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Theod. Bal' in
cant.x 3. ep. Ba~
fil. ad Amphil.
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■Sup. I. x v ii. n.
ï J.
IV.
Eglife d’Angleterre.
$eda.ii.hifi¿.4»
2.54 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fage de l'églife Grecque. Heraclius régna trente ans
entiers. On dit que Phocas vouloir faire honorer
comme ma r ty r s , ceux qui étoient tuez en guerre :
mais les évêques s’y oppoferent : fond-zprincipalement
fur l’aurorité de faint Baille , qui confeille à
ceux qui ont tué en guerre, de s’abftenir trois ans de
la communion.
En Angleterre, après la mort de faint Auguft in
de Cantorberi, Laurent fon fuccefTeur continua à
travailler avec un grand zele à l’accroilfement de
cette nouvelle églife. Non content de procurer
le falut des Ang lois , il prit foin encore des Bretons,
anciens habitans du p a y s , & des EcoiTois, habitans
de l’Hibernie , nommez depuis Irlandois. Les
uns Sc les autres avoient des ufages particuliers ,
principalement touchant la pâque. Pour les ramener
à la pratique de l’églife univerfelle, il leur écr ivi
t conjointement avec fes confrères Mellit 8c Juite,
La lettre étoit adrelfée aux évêques 8c aux abbez de
toute l’Ecoffe, c’eft-à-dire d’Irlande, 8c commen-
çoit ainfi : Quand nous fommes entrez en l’ifie de
Bretagne, nous avons eu un grand refped pour les
Bretons 8c les EcoiTois , croyant qu’ils fuivoient
l ’ufage de l’églife univerfelle : après avoir connu les
Bretons, nous avons cru que les EcoiTois étoient
meilleurs : mais nous avons reconnu enfuite par la
maniéré de vivre de l’évêqueDagam , quieft venu
en cette v i l le , 8c de l’abbé Colomban , qui a paiTé
en Quule, qu’ils ne font pas differens des Bretons,
Ca r l’évêque Dagam a refuféde manger non feule-
iiîpqt 3vee n o u s , mais dans le logis où nous man»
L i v r e T r e n t e - S e p t i e m e : »■.............-
gions. L’archevêque Laurent écrivit de même avec An. 610.
íes confreres-aux évêques des Bretons, pour les inviter
à l’unité : mais Tune 8c l’autre lettre fut fans
effet.
Enfuite Mellit évêque de Londres, alla à Rome
pour traiter avec le pape Boniface IV. des affaires de
l ’églife d’Angleterre. Le pape affembla un concile
la huitième année de Phocas , ind idion treizième,
le troifiéme des calendes de Mars : c’eft-à-dire le
vingt- feptiéme de Février 610. Mellit y prit place
entre les évêques d’Italie , 5c on y regla ce qui con-
cernoit la vie 8c le repos des moines. Mellit en rapporta
les décrets en Angleterre , avec les lettres du
pape, à l’archevêque Laurenc, au clergé, auroiEdi l-
ber t , 8c à toute la nation des Anglois. Saint Mellit
fonda prés de Londres , un monaftere en Tille nommée
Thornei au couchant de la v i l le : l’églife fut
dediée en l'honneur de faint Pierre, 5c fa fituation
Ta fait nommer Weftminfter : c’eft-à-dire monaftere
d’Oiieft.
En Efpagne la même année <iio. le roi Gonde- v.
r 1 \ -CT* • n mar fucceda aVi t e r i c , 8c i l a premi• ère anne' eA d e Tioollee,d e metror
fon regne, le dixième des calendes de Novembre ,
Ere 648. c ’eft-à-dire le vingt-troifiéme d’Odo bre S”M-XXXTI-»-
Cio. Les évêques de la province deCarthagene s’a £** to.^.conc.p.
femblerent à Tolede : dont ils reconnurent l’é v ê - , 10r
que pour leur métropolitain .déclarantqu’il Tavoit
toujours é té , 8c renvoyant au II. concile de Tolede
ou l’évêque Montan avoit prefidé en 531. C e décret
fut fouferit par quinze évêques, entre lefquels
celui de Tolede ne paroît point , comme ne pou- *.n.