
H i s t o i r e H c c t E s i a $t i qjJ e .
A n C6 i ^erv*t ans‘ ^u*s ^ retira en folitude , &
changea plufieurs fois de demeure , dont la dernière
eft devenue un fameux monaftere, qui porte
fon nom. On met fa mort vers l’an 668. ôc l’eglife
Martyr. R. 13. l’honorc le treizième de Décembre. Saint Fiacre ,
nommé Fefre par les anciens, étoit Efcoifois, c’eft-
à-dire Hibernois. Ayant paiTé en France, it s ’arrêta
dans le diocefe de Meaux ; où faint "Faron, qui re-
m.iL.f. JS8. cevoit volontiers ceux de cette nation, lui donna
dans les bois un lieu nommé Breiiil, pour fé retirer.
Saint Fiacre y bâtit un oratoire de la fainte
Vierge, &c une maifon où il exerçoit l’hofpitalité.
Il fit grand nombre de miracles ; & encore à pre-
f fent le lieu de fa retraite eft célébré, par les pele-
Maryr.R. jo. rinages de ceux qui font affligez d’ulceres. Il mourut
vers l ’an 670. fes reliques font gardées dans l ’é-
glife cathédrale de Meaux ; Sc il eft honoré le trentième
d’A ouft.
x x x i . En O r ien t, faint Maxime ayant été en vo yé en
M o r t de fa ia t ?i •• i t C \ - f • 1 1 t
M a x im e . exil au pais des Lazes, avec les dilciples les deux
Sup. n. 10. Anaftafes, ils y arrivèrent le huitième jour de Juin,
t *3« s. m«x. indiéfion cinquième, en 661. & furent auffi-tôt
feparez. On leur ôta même le peu qu’ils avoient
pour leurs befoins, jufqu’à du fil & une aiguille.
Comme faint Maxime ne pouvoir fe tenir à cheval,
ni fouffrir les voitures ordinaires , il fallut faire un
brancard d’ofier pour le porter, comme dans un
lit ; & on le conduifit â un château nommé Sche-
mari prés le païs des Alains. Les deux Anaftafes
furent enfermez en deux autres châteaux, d’où peu
de jours après on les tira, & on mena le moine
L i v r e t r é n t ê - n e ü V ï è ’ m e, ^
Anaftafe à Sumas : mais il étoit fi foible des tour- *
mens qu’il avoit foufferts à C . P. des fatigues du
voyage, qu’il mourut le vingt-quatrième de Jud- Hyptmmfl. «. c
let de la même année 661. Saint Maxime étant arrivé
à Schemari, prédit le jour de-fa mort, qui fut
le famedi treizième d’Aouft, indi&ion cinquième,
la même année 6 6 1 . L’églife honoré fa mémoire
le même jour. Martyr, r.«».
Il refte de lui un grand nombre décrits, partie *
dogmatiques & theologiques, partie moraux & fpi-
rituels. Il y a des réponfes fur plufieurs queftioni
de l’écriture : mais il les retourne ordinairement en
allégories; & comme lui-même , en les relifartt,
voyoit bien qu elles étoient obfGüféS : il y fit des
feolies ou commentaires , qu’il recommande, comme
neceflaires pour entendre le texte. Ses traitez
de morale font par articles, fans liaifon de dit cours.
Il a traité les principales parties de la théologie.
LaTrinité en cinq dialogues, autrefois' attribuez!
faint Athanafe. L’Incarnation dans tous feS autres t««f- f. )».
ouvrages dogmatiques & polémiques, particulièrement
la queftion des deux volonté'?.. Car il femble
avoir été fufeité de Dieu exprès pour défendre cet
article de la foi Catholique. On a vu dans la dif-
pute contre Pyrrus, un exemple de fa manière' dé f“^ '
raifonner & une preuve de fon fçavoif.
Il traite les mêmes matières, en plufients lettres
adreifées à diverfes perfonnes, entre autres â Marin
prêtre de Chipre : & dans une de Celles-Ci, il
marque que les Byzantins reprocho'ient au pape
faint Martin, de dire dans fes lettres fÿnodiqucs
D d d d ij