condamné au feu étern
e l, avec les évêques Si tous les autres, qui participeront
à fon péché. Plufieurs autres ordonnances
de ce concile, s’étendent fur le temporel. Q uicon-
que aura eu recours aux ennemis 3 étant réduit fous
l ’obéiffimce du r o i , fera excommunié Si en fermé,
pour faire une longue penitence. On répété les dé-
fenfes d’attenter à la vie du prince, ou de conjurer
contre lui, Si plufieurs autres décrets femblables du
concile précèdent. Mais ces c an o n s , Si les voeux c. 15,
pour le roi C in th ila ,fo n t moins des preuves de l’af-
fe é tion des évêques , que de la crainte qu avoit le
ro i, Si de la fragilité de fa puiffance.
C eu x qui après avoir reçu la penitence publi- *.?.
q u e , la quittent Si reprennent l’habit feculier, feron
t arrêtez par l’é v êq u e , fournis malgré eux aux
lo ix de la penitence, Si enfermez dans des monafte-
rcs. Si l’execution en eft difficile, à caufe de quelque
force majeure, ils feront excommuniez iuivant
D d d iij