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feul D ieu , fans lui attribuer ni fils ni fille s,ni per-
fonne, qui partage avec lui l ’honneur qui lui eft dûi
I l faut reconnoître Mahoniet pour fon prophète,
croire la refurreétion, le jugement univerfel, l’enfe
r , où les mêchans brûleront éternellement, &c le
paradis, qui eft un jardin délicieux arrofé de plu-
iîcurs fleuves, où les bons joiiiront éternellement
de toutes fortes de plaifîrs, avec grand nombre de
belles femmes. Mahomet ordonnoit de renoncera
l ’id o lâ tr ie , parce qu’elle regnoit encore dans fon
païs. Il défend d’attribuer à Dieu de fils égal à lui
pour exclure la doétrine de la T rinité ; il fait mention
de filles, à caufe de trois prétendues déeifes des
Arabes idolâtres.
Quant aux pratiques extérieures de la religion ,
il ordonna la priere cinq fois le jour à certaines
heures : & la pureté du corps , comme une difpo-
iition neceflaire à la p riere.La purification connfte
a fe laver le v ifag e , les pieds & les mains ; &c quelquefois
tout le corps : la circoncifion s’y rapporte.
Mahomet ordonne encore l’abftinence du v in , du
fang , de la chair de porc ; le jeûne du mois Arabe
Ramadan, & la fanétification du vendredi entre les
jours de la femaine. Il recommanda le pelerinage
à la Meque, pour y vifiter le temple carré nommé
C a a b a , qui étoit deflors en grande vénération
chez les Arabes : car ils difoient que Dieu l ’avoit
choifi pour y être adoré ; & en attribuoient la fon dation
à A b rah am , mais il étoit alors rempli d’idoles.
O n y gardoit une pierre noire , que Mahoniet
recommanda aulïi de rcfpeéter, & il ordonna
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que l’on fe tournât toûjours vers ce temple, pour
faire la priere en quelque lieu que l’on fûr. Il re-
commandoit particulièrement l’aumône,& le payement
de la dixme. Il exhortoit à prendre les armes
pour la défenfe de la religion , affurant le paradis
a ceux qui mourroient en ces combats ; & menaçant
de l’enfer, ceux qui demeureroient cependant
en repos dans leurs, maifons : fi du moins ils ne
contnbuoient de leurs biens aux frais de la guerre.
Il commandoit d’exterminer les idolâtres , & de
faire mourir ceux qui renonçoient à fa religion
après l’avoir embraifee. Sur toutes ch o fe s , il p rê -
choit l’abandon à la volonté de D ieu , fans réferve
& fans crainte d’aucun péril : fe fondant fur la
predeftination, mal entendue & regardée comme
une deftinée fatale. Du verbe falama , qui fignifie
fe refigner ainfi à la volonté de D ie u , eft venu
le nom à’ijlam , qui eft le propre nom de la religion
de Mah om e t, & celui de Jüdojlemin, pour
lignifier ceux qui la profeffent. Nous l’exprimons
par celui de Mufulmans, & je les nommerai toûjours
ainfi.
Mahomet faifoit écrire à mefure les inftruétions ] 1 1-
qu’il donnoit à fes difciples, & nommoit fes écrits
d’un nom général Al-coran ; c’eft-à-dire la leéture:
o u , comme nous d irons, l ’écriture. Il difoit que
ces écrits lui étoient en v o y tz du ciel, par le minif-
tere de l’ange G a b r ie l, avec lequel il prétendoit
avoir de fréquentes conférences. O n dit même(„ Theofh. an. tt,
qu’il tomboit du mal caduc ; & que pour confoler l71'
fa femme C ad ija , qui en étoit affligée, il lui per-
A a a iij