
A N. 601.
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ifct. 4*
no H i s t o i r e E c C L E S i A S T i q^ub.
vous pour cet effet. Mais vous n’avez point de ju<-
rifdiêlion fur les évêques de Gaule : & ne pouvez,
les réformer que par laperfuafion & le bon exemple.
Car i l efl: écrit dans la l o i , que celui qui paiTe
dans la moiffon d'autrui, ne doit pas y mettre la;
faucille. Quant aux évêques de Bretagne* nous vous
en commettons entièrement le foin pour inftruirc
les ignorans , fortifier les foibles, &c corriger les
mauvais. C ’étoit les évêques des Bretons, anciens>
habitans de l’ifle * Chrétiens depuis long-terris::
mais tombez dans l ’ignorance & la'corruption des
moeurs.
L a foi étant une , difoit Auguft in „ pourquoi les.
coutumes des églifes font-elles fi différentes : comme
celles de l’églife Romaine Sc des églifes des Gaules
, dans la célébration des meifesî. Saint G régoire
répond -.Vous fçavez la coutume d e l ’églife Romain
e , où vous a v e z é té nourri : mais jefuis d’avis, qup
fî vous trouvez , foit dans l’églife R om a in e , foit
dans celles des Gaules , foit dans quelqu’autre, quelque
chofe qui foit plus agréable à Dieu : vous le choi-
fiffiez avec foin pour l’établir dans la nouvelle égli—
fe des Anglois. Car nous ne devons pas aimer les
chofes à caufe des lieux, mais les lieux à caufedes
bonnes chofcs.
Celui qui aura dérobe quelque chofe à l'églife
doit être puni-, félon la qualité de la perfonne»
mais toujours avec une charité paternelle , qui aie
f>our but de corriger le coupable , & lui faire é v iter
es peines de l’enfer. Il faut qu’il reflituë la chofe
dérobée : mais fans augmentation , afin qu’i l ne
L i v r e T r e n t ï - S i x i e ’m e : i n
ièmble pas que l’églife veüille profiter de fa perte.
Saint Grégoire ajoute c e c i , à caufe de la reftitution
du double, ou du quadruple, ordonnée par lesloix
Romaines, 5c même par la loi de Dieu.
Touchant les degrez de parenté ou d’affinité,
qui empêchent le mariage, faint Grégoire déc ide ,
que deux freres peuvent époufer les deux foeurs.
C ’efl: un crime d'époufer la femme de fon pere ou
de fon frere. La loi Romaine permet les mariages
des coufins germains , mais l’églife les défend ,
comptant cç dégré pour le fécond , ôc permet de fe
marier au troifiéme 5c au quatrième. Les nouveaux
Chrét iens, qui avant leur converfion ont contraifc
des mariages illicites, doivent être avertis de fe fé-
parer, par la crainte du jugement de Dieu : fans
toutefois les priver de la communion du corps &
du fang de N.S e igneur , de peur qu’on ne femble
les punir de ce qu’ils ont fait par ignorance. Car
1 eglife diffimule quelques abus , pour les corriger
plus facilement. Mais il faut avertir tous ceux qui
fe convertif fent , de s’abflenir de ces conjonétions
illicites; & s’ils y tombent enfuite avec connoiffan-
ce , les priver de la communion.
Rien n’empêche de baptifer une femme enceinte,
puifque la fécondité efl un don de Dieu. On peuc
auffi la baptifer fi-tôt qu’elle efl: d é l iv ré e , & l’enfant
fi-tôt qu’il efl n é , s’il y a péril de mort. Il n’y
a point de tems réglé après les couches, où la
femme doive s’abitenir d’entrer dans l’églife; 5c ce
qui en efl dit dans 1 ancienne loi , doit être pris
dans un fens myflterieux. Les maris doivent s’abfte-
D d ij
A n . 6or.
Ex» xxi 11 •
Interr. 5. 6.
interr» j*
Interr. 10.
Levit. x n ,