
3 i» ln d , x x . ep.
38.
X X V I I I .
Avis
de C.P,
Jbid. ep, 5 z,
ep . j z .
66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
593* notable de l’autorité du faint fiege. Saint Grégoire
aïant appris enfuite par les évêques de la province
de Corinthe , qu’Adrien s’étoit reconcilié avec fes
accufateurs, envoïa fur les lieux un diacre de l’c-
glife Romaine , pour fçavoir s’il n’y avoit point de
prévarication dans cet accord.
Au mois de Juillet J93. faint Grégoire envoïa*
à j«n pQur nonce à C. P. Sabinien , qui fut depuis fon
fucceifeur. il le chargea de plufieurs lettres , par
«p. 66. lefquelles il le recommanda aux perfonnes puifian-
tes qui étoient de fes am i s , comme au patrice Prif-
cus , qui commandoit les troupes en Orient ; & au*
médecin Theot ime. Il le recommanda auffi à Jean?
le Jeûneur , par une lettre qui fait voir le commencement
de la froideur entre S. Grégoire ôc ce patriarche.
Le pape lui avoit écrit deux fois, touchanc
l ’affaire d’un prêtre nommé Jean ; & de quelques*-
moines d’ifaurie accufez d’herefie r dont l’un q u i
étoit prêtre , &c fe nommoit Anaftafe , avoit reçus
des coups de bâton dans l’églife de C. P. Le patriarche
Jean écr ivit à faint Grégoire, qu’il ne fa-
vo i t ce que c’étoit. Sur quoi faint Grégoire lui dit :
J’ai été fort furpris de cette réponfe. C a r , fi vous
dites vra i , qu’y a-t-il de pire , que de voir les fer-
viteurs de Dieu ainfi trai tez, & que le pafteur qui
eft prefent, ne le fâche pas ? M a i s , fi vous le fa-
v e z , que répondrai-je à l’écriture, qui dit : La bouche
qui ment tuë l’ame ? Eft-celàoù fe terminecette
grande abftinence ? Et ne vaudrait-il pas mieux qu’il
entrât de la chair dans votre bouche , que d ’en voir
fortir un difeours faux | pour y o u s mocquer dci
S ai. r. 11.
L i v r e T r e n t e -C i n q u i e ’m e . ' 6 j
prochain ? Dieu me garde d’avoir de vous cette pen-
ïé e . . Ces lettres portent vôtre nom , mais je ne croi
pas qu’elles foient de vous. Elles font plutôt de ce
jeune homme qui eft auprès de vous : Qui ne fait
encore rien des chofes de D ie u , qui ne connoît
pas les entrailles de la charité -, que tout le monde
accufe deplufieurs crimes: qui tous les jours, dit-
on , cherche â profiter de la mort de quelqu’un par
des teftamens fecrets ; naïant ni crainte de D i e u ,
ni refpeét humain qui le retienne. Croïez - m o i ,
mon venerable frere , vous devez commencer par
le corriger. Car fi vous continuez â l ’écouter, vous
n’aurez point de paix avec vos freres. Il fe remet au
diacre Sabinien , pour traiter plus amplement cette
affaire des prêtres offenfez ; & conclut en difant :
Je fouhaite qu’il vous trouve t el , que je vous ai
autrefois connu à C. P.
Saint Grégoire écrivit de cette même affaire au
patrice Narfésen ces termes : Je vous déclare que
je fuis réfolu de la pourfuivre de tout mon pouvoir
i ôc: fi je vois qu’on ne garde pas les canons du
faint fiege , Dieu m’infpirera ce que je dois faire
contre ceux qui les méprifent. Je vous prie de me
pardonner , fi je vous fais une réponfe fi courte. Je
fuis fi accablé d’affliélions , que je n’ai le courage,
ni de lire , ni d’écrire de longues lettres.
Vers le même tems il écrivit à Domitien é v ê que
de Melit ine métropole d’A rm e n ie , & parent
de l ’empereur Maurice : qui avoit écrit à faint
Grégoire fur quelques explications morales de l’écriture
, & fur le peu de fuccès de fon zele pour la
ü j
A n. 5 9 j .
11. Ind. II. ep.
¿4.
X X IX .
lJréfens <îe
Côiroës à S.
Serge#