
j f H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vous d’ici. La plupart témoignèrent croire en Jeius-
C h r i f t , 8c furent baptifez jufques au nombre det
cinq cens Sc plus : ceux qui ne voulurent p a s ,. fe
1d.s1Mjt.ch. retirèrent à Marfeille. Le roi Chilperic fit baptifer
plufieurs Juifs l’an 58-i. vingt -uniéme de ionregne,,
8c en leva plufieurs- des fonts : mais quelques-uns
obfervoient encore le fabat comme le dimanche.
Un d’entre eux nommé Prifcus ne vouloir point fe
convertir. Le roi irrité le fit mettre en prifon ; pour
l’obliger du moins malgré lui à écouter les inftruc-
tions , mais il fut tué enfuite par un Ju i f converti ,
filleul du roi-
La même année que faint Grégoire écrivit aux
deux évêques de Gaule, c’eft-à dire, l’an soi. fei- Greg.Tur.x.hiJï. , , * 1 1 1 1 1 1 y a
*. îj. zieme de Childebert , S. Sulpiee le Severe eveque
Martyr.x.z,. de Bou rg e s , mourut le vingt -neuvième de Janvier--
jour auquel l’églife honore fa mémoire. Il avoit tenu
le fiege fept ans , depuis l’an 584. 8c eut pour
fucceffeur Euftafe diacre de l’églife d’Autun. L a
même année 591. mourut Ragnemode évêque de
Greg.Aid.. Paris. Le prêtre Faramode fon frere prétendoit,
lui fucceder : mais un marchand Syrien , nom-!
mé Eufebe, obtint la place à force de prefensj
Etant en poflëifion de l’é vêché, il changea tout le
clergé de fon predeceifeur, 8c mit les Syriens pour
fervir la mailon de l’églife.. Toutefois après lui
Faramode fut évêque de Par is - ,
m m r - La même année mourut faint Yr ier ou Aredius Il glor, conj• r. f / \ . . a
9.™«?.?.«. abbé célébré en Limoufin : ne a Limoges merne ,
vit*s. Arc<c d’une famille diftinguée. Il fervit à la cour du ro i
Theodc be r t8c fut ion chancelier mais faint N i -
L i v r e T k Ê N T E - C I N Q J O I E ’ M E v j j
cet de Treves lui perfuada de quitter la cour comme
il étoit encore jeune , Sc l ’inftruifit dans les
faintes lettres, il retourna dans fon pars ; 8c laiffant
à fa rnere tout le foin de fa famille 8c defes biens ,
il s’appliqua à bâtir des églifes, 8c amafler des reliques.
Il fonda un monaftere , où il mit d’abord de
fes fer fs , 8c y faifoit pratiquer les réglés de Caf-
fien , de S. Baf ile, 8c des autres abbez qui ont formé
la vie monaftique r fa mere Pélagie leur fourniflbit
le vivre 8c le vêtement , fans cefler de prier, Sc de
ferv ir Dieu. Plufieurs malades s’adreffoient à faint
Y r i e r , 8c il les gueriffoit en faifant fur eux le Ligne
de la croix, il fit ainfi un très-grand nombre
de miracles. Enfin étant venu à T o u r s , après la
fête de faint Martin , il prit congé de l’évêque
Grégoire , comme devant mourir bien - tot ; 8c
étant de retour à fon monaftere , il fit fon tefta-
me n t , où il inftitua fes héritiers faint Hilaire 8£
S. Ma r t in , 8c mourut le vingt -cinquième d’Août.
Saint Ferreol, évêque de Limo g e s , prit foin de fa
fepulture.
Saint Yrier eut un difciple digne de mémoire,
le diacre Vulfilaïc. Il étoit de la nation des Lombards
; 8c dès fon enfance , il eut une dévotion particulière
,à faint Martin , fans lavoir s’il étoit martyr
ou confeifeur , ni en quel païs étoient fes reliques.
S’étant mis fous la dilcipline de faint Y r ie r ÿ
il demeura quelque tems à fon monaftere. Puis il
paffa dans le territoire de T r e v e s , près du château
nommé alors Epofium, à prefent Ivois ; 8c fur une
montagne voifine,il bâtit un monaf tere, dont l ’s-
Martyr» Vfitar*-
i$. Av.g.
Greg. vi n.ki0 ,
C. Ï J a