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métropolitain. Nous nous propofons de lui donner
le pallium ; 8c nous voulons qu’il foit fournis à v o tre
conduite : mais après votre m o r t , il fera le fu-
perieur des évêques qu’il aura ordonnez, fans qu’il
dépende en aucune manière de l ’évêque de Londres.
Le rang entre l’éyêque de Londres & celui
d’Y o r c , fe réglera fuivant l ’o r d in a t i o n 8c ils agiront
de concert pour le bien de la religion. Outre
les évêques ordonnez par vous 8c par celui d’Y o r c ,
nous voulons auiïi que tous les évêques de Bretagne
vous foient fournis,.
Outre ces lettres le pape faint Grégoire envoya
qn grand memoi-re, pour répondre à onze articles
de difficultez propofées par Augu.ftin, dont voici
lafubfkan.ee. De tout le revenu de l ’églife, on doit
faire quatre portions : la première pour i’éveque 8c
fa famile , à caufe 4 e l’hofpitalité ; la fécondé pour
le clergé, la troifiéme pour les pauvres ., la quatrième
pour les réparations. Pour vous , qui êtes
inftruit dans la vie monaftique, vous ne devez pas
viv re féparé de vos clercs j mais établir dans la nouvelle
églife des Anglois , 1a vie commune, à l’exemple
de l’égiife nailfante.
Les clercs qui ne font pas dans les ordres facrez, 8c
qui ne peuvent garder la continence, doivent fe marier
& recevoir leurs gages hors de la communauté.
Comme dans la primitive églife il e l f écrit que 1 o.n
diftribuok à chacun félon fon hefoin, Mais il faut
avoir foin qu’ils viv ent fuivantla réglé de 1 eglife;
q u ’ils chantent les pfeaumes & pratiquent les bonnes
ynpeurs. Quant à ceux qui vivent en commun , i l
L i v r e T r e n t e-Si x i e’m e . 109
n’y a point déportions à faire pour l ’hofpitalité , ou
pour les pauvres : mais tout ce qui relie après avoir
pris le necelfaire, doit être employé en oeuvres pies.
Saint Grégoire fuppofe ici la continence dans tous
les ordres facrez. En ef fet , Pelage fonpredeceifeur,
fçaehant qu’en Sicile l’on permettoit aux foùdiacres
l ’ufage de leurs femmes, ordonna que cette coutume
feroic abolie ; &c faint Grégoire confirma ce règlement
; ordonnant à Léon évêque de Catane , de
faire obferver la continence aux foùdiacres fuivant
l ’ufage du faint fiege.
Saint Grégoire continue : Dans l’églife des An-
glois , où vous êtes encore feul é v êq u e , il faut bien
que vous en ordonniez , fans être affilié d’autres
évêques. Mais quand il viendra des évêques des
Gaules , ils affilieront comme témoins de l’ordination.
Pour les évêques que vous ordonnerez en A n gleterre
, nous prétendons qu’ils ne foient point
éloignez : enforte que rien ne les empêche de s’affem-
bler , pour en ordonner d’autres, au nombre de trois
ou quatre : comme dans le monde , on alTemble des
perlonnes déjà mariées, pour prendre part à la joy ê
des noces.
Nous ne vous attribuons aucune autorité fur les
eveques des Gaules, au préjudice de Pévêque d’A r les
: qui depuis long-tems a reçû le pallium de nos
predecelfeurs. Si donc il vous arrive de paffer en
Gaule , vous devez agir auprès de lui , pour corriger
les é v êqu e s , Sc l ’exciter , s’il n’étoit pas allez
fervent. Nous lui avons écrit de concourir avec
Tome F i l 1, D d
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