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p. *80; A .
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p. 884. £•
3 8 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
corps paífible , mortel & co rru p tib le , fujet à nos
paíuons naturelles & innocentes ; & il lui permet-
to it d’agir & de fouffrir félon fa na tu re , jufques à
fa refurreétion, où il s’affranchit de tout ce qui eft
en nous de corruptible, pour nous en délivrer nous-
mêmes. Comme il s’ètoit fait homme volontairement
, auiïi c’étoit volontairement qu’il fouffroit :
non pas comme nous in vo lon ta irem en t, par necef-
fîté & par une efpece de tyrannie ; mais quand ÔC
autant qu’il voulo it.
Quand aux opérations divines : c’eft premièrement
fa conception miraculeufe : le treffaillement
de faint Jean dans le fein de fa mere : la naiffancc
de Jefus, pendant laquelle & après laquelle fa fainte
mere eft demeurée vierge comme devant. Les bergers
inftruits par une vo ix ce le fte , les mages attirez
par l’é to ile , leurs prefens, leur adoration. D ’avoir
leu les lettres fans les avoir apprifes. L ’eaü changée
en vin : la guerifon des malades , des aveu g le s, des
paralitiques, des lépreux ; tous les autres miracles,
qui bien qu’executez par le corps ; font des preuves
d elanaturc divine. Saint Sophrone ajoûte , qu’il y a
en Jefus -Chrift des opérations d’un moyen ordre,
tout enfèmble divines & humaines ; éce’e ftà c e g en -
re , qu’il rapporte l’opération Theandrique de fàint
D e n i s , qui étoit le fo r t des Monothelites. C ar on
ne conteftoit déjà plus l ’autorité des livres attribuez
à faint Denis Areo p ag ite , inconnus cent ans auparavant..
Saint Sophrone condamne enfuite les erreurs
d’Origene : puis il déclare, qu’il reçoit les cinq
conciles
. L i v r e t r e n t e - h 0 i t i e ' m e . 3 %
conciles généraux de N ic é e , de G. P. d’Ephefe, de
C a lc éd o in e , & le fécond de C . P. Il reçoit tous:
les écrits de faint C y r i l le , & la lettre de faint:
Léon , comme les dédiions de faint Pierre ; & de:
faint Marc. I l anathematife tous les hérétiques y f. sas. c.
dont il rapporte les noms depuis Simon ie magi-; pw. coi. i¡¿;
cien jufques à ceux de fon tem s, entre lefquels i l / '8?7'
nomme deux Origenes, le fécond furnommé A d a-
mantius : & il joint Magnus A p o llinaire . Entre c.»c.f.8,<,. c.
les derniers al nomme Jacques le Syrien , que l ’on
croit être le ch e f des Jacobites ; & enfuite Athanafe
le Syrien , que l’on croit être leur patriarche, que.
1 empereur Heraclius trouva à H ieraple, comme j’ai Sat• liv-
1- y I 1 * • a n r ■ XXtX V ll l . ». 4«. Oit. 11 lui join t un certain Anaftale-, & tous ceux;
qu’ils ont engagez à une fauffe condescendance-.'ce'
qui peut s’entendre de Cyrus , de Sergius de de. l’em- {. 86,. b.
pereur même. T o u te fo is faint Sophrone foumet
fa doêtrine à la correction de .Sergius , à qui il: s?7. b.
écrit, & fe recommande à fes prières. Puis il ajoûte:
Priez aufli pour nos empereurs, c’eft Heraclius, & '
fon fils ; afin que D ieu leur donne la viétoire fur
tous les barbares,mais principalement, qu’il abaiffe
l'orgueil des Sarrafins -, qui pour nos pechez viennent
de s’élever contre nous inopinément, & ravagent
tout avec une cruauté feroce & une audace
impie.
i C e tte lettre n’empêcha pas que le pape Honorius I H ,
/ " n* 1 /* • r 1 • 1 ■" r ^Seconde lettre du
ne penutat dans la première reiolution d’im poler pape Honorius.
filcncç aux deux parties. Il écrivit donc à Cyrus p a - , / / .^ / . '^
triarche d Alexandrie : qu’il fa llo it rejetter la nouvelle
invention de ce te rm e , d’une ou . de deux
Tome V I I I , C c c